Au secours, mon boss me micro-manage... que faire ?

Votre manager est toujours sur votre dos ? En copie de tous vos mails, exigeant une validation pour chacune de vos tâches (y compris les plus basiques), incapable de déléguer les yeux fermés… Bref, vous n’avez aucune autonomie. Ce que vous pensiez être une forme de bienveillance et de protection au début de votre relation professionnelle se révèle en fait être du micro-management. Frustration, tensions, inefficacité… Devoir « gérer » un micro-manager n’est pas de tout repos ! Cela risque surtout de faire chuter votre motivation voire de vous pousser à partir. Quelques astuces pour améliorer cette situation pénible avant qu’il ne soit trop tard.

Sollicitez une clarification

Le périmètre de vos missions respectives est peut-être mal défini… ou vous n’en avez pas la même vision. Sollicitez un rendez-vous avec votre manager pour faire le point sur ce qui est de son ressort et ce qui est du vôtre. Ne l’attaquez pas frontalement mais tentez au contraire de vous montrer compréhensif en lui expliquant avec calme qu’il peut vous faire confiance sur certaines tâches. Sans remettre en cause son rôle de décision et de validation, vous aimeriez gagner en autonomie pour être plus efficace tout en lui faisant gagner du temps.

Montrez-vous rassurant

En lieu et place d’un micro-manager patenté, vous faites peut-être face à un manager inquiet sur vos capacités ou qui estime que vous avez encore beaucoup à apprendre, par exemple parce que vous venez d’arriver. Dès que vous êtes en confiance sur votre poste et que vous disposez de tous les éléments dont vous avez besoin pour travailler, montrez-vous le plus rassurant et confiant possible pour mettre fin à ce micro-management transitoire.

Mettez en place des points d’étape réguliers

Proposez à votre manager des points réguliers, programmés à l’avance, pendant lesquels il pourra faire ses retours et où vous pourrez exprimer vos doutes et besoins. Cela permet d’avoir un temps dédié au micro-management, de façon ritualisée, et ainsi canaliser ses envies quotidiennes de vous faire des remarques ou de vous prodiguer des conseils. La phrase « C’est noté, on en reparle au prochain point » pourrait ainsi devenir votre meilleur atout.

Tentez de comprendre ses motivations

Mais pourquoi votre manager a-t-il ce besoin de tout contrôler ? Si vous en avez la possibilité, essayez d’en savoir plus en discutant avec lui et en faisant preuve d’empathie. De nombreuses raisons peuvent expliquer sa tendance au micro-management : pression de ses supérieurs, manque de confiance, perfectionnisme, obsession de la performance, incompétence, peur de l’échec…

Une fois que vous aurez compris ses raisons, vous pourrez plus facilement mettre en place des solutions concrètes et vous adapter au mieux pour l’aider, le rassurer, travailler main dans la main, etc. Ou prendre la décision de partir si vous ne voyez aucun axe d’amélioration possible.

Prenez les devants en matière de communication

N’attendez pas que votre micro-manager vienne à vous, fournissez-lui à l’avance ce qu’il désire. Prévenez-le régulièrement de votre progression, planifiez toutes vos tâches en avance, envoyez-lui de courts rapports d’avancement, etc. Surcommuniquez pour le rassurer le plus possible et le convaincre que oui, vous assurez. Oui, tout se passe bien quand vous travaillez en autonomie. Si votre supérieur micro-manage à cause du stress et de la pression, vous allez lui ôter une belle épine du pied et il vous en sera reconnaissant.

Posez-lui un ultimatum

Vous l’aurez compris, il s’agit de la dernière solution à envisager dans le cas où toutes vos précédentes tentatives auraient échoué. Un micro-manager n’est pas toujours conscient de son comportement et peut se réfugier dans le déni… jusqu’au clash qui lui ouvrira les yeux. N’hésitez pas non plus à évoquer vos difficultés avec vos autres collègues si vous travaillez en équipe, pour porter vos reproches collectivement. Préparez-vous aussi à envisager un départ si votre manager ne souhaite pas se remettre en question. Un clash frontal n’est jamais une solution pérenne pour améliorer ses relations au travail mais souffrir en silence ne vous apportera rien de bon non plus !

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