« Le terrain est un accélérateur d’apprentissage » : le parcours de Marilyn, de stagiaire à responsable d’exploitation dans la logistique

La mobilité interne, en plein essor en France, permet aux salariés de changer de mission, de rythme ou de lieu de travail, en plus d’appuyer leur reconnaissance. Chez Cora Automobile, Marilyn Sartore en est l’illustration : passée de stagiaire à manager logistique, elle encadre aujourd’hui 60 collaborateurs.

« Élargir mes compétences et relever de nouveaux défis »

La carrière de Marilyn chez Cora Automobile a commencé en 2005 par un stage de BTS au service commercial de l’entreprise. « J’ai ensuite été sélectionnée pour différents postes en logistique, principalement dans le cadre de jobs saisonniers. Cela m’a permis de découvrir ce métier ! » raconte-t-elle. Après une licence de responsable de production en transports logistiques, toujours au sein de l’entreprise, elle décroche un CDI d’assistante de transport.

Formée au transport, Marilyn se tourne pourtant naturellement vers la logistique, domaine dans lequel elle évolue jusqu’au poste de chargée de projet. « Toutes ces années, mes différentes missions m’ont permis de maîtriser l’opérationnel logistique, autrement dit ce qui va permettre à un entrepôt de fonctionner : infrastructures, équipements (dont chariots), consommables et gestion des déchets », explique-t-elle.

Il y a trois ans, Marilyn a ressenti l’envie « d’élargir mes compétences et de relever de nouveaux défis, en aspirant à des fonctions managériales. »

« En management, il y a une grande part de bon sens »

Marilyn a alors émis son souhait de changement et ses motivations auprès de son responsable. « Une opportunité s’est présentée pour un poste de responsable de flux et mon manager me l’a proposée. L’entreprise ne m’a pas lâché dans la nature, au contraire, elle m’a énormément accompagnée », commente-t-elle.

Après sa prise de poste, Marilyn a en effet été formée à la gestion de conflit, au management intermédiaire et au recrutement, puis aux bases RH (paie). « J’ai aussi beaucoup appris sur le terrain et je me suis rendue compte qu’en management, il y a une grande part de bon sens : être juste, communiquer, être présent sur le terrain », affirme-t-elle.

En prenant ces nouvelles fonctions, Marilyn a dû s’adapter très rapidement à un contexte d’évolution constante, tout en assurant les responsabilités et les opérations du quotidien. « La logistique est un domaine complexe qui requiert une bonne compréhension des processus opérationnels de la chaîne d’approvisionnement et de la gestion des stocks. Il faut trouver un juste équilibre entre la planification stratégique et l’exécution des tâches pour garantir l’efficacité des opérations », indique-t-elle.

« Il faut savoir écouter et donner les bonnes réponses aux collaborateurs »

A la suite de changements d’organisation logistique, Marilyn s’est ensuite vu proposer le poste de responsable d’exploitation. En tant que chargée de projet, Marilyn n’encadrait aucun collaborateur. Désormais, ils sont une soixantaine, répartis sur les sites de Chaponnay et Toussieu, dans le Rhône : « Cela s’est fait par étapes. 30-40 personnes en novembre l’année passée puis une autre équipe sur un second site depuis juin. » 

Ses équipes se composent de chefs d’équipe, de régulateurs de flux, de magasiniers et d’opérateurs logistiques : identification des pièces, gestion des stocks (mise en stock, inventaires et contrôles). Si l’environnement logistique a pour réputation d’être plutôt masculin, au sein de Cora automobile, on peut observer une bonne parité entre les collaborateurs masculins et féminins. « Homme ou femme, on se doit d’être légitime à nos fonctions. Il faut passer du temps sur le terrain, montrer qu’on connaît le métier. J’ai pris du temps avec les équipes, travaillé sur les processus avec eux. Le terrain est un accélérateur d’apprentissage : on écoute, on ajuste, on progresse ! », appuie Marilyn.

D’autant que la typologie de ses équipes est très variée : « J’ai plusieurs shifts : équipes du matin (6 h – 14 h), de journée, d’après-midi (14 h – 22 h) et de nuit (19 h – 3 h). Et comme mes équipes sont réparties sur deux sites, il faut créer une cohérence et un lien. J’ai aussi une grande diversité d’âges : des étudiants jusqu’à des personnes proches de la retraite », abonde Marilyn. Au quotidien, elle est soutenue par cinq chefs d’équipe, dont trois jeunes managers qu’elle accompagne. « Eux aussi ont bénéficié de la mobilité interne et ils connaissent bien leur métier, c’est essentiel. »

« Adoptez une attitude positive et accueillez les retours ! »

Ces nouvelles responsabilités ont bénéficié à Marilyn d’un point de vue tant professionnel que personnel. « J’ai acquis des compétences variées en leadership, en optimisation des processus logistiques, en gestion des conflits ainsi qu’une vision globale de l’entreprise. Sur le plan personnel, cela a renforcé ma résilience, ma gestion du stress et ma confiance en moi », souligne-t-elle.

Désormais, Marilyn souhaite que ses collègues puissent bénéficier d’un parcours similaire : « La mobilité interne est valorisante, épanouissante et donne un nouvel élan à une carrière. Je privilégie toujours la promotion interne quand c’est possible. » A ceux qui craindraient de se lancer, elle conseille de montrer sa motivation : « Adoptez une attitude positive, accueillez les retours et valorisez vos réalisations ! »