Ce mot que vous ne devez surtout pas prononcer si vous voulez être un bon manager !

Pour bien manager une équipe, la communication joue un rôle clé, à l’oral comme à l’écrit. Deux experts américains du management, Rasmus Hougaard et Jacqueline Carter se sont penchés sur la question comme le révèle CNBC. Selon eux, mieux vaut éviter l’usage des pronoms personnels ou possessifs à la première personne du singulier. C’est la règle d’or utilisée par les meilleurs dirigeants d’entreprise de la planète !

Pourquoi il faut éviter de dire « je » quand on est manager

Selon Rasmus Hougaard et Jacqueline Carter, auteurs d’un best-seller intitulé L’esprit du leader, les meilleurs managers n’utilisent jamais de pronoms personnels ou possessifs comme je, moi, mon ou ma. « Ils sont le symbole de votre égo et celui-ci vous rend vulnérable, en vous empêchant par exemple d’apprendre de vos erreurs » notent les deux spécialistes du management.

Un bon manager doit être tourné vers les autres en étant attentif aux besoins de son équipe. Or, si vous utilisez des formules telles que « Je pense que », « Moi, je », vous rétrécissez votre champ de vision. « Vous aurez plus de mal à voir et accepter de nouvelles opportunités et cela peut entraîner une stagnation et un manque de croissance au sein de votre organisation. »

Alors, chiche de ne plus prononcer le mot je dans vos mails, messages Slack ou points d’équipe ? Nos deux experts reconnaissent que ce n’est pas toujours facile d’exercer un management totalement désintéressé de soi-même et de sa propre volonté de réussite. « Les êtres humains sont profondément programmés pour voir les choses de leur point de vue », note les auteurs. Pour éviter ce penchant naturel, ils conseillent de réfléchir à deux fois quand l’envie vous vient d’utiliser une expression à la première personne du singulier : « Faites une pause et demandez-vous si l’utilisation d’un terme plus inclusif serait bénéfique comme nous ou on. »

L’usage des pronoms collectifs motive plus les équipes !

Pour devenir un bon manager, mieux vaut ne pas trop tirer la couverture à soi !  La popularité des grands dirigeants économiques ou politiques vient souvent de leur grande capacité à rassembler. Une étude publiée dans une revue scientifique américaine a analysé plus d’une quarantaine d’élections politiques en Australie depuis l’indépendance du pays en 1901. Résultat : les candidats vainqueurs utilisaient plus les pronoms « vous » et « nous » que leurs adversaires vaincus.

Le rappel du collectif lors d’un discours est toujours fédérateur, que l’on soit en campagne pour une élection comme dans une réunion avec son équipe. Selon l’étude, les pronoms collectifs revenaient tous les 79 mots dans les discours des gagnants contre tous les 136 mots pour les candidats perdants.

En France, rappelez-vous d’ailleurs la célèbre phrase de notre actuel président, Emmanuel Macron. Lors d’un de ses grands meetings de campagne en 2016, il s’était égosillé avec un enthousiasme débordant : « Parce que c’est notre projet » !  Même si la phrase lui a valu de nombreuses moqueries sur les réseaux sociaux, elle a contribué à sa popularité. Sa stratégie de rassemblement fût d’ailleurs payante à l’époque puisqu’il remportait quelques mois plus tard sa première élection présidentielle.

Crédits photos : Nola Viglietti/peopleimages.com/