La "mentrification" ou quand le travail des femmes est attribué aux hommes
La "mentrification" est l'invisibilisation des femmes dans l'histoire, et plus particulièrement dans l'histoire du développement de l'informatique, qui n'aura retenu que les hommes, s'est récemment agacée une journaliste anglaise du Guardian.

On connaissait déjà l'effet Matilda, cette manière que peuvent avoir les hommes de s'attribuer les idées des femmes. Dans la même veine, la journaliste anglaise Van Badham a construit, en mai dernier, le terme "mentrification" "en clin d’œil au concept de gentrification, qui désigne l'embourgeoisement des quartiers populaires", peut-on lire sur France Inter qui a repéré la tribune du Guardian. La "mentrification" c'est, selon la journaliste britannique, l'invisibilisation des femmes dans l'histoire. "Il suffit de connaître l'histoire du développement de l'informatique, mené par des femmes, pour se rendre compte que le récit a été repeint à la testostérone".
Pourtant les femmes ont été nombreuses à participer au développement des ordinateurs, après le Seconde Guerre mondiale, explique à la radio Isabelle Collet, sociologue à l'université de Genève et ancienne informaticienne.
Ada Lovelace, pionnière de l'informatique
Le premier programme informatique a été développé par Ada Lovelace, au XIX, tandis que Grace Hopper a inventé la compilation, un procédé informatique fondamental permettant de traduire le langage machine dans un langage formalisé. "Ce sont des avancées majeures. Ces femmes ont eu un rôle pionnier mais l'Histoire n'a pas retenu leurs noms" , regrette Isabelle Collet. Hedy Lamarr a inventé la technique du saut de fréquence, utilisée dans le GPS et le Wifi. Mais également actrice hollywoodienne et amoureuse de la vie, l'histoire l'a longtemps maintenue dans le seul rôle de plus belle femme du monde.
Ces "oublis" s'expliquent, en partie, par le fait que la programmation a longtemps était un domaine peu valorisé, investi par des mathématiciennes autodidactes, jusqu'à ce qu'il se professionnalise et que les hommes se l'approprient. C'est le sens de la "mentrification" comme"maintien des structures de pouvoir".
Pour Van Badham, au-delà de l'informatique et des sciences en général, c'est toute la "culture traditionnelle" qui est concernée par la "mentrification" affirmant que le foot, les ordinateurs, le rock, la politique..."c'est pas pour les filles" !
Retrouvez d'autres lois du travail :
- L'effet Dunning-Kruger, ou quand les plus mauvais se croient doués
- La loi de Brooks ou pourquoi la multiplication des collaborateurs fait perdre du temps
- Le syndrome d'hubris ou quand le pouvoir rend fou
- L'effet Pygmalion, ou comment les managers influencent la productivité des collaborateurs
- La loi de Murphy ou quand les cadres vivent "l'emmerdement maximum"
- Le syndrome du scarabée ou comment s’opèrent les promotions en entreprise
- La charge mentale des salariés, c'est l'effet Zeigarnik
- X
Sur la même thématique
Préparez-vous à
décrocher votre job !
155 000
CV lus en moyenne chaque jour, soyez le prochain à être vu !
soyez visible auprès des recruteurs
901 726
offres en ce moment, on vous envoie celles qui collent ?
soyez alerté rapidement
Toutes les offres d’emploi
- Paris
- Lyon
- Toulouse
- Marseille
- Nantes
- Bordeaux
- Strasbourg
- Rennes
- Lille
- Montpellier
- Nice
- Aix-en-Provence
- Dijon
- Reims
- Grenoble
- Annecy
- Angers
- Nanterre
- Tours
- Metz
- Accueil
- Média de l'emploi
- Être bien au travail
- La "mentrification" ou quand le travail des femmes est attribué aux hommes
{{title}}
{{message}}
{{linkLabel}}