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Être bien au travail

Politique au travail : 4 stratégies pour vous sortir d’une situation embarrassante

Par Maïté Hellio • Publié le

« Et toi, tu en penses quoi ? »

Politique au travail : 4 stratégies pour vous sortir d’une situation embarrassante
Plusieurs issues s'offrent à vous ! © Maria Vitkovska/stock adobe.com

Vous ne vous étiez pas méfié : pour bien commencer votre journée de travail (et profiter de cet été qui s’est fait attendre), vous vous êtes octroyé un petit thé au soleil, prêtant à peine attention au groupe de collègues discutant à côté. Tout à coup le ton monte, les esprits s’échauffent et les piques fusent : « Tu ne peux pas penser ça ! Si ce parti arrive au pouvoir, il va mener le pays à la ruine ! »

L’actualité politique vous a suivi jusqu’à votre bureau, où vous vous pensiez en terrain assez neutre. Soudain, on vous demande votre avis : « Et toi, qu’est-ce que tu en dis ? » Si vous vous sentez pris au dépourvu (voire au piège), Angélica Barrero-Guinand, psychologue clinicienne chez ifeel, vous propose plusieurs portes de sortie. A vous de choisir la vôtre, en fonction du contexte et de votre personnalité !

Fuir physiquement ou mentalement

Primo, on a toujours le choix d’entrer dans la discussion ou pas, rappelle la psychologue : « Si vous sentez que l’environnement est hostile, que vous ne vous sentez pas en sécurité pour parler librement, mieux vaut partir pour vous protéger. De même si la conversation porte sur un sujet qui vous touche particulièrement et que vous craignez de perdre votre sang-froid. Vous pouvez aussi vous évader par la pensée, rester en retrait en feignant une écoute polie ou bien, au contraire, en faisant comme si vous n’aviez pas entendu. »

« Les discussions politiques peuvent être enrichissantes, à condition qu’on commence à écouter l’autre pour le comprendre et non pas pour lui répondre », complète-t-elle. En d’autres termes, si vous savez pertinemment que votre interlocuteur restera campé sur ses positions et que tout dialogue sera vain, n’y allez pas !

La phrase qui fonctionne à tous les coups : « Le sujet est très intéressant, mais je dois absolument rappeler mon client avant 9h ! A plus tard ! »

Revenir au contexte de travail

Si vous êtes d’un tempérament diplomate, une autre possibilité s’offre à vous : proposer de reporter la discussion à un autre moment et dans un lieu plus adapté. « Cela permettra aux émotions de retomber. C’est normal que la politique puisse donner lieu à des débats passionnés, car nos convictions politiques font partie de notre identité », rappelle Angélica Barrero-Guinand. Mais ce n’est pas pour autant que tous les coups sont permis !

La phrase qui fonctionne à tous les coups : « Je crois que le lieu n’est pas bien choisi pour parler de ça. »

Jouer les pacificateurs

La situation est sur le point de dégénérer en violence verbale ou physique ? Vous pouvez tenter de désamorcer le conflit. « Le premier réflexe est souvent de dire aux autres : ‘’Calme-toi’’. Or, cette phrase est non seulement inutile mais contre-productive. Parce qu’elle invalide les émotions exprimées et peut générer encore plus de colère », analyse la psychologue, qui conseille plutôt de séparer les personnes en désaccord pour endiguer l’escalade de la violence.

Si, malgré votre intervention, vous êtes témoin d’une situation de discrimination, d’exclusion ou d’agression, il faut immédiatement en avertir votre manager, vos RH et/ou votre CSE.

La phrase qui fonctionne à tous les coups : « Je comprends que tu sois énervé, mais cette discussion ne mènera à rien. Viens prendre l’air avec moi cinq minutes pour en parler tranquillement. »

Mobiliser des arguments factuels

Vous préférez prendre part à la discussion, mais sans jeter de l’huile sur le feu ? C’est possible aussi ! « Vous avez le droit de mettre vos arguments sur la table. C’est tout à fait légal de parler politique au travail. Votre employeur a même le devoir de garantir la liberté d’expression au sein de son entreprise et ne peut pas vous sanctionner ou vous discriminer en raison de vos opinions politiques. »

Pour éviter le conflit, privilégiez les arguments difficilement contestables, comme des statistiques émanant d’entités non partisanes. « Essayez aussi de ne pas hausser le ton, ce n’est pas l’argument crié le plus fort qui sera le plus valide ! »

La phrase qui fonctionne à tous les coups : « Tu l’as lu où ce chiffre ? Parce que les stats que j’ai vu passer sur le site de l’Insee la semaine dernière étaient assez différentes. »

Quelle que soit la stratégie choisie, Angélica Barrero-Guinand vous invite à toujours séparer les idées de la personne qui les exprime : « Ce n’est pas parce qu’un collègue a des idées politiques contraires aux vôtres que vous ne pouvez pas trouver des terrains d’entente sur d’autres sujets ou parvenir à travailler efficacement ensemble. Il faut choisir ses batailles ! »

 

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