"Le métier de journaliste est souvent loin de l'image du reporter de guerre !"
Laura Ayad nous présente le métier de journaliste.
Pour faire ce métier, il vaut mieux ne pas aimer la routine ! Dépendant de l’actualité, le journaliste doit s’adapter aux nouvelles du jour pour révéler l’information au public. Et il n’exerce pas forcément sur les terrains de guerre, une majorité de journalistes travaillent sur des territoires moins dangereux : sur le web ou en local dans différentes régions. C’est le cas de Laura, journaliste à Quimper pour le quotidien Le Télégramme.
« Les sujets intéressants, on en trouve pas que sur les terrains de guerre »
La journée de Laura commence forcément par une réunion « entre 9h et 9H30 ». Il s’agit d’une conférence de rédaction où les journalistes abordent tous les sujets du jour et de la semaine qui vont paraître dans le journal et sur le web.
« Les sujets intéressants, on en trouve pas que sur les terrains de guerre, confie Laura. On a souvent en tête l’image du reporter de guerre qui va au front pour ces sujets, il y en a, mais c’est loin d’être la majorité des journalistes. Aujourd’hui en France, il y a beaucoup de localiers qui sont astreints à un territoire bien particulier, loin des métropoles ».
Ce jour-là, la journaliste part en reportage en plein cœur de la nature bretonne pour l’ouverture de gîtes insolites. Des tentes-bulles suspendues aux arbres à quelques mètres du sol. Son rôle : observer le site et questionner la propriétaire des lieux pour pouvoir rédiger ensuite son article à partir des informations obtenues.
Entre deux échanges, elle prend quelques photos des hébergements. « Il faut penser aux habitudes des lecteurs. Aujourd’hui, pour beaucoup de jeunes c’est sur le web que ça se passe, donc on se permet de prendre plein de photos et de faire de la vidéo. On sait que ça va attirer un type de lectorat qui ne serait pas attiré par un gros pavé à lire. En plus, on va à la rencontre des gens sur le terrain donc c’est un peu bête de pas en profiter pour illustrer le sujet au maximum. »
« L’avantage du métier c’est qu’on ne s’ennuie jamais et qu’on fait des rencontres inspirantes »
Aucune des journées de Laura ne se ressemblent. Son quotidien de travail varie selon les reportages de la journée. « C’est un des avantages du métier, ce n’est pas routinier et on ne s’ennuie jamais. On est aussi souvent au contact avec des gens donc c’est vraiment enrichissant quand on a une fibre sociale comme moi. »
Laura se souvient d’un reportage particulièrement marquant : « J’ai rencontré la jeune propriétaire d’un bar qui est une institution sur l’île de Sein. Après le Covid, elle a décidé de changer de vie et elle a quitté le continent pour s’installer sur l’île. C’est une démarche rare. Elle voulait se rapprocher de ses valeurs notamment l’écologie. Elle a beaucoup de courage de l’avoir fait. C’était très inspirant de parler avec elle. On sort toujours un peu grandi de ce type de rencontre ! »
Mais ce côté non routinier du métier peut aussi être son inconvénient : « On est dépendant de l’actualité donc il faut être réactif et rapide et ça peut être parfois difficile de décrocher ! » La précarité du métier est aussi une réalité : « De nombreux journalistes ont le statut de pigiste, c’est-à-dire qu’ils sont indépendants et qu’ils vendent leurs articles à des rédactions ».
Ce statut offre souvent un manque de stabilité financière, surtout quand on débute dans le métier. En dehors de cette situation particulière, le salaire d’un journaliste débutant est estimé à « environ 1700 euros net et ça peut monter ensuite jusqu’à 3500 euros voire plus selon la rédaction où l’on se trouve ou le poste occupé ». Par exemple, le secteur audiovisuel peut présenter des salaires très avantageux pour certains journalistes à la tête de programmes télévisés. Il existe donc une pluralité de salaires et de statuts au sein de la profession.
Avant de devenir journaliste, Laura a effectué une licence de sciences politiques ainsi qu’une prépa aux concours des écoles de journalisme. Elle a réussi celui du CUEJ, l’une des 14 écoles reconnues par la profession.
Crédits photo : wellphotos/stock.adobe.com
- X
Sur la même thématique
Préparez-vous à
décrocher votre job !
155 000
CV lus en moyenne chaque jour, soyez le prochain à être vu !
soyez visible auprès des recruteurs
902 949
offres en ce moment, on vous envoie celles qui collent ?
soyez alerté rapidement
Toutes les offres d’emploi
- Paris
- Lyon
- Toulouse
- Marseille
- Nantes
- Bordeaux
- Rennes
- Strasbourg
- Lille
- Nice
- Montpellier
- Aix-en-Provence
- Dijon
- Grenoble
- Reims
- Angers
- Annecy
- Tours
- Rouen
- Metz
- Accueil
- Média de l'emploi
- Être bien au travail
- "Le métier de journaliste est souvent loin de l'image du reporter de guerre !"
{{title}}
{{message}}
{{linkLabel}}