Paris perd des habitants, l'Ile-de-France en gagne

La capitale perd des habitants. Mais l'Ile-de-France en gagne. L'Insee  a rendu public les nouveaux chiffres de la population légale par département. La capitale enregistre ainsi une baisse de 1,66% et perd plus de 37 345 habitants entre 2010 et 2015. C'est la plus forte baisse d'Ile-de-France puisque les sept autres départements ont gagné des habitants.

Population plus âgée, prix des loyers ...

Une tendance à la baisse qui dure depuis déjà quelques années. Quelles en sont les raisons ? Selon l'Insee, le solde naturel ne suffit plus à compenser le déficit migratoire. Cette baisse relève de différents facteurs : une population plus âgée comptant plus de ménages sans enfant et une baisse de la fécondité.

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Un flux migratoire important vers la banlieue

Mais ce sont bien les  prix prohibitifs des logements qui empêchent, avant tout, des familles de s'installer ici : le prix du m2 s'élève en moyenne à plus de 9000 euros.  Résultat : on observe un flux migratoire important vers la banlieue. La capitale, devenue inaccessible, n'attire plus. Ce sont donc les départements voisins qui gagnent des habitants. Par exemple, la croissance démographique est forte en Seine-et-Marne, dans l'Essonne et en Seine-Saint-Denis qui portent ainsi 66 % de l'accroissement démographique régional. D'après cette enquête, la Seine-et-Marne et l'Essonne sont les deux seuls départements d'Ile-de-France ayant un solde migratoire positif en sus de leur excédent naturel.

Ce qui signifie qu'il y a plus de personnes qui sont venues y vivre que de personnes qui en sont parties. Ces arrivants représentent 10 % de la population. Les 90 % restants sont liés au solde naturel c'est-à-dire la différence entre les naissances et les décès. La moyenne d'âge des arrivants (37 ans en moyenne) prouve l'attractivité du département particulièrement au nord plus près de la capitale.

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La Seine-Saint-Denis compte 1,6 million d'habitants

La Seine-Saint-Denis est aussi le seul département où la fécondité est la plus élevée (2,5 enfants par femme). Le département compte désormais 1,6 million d'habitants et talonne ainsi le département des Hauts-de-Seine qui connaît un ralentissement de croissance démographique.

Les Yvelines en pôle position

Le département des Yvelines compte également plus d'habitants avec une augmentation de 1,3 %. Parmi les communes de plus de 10 000 habitants, le rapport de l'Insee démontre que c'est Trappes qui a connu la plus forte évolution passant de 29 380 à 32 346 habitants.

L'Oise grandit encore

Le département de l'Oise continue de grandir mais plus grâce à une augmentation de la natalité qu'à de nouvelles arrivées. Avec 821 552 habitants, le département enregistre une augmentation de 17 957 habitants en cinq ans. Les trois communes de plus de 20 000 habitants concentrent une grande part de la population.

Ainsi si Paris attire moins, l'Ile-de-France, elle, tire son épingle du jeu. Et les projets futurs comme le Grand Paris Express confirmeront sans doute cette tendance.