Quelles sont les meilleures villes où s'expatrier en 2025 ?

Après plusieurs années de baisse, les français semblent plus enclins à s’expatrier : selon des sources gouvernementales, le nombre de Français établis à l’étranger serait compris entre 1,7 millions et 2,5 millions (soit une hausse de 0,5% par rapport à 2022). Vous voudriez rejoindre cette liste, mais vous hésitez sur la destination ? Les classements de pays en fonction de la qualité de vie ne manquent pas, mais qu’en est-il vraiment lorsqu’on y emménage en tant qu'expatrié ?

On a épluché l’enquête annuelle Expat Insider, qui recense les retours de quelques 13 000 expat’ dans 174 pays différents. L’enquête se penche sur 4 grandes thématiques : qualité de vie, facilité d’intégration, conditions de travail et finances personnelles. Dans cet article, nous avons choisi de nous concentrer sur le classement des 54 meilleures villes où s’expatrier (qui est différent du classement des meilleurs pays). De quoi vous donner des idées !

Europe

Pour ceux qui aiment le soleil, Expat Insider a jeté son dévolu sur l’Espagne, et place Valence, Alicante et Malaga en pole position de son classement global (Madrid arrivant en 7ème position). C’est d’ailleurs le seul pays d’Europe présent dans le top 10, et le seul d’Europe du sud bien noté (ni Rome ni Athènes n’atteignent le top 40, tandis que Lisbonne dégringole à la 29ème place). Pour quelles raisons ? Selon les expatriés, notre voisin pyrénéen offre une excellente qualité de vie, des loyers abordables et une adaptation des plus fluides. Sans parler de la météo plutôt clémente !

À Londres (qui abrite la plus grande communauté d’expatriés français), 86 % des expatriés apprécient la culture et la vie nocturne. Mais si la ville qui abrite la plus grande communauté d’expatriés français n’atterrit qu’à la 40ème place du classement global, c’est que 70% des travailleurs étrangers trouvent la vie trop chère, et critiquent le système de santé avec des soins perçus comme peu accessibles et de mauvaise qualité. Paris n’est guère plus plébiscitée par Expat Insider, puisqu’elle n’arrive qu’à la 43ème place.

Enfin, notons la chute dans le classement de Stockholm, qui passe de la 18ème place en 2023 à la 34ème place un an plus tard. De plus en plus d’expatriés de la capitale suédoise pointent la vie chère, et de moins en moins les opportunités professionnelles. D’autres domaines où la ville scandinave a reculé selon les retours d’expérience : les options de loisirs, les sujets administratifs, la facilité à se faire des amis et la culture et l’accueil.

Asie / Moyen-Orient

Pas vraiment le continent favori du classement, mais quelques villes d’Asie et du Moyen-Orient sortent du lot, et pas forcément celles auxquelles vous vous attendiez ! Ras el Khaïmah, aux Émirats arabes unis, Abu Dhabi et Dubaï sont toutes dans le top 10. Selon la communauté d’expatriés, ces villes du Moyen-Orient se distinguent « grâce à une administration simple, un logement relativement abordable ». 

En Asie, une ville tire son épingle du jeu : Bangkok. Ceux qui ont choisi de s’y expatrier sont particulièrement séduits du faible coût de la vie (76%) et sont 77% à dire se sentir chez eux dans la capitale thaïlandaise. Tokyo, quant à elle, possède de nombreux atouts : la capitale nippone est particulièrement plébiscitée pour son réseau de transport, son faible taux de criminalité, son système de santé et sa nourriture. Mais alors, pourquoi n'atterrit-elle qu’en 25ème place au classement global ? Les travailleurs étrangers regrettent les difficultés pour communiquer et l’opacité de la culture d’entreprise. 

Amérique

L’Amérique centrale est peut-être la plus grosse surprise de ce classement, avec deux villes dans le top 5 : Panama City et Mexico City, respectivement 4ème et 5ème du classement global. Près de 74 % des expatriés au Panama se disent satisfaits de leur situation financière (contre 54 %, si on fait la moyenne de tous les expatriés), 88 % estiment que leur revenu disponible leur permet de vivre confortablement. Les logements y sont abordables (7ème place au classement des loyers), le climat doux et le pays est considéré comme sûr par 90 % des expatriés. Quand à la capitale mexicaine, elle se classe 1ʳᵉ pour la convivialité des habitants et leur attitude envers les résidents étrangers. 88 % des expatriés s’y sentent les bienvenus (contre 63 % globalement). Enfin, les deux villes séduisent du fait qu’on y parle espagnol, deuxième langue la plus parlée au monde, et réputée facile à apprendre.

Les villes nord-américaines sont loin derrière : New York (28ème place au classement global) pâtit d’une faible sécurité de l’emploi et d'un coût de la vie jugé exorbitant (dans les 10 derniers au classement des villes les plus chères). Paradoxalement, la Grosse Pomme se place en 2ème position en termes de  perspectives de carrière, et 91% des expatriés louent sa vie culturelle bouillonnante. Vancouver, à la dernière place du classement, se voit rétrogradée à cause de ses logements difficiles à trouver et ses loyers extrêmement onéreux.

Afrique

Une seule grande ville africaine figure au classement (dont sont exclues les villes qui ont obtenu moins de 50 retours d'expatriés) : Nairobi, qui occupe tout de même la 13ème place. Selon les retours des expatriés en 2024, la capitale du Kenya est l’une des villes du classement où il est le plus facile de se faire des amis locaux et d’obtenir un visa. Les logements seraient faciles à trouver, et les loyers abordables. Problème : le transport et les déplacements ainsi que la sécurité sont des points noirs majeurs, près d’un quart (23 %) des répondants donnant une évaluation négative à leur sécurité personnelle (contre 8 % en moyenne). 

Océanie

En 2017, Melbourne avait été élue “Ville la plus agréable du monde” par The Economist… pour la septième année consécutive ! Si elle n’atteint pas les mêmes sommets, la capitale de l'État de Victoria n’a pas à rougir avec une honorable 14ème place dans le classement d’Expat Insider. Parmi ses atouts, les expatriés à Melbourne mettent en avant les salaires particulièrement attractifs et l’équilibre travail-vie privée (72 % contre 60 % en moyenne). En revanche, leur retour d’expérience inclut le coût de la vie très élevé, en nette hausse depuis 2022.