Les Parisiens quittent-ils réellement la capitale ?

Paris perd en moyenne 12 000 habitants chaque année. Cette tendance à vouloir troquer une vie à 100 à l’heure contre un cadre plus apaisant n’est donc pas récente mais elle s’est accélérée ces derniers mois avec le confinement. Mais peut-on réellement parler d’exode parisien ? Focus sur cette tendance avec le dernier rapport de L’INSEE sur les migrations des parisiens.

Quitter Paris oui, mais pas la région parisienne

En 2017, ce sont près de 128 000 personnes qui ont décidé de quitter Paris intra-muros. Mais quitter la capitale ne signifie pas pour autant fuir la région parisienne ! Parmi ceux qui sont partis de la capitale, plus de 71 000 sont restés en Ile-de-France.

On dénombre donc 57 000 personnes ayant réellement quitté Paris et ses alentours. Mais là encore, ils sont peu à choisir de voir la vie en vert. Ils rejoignent pour moitié les grandes métropoles françaises (Lyon, Bordeaux, Nantes ou Toulouse) et pour l’autre moitié, des villes moins denses. Ainsi sur les 128 000 personnes qui échappent aux incommodités parisiennes, ils sont moins de 30 000 à véritablement oser la vie dans les petites communes.

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Qui sont ceux qui décident de prendre leur envol ?

Les personnes quittant Paris sont pour la plupart de jeunes adultes. 80% d’entre eux sont des actifs et la moitié travaillent sur Paris. Ils choisissent de s’installer en périphérie ou en régions pour accéder à des logements plus grands et surtout moins chers. À savoir, le prix moyen du m² à Paris est monté à 11 340 € (source : SeLoger.com / Septembre 2020).

Les couples attendant un enfant sont particulièrement concernés par ces départs, ce qui participe d’ailleurs à la baisse du taux de naissances et au ralentissement démographique dans la Ville Lumière.

Enfin, on dénombre parmi ceux qui quittent Paris pour la campagne, une majorité de retraités.

Paris perd des habitants, mais pas l’Ile-de-France

En 2017, 128 000 personnes ont quitté la capitale pour 95 000 nouveaux arrivants, à 60% des étudiants et des jeunes actifs, âgés entre 15 et 29 ans. Ce qui représente une “perte” nette de 33 000 habitants pour Paris intra-muros cette année là.

Mais cette dynamique ne s’étend pas sur toute la région parisienne. “À l’échelle de la région, les arrivées d’actifs sont presque aussi nombreuses que les départs.”

Ainsi, ce n’est pas tant le rêve de vivre à la campagne qui animent les Parisiens mais la volonté de jouir d’un cadre de vie plus propice au calme et au bien-être. Et ce cadre, ils sont nombreux à le trouver en banlieue parisienne.

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