Plus de commerces ouverts le dimanche à Paris : quel impact sur l'emploi ?

Pourra-t-on faire du shopping tous les dimanches à Paris ? Possible si l'on en croit l'augmentation du nombre d'ouvertures des magasins le dimanche dans la capitale. Benjamin Griveaux, secrétaire d'Etat à l'Economie, se réjouissait, lundi, dans le JDD que le taux d'ouverture des magasins parisiens situés dans les zones touristiques internationales ait augmenté depuis la loi Macron.

Une hausse du taux d'ouverture

Cette loi permet aux commerçants des zones touristiques* d'ouvrir tous les dimanches de l'année contre cinq auparavant. D'après le secrétaire d'Etat à l'Economie, l'impact sur le commerce serait satisfaisant avec un taux d'ouverture de 28,2% dans ces zones (contre 17,5 % il y a deux ans).  " Nous constatons une évidente et encourageante montée en puissance de ce dispositif (...). Le nombre d'ouvertures dominicales n'a cessé d'augmenter. Et cela va continuer. Je n'y vois que du positif ", explique-t-il.

Environ 10 % de créations d'emploi mais seulement dans les grands magasins

Si ces ouvertures dominicales permettent une hausse du chiffre d'affaires de ces magasins, il n'y aurait pas de réel impact sur l'emploi selon la DGE. Pourtant dès 2016, les observateurs économiques attendaient un impact positif sur l'emploi notamment suite à l'ouverture le dimanche des grands magasins (Printemps a rejoint en début d'année, Le Bon Marché, les Galeries Lafayettes et le BHV Marais) et ce, dès le premier trimestre 2017. Dans les Grands Magasins pourtant, le dimanche est rapidement devenu le deuxième jour le plus fréquenté de la semaine après le samedi. Si on a enregistré une augmentation du chiffre d'affaires (entre 8 et 15 %) l'augmentation du nombre d'emplois n'est pas aussi importante que prévue (environ 10 %) et reste cantonnée aux Grands Magasins. Les petits commerces n'ont pas plus embauché : " Ils s'ajustent le dimanche mais n'embauchent pas forcément ", explique le secrétaire d'Etat. Selon lui cette augmentation du nombre de dimanche peut développer l'attrait touristique de la ville. Le gouvernement fixe à 100 millions le nombre de touristes en 2020.

* : Les quartiers concernés :  Saint-Germain, Rennes-Saint-Sulpice, Olympiades-Italie2, Saint-Emilion-Bibliothèque, Le Marais (sans la place de la République, mais avec le Haut-Marais et l'île Saint-Louis), Les Halles, Saint-Honoré-Vendôme, Montmartre (sans le boulevard Barbès), Haussmann, Maillot-Ternes (avec Wagram), Champs-Elysées-Montaigne et Beaugrenelle (avec une partie de la rue Saint-Charles).