CV : les mensonges les plus fréquents des candidats

« Je ne mens pas, je m’arrange avec la vérité ». On a tous dans son entourage une personne qui a été recrutée après avoir enjolivé son CV, et ce, malgré un fact checking des candidats devenu monnaie courante chez les employeurs qui retracent le parcours, l'expérience, les diplômes en seulement quelques clics sur LinkedIn, Facebook, Twitter, Google, ou encore Instagram.

Malgré les risques, certaines personnes continuent pourtant de mentir sur leur CV. Selon une étude menée par le cabinet de recrutement Robert Half, 47 % des DG ont déjà exclu  un candidat d’un poste au sein de leur entreprise après avoir découvert « des informations fausses ou exagérées dans leur candidature ».

Des mensonges sur l’expérience et les responsabilités

Le mensonge le plus courant concerne l’expérience. 55 % des candidats exagèrent leur parcours professionnel. Dans la même veine, ils sont 52 % à mentir ou enjoliver leurs formations, diplômes et qualifications, suivis des compétences techniques (40 %), de la maîtrise d’une ou plusieurs langues étrangères (34 %), ou encore des tâches et des missions réalisées dans le cadre d’un poste précédent (27 %). En revanche, à peine 17 % des candidats ont osé mentir sur leur rémunération antérieure !

Les recruteurs hommes moins indulgents que les femmes

Autre révélation de l’enquête, les chefs d’entreprise et managers masculins auraient plus tendance à exclure une candidature après avoir découvert un mensonge sur un CV que leurs homologues féminines (51 % contre 41 %). L’écart est encore plus flagrant entre l’Ile-de-France et le reste de la France (49 % contre 28 %). Pourtant, on aurait tendance à davantage mentir et exagérer son expérience professionnelle en province qu’en Ile-de-France, alors qu’en région parisienne, on gonfle davantage la partie formations/diplômes/qualifications sur son CV.

« Enjoliver et à  fortiori mentir est déconseillé. Les recruteurs savent très bien que « personne n’est parfait. Si chercher à se mettre  en valeur est légitime, cela n’a rien à voir avec le fait de falsifier, gonfler exagérément ou inventer des expériences, une  vie professionnelle… Il ne faut pas oublier que les professionnels du recrutement font de la prise et du contrôle de références une étape obligatoire des processus de recrutement » rappelle alors Aurélia Defoug, Directrice des activités temporaires Paris-La Défense.