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Paris : le fiasco du Vélib'

Par Adélaïde Haslé • Mis à jour le , publié en mai 2018

La mise en place du nouveau service en libre-service à Paris devait être achevée fin mars avec l'ouverture de 1 400 nouvelles stations Velib'. Mais depuis plusieurs semaines, les Parisiens font face à d'innombrables couacs : vélos cassés, non alimentés en électricité, stations vides ...

Paris : le fiasco du Vélib'

Après une décennie, la concession du service de vélos en libre-service est passée, en 2017, de l'entreprise JC Decaux à un nouvel opérateur Smovengo. Mais de problèmes techniques en problèmes techniques en passant par une grève de salariés, les couacs s'enchaînent. Le 9 janvier dernier, le syndicat mixte qui gère les transports en libre service Autolib' et Velib' métropole a infligé à Smovengo, l'entreprise qui gère le déploiement des vélos des pénalités qui pourraient atteindre le million d'euros par mois.

Il manque plus de 700 stations

En cause : des dysfonctionnements importants : il manquerait encore près de 700 stations de vélib' rien que dans Paris. Le plus souvent la plupart des vélos ne fonctionnent même pas. Les Parisiens, furax, s'en prennent alors à l'entreprise sur Twitter.

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Smovengo doit installer, gérer, réparer, entretenir le réseau et les vélos depuis le 1er janvier dernier pour une durée de 14 ans. Le 12 janvier seules 80 stations étaient installées sur les 1 400 prévues qui compteront au total 47 000 bornes individuelles de stationnement et donc autant de vélos.

Grève des salariés, dysfonctionnements internes ...

Or pour le moment seuls 510 vélos et 168 vélos électriques ont été mis à la disposition des usagers. Du fait d'un mouvement social des salariés de l'entreprise, l'alimentation électrique des bornes n'est plus assurée. Sur les 670 stations, seules 263 étaient raccordées directement au courant (La plupart des vélos fonctionnent sur batterie). La Mairie de Paris réclame désormais un plan d'urgence sur le dossier Velib'. Elle a ainsi demandé la semaine dernière le remplacement de 3 000 vélos qui sont totalement inutilisables.

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Un chantier sous-estimé ?

La Ville a aussi demandé l'électrification accélérée d'ici début juin des stations existantes. L'entreprise Smovengo devra aussi assurer le reste du déploiement sur Paris ainsi sur les 68 communes parties prenantes au projet comme Montreuil, Saint-Denis, Colombes ou Ruel Malmaison. Christophe Najdovski, adjoint aux transports à la mairie de Paris concédait dans Le Monde " une sous estimation de l'ampleur de ce chantier au moment de la préparation de cette transition qui aurait dû être plus longue". Un "cafouillage" pour les uns, véritable "gâchis" pour les autres, la mairie de Paris demande à ce que le raccordement des vélos au système électrique devienne une "priorité absolue". En attendant, les Parisiens devront faire avec. Ou plutôt sans. Et ce, durant plusieurs semaines. En attendant, les cyclistes peuvent se faire rembourser leur abonnement des trois derniers mois en remplissant le formulaire en ligne.

Paris, la fin des voitures à essence d'ici 2030 ?

(Photo: istock/anouchka)

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