J’ai fait la blague de trop au bureau, comment me rattraper ?

Vous pensiez déclencher l’hilarité générale mais vous n’avez eu que des regards noirs ? Ironie mal placée, blague douteuse, farce de mauvais goût… parfois, même nos meilleurs traits d’humour peuvent être mal perçus dans le monde professionnel et heurter certaines sensibilités. On vous donne nos conseils pour rattraper le coup auprès de vos collègues ou de vos managers ! Attention, les blagues discriminantes à caractère sexiste, raciste ou homophobe sont à bannir absolument de vos discussions entre collègues.

S’excuser

Si vous sentez que votre trait d’humour n’a pas été du goût de tout le monde, il faut vite désamorcer le malentendu. Ne vous exclamez surtout pas en prononçant ce genre de phrases : « On ne peut plus rien dire ! » ou « Oh ça va c’était de l’humour ». Si vous avez critiqué, sous couvert d’ironie, l’organisation de l’entreprise ou un projet en cours, reconnaissez dans tous les cas que votre ton n’était pas approprié.

Vous vous êtes moqué du travail d’un collègue ? Dites-lui que votre trait d’esprit n’était pas fait pour le blesser ou le dévaloriser : « Je suis navré, ma plaisanterie était vraiment maladroite ». Rappelez à quel point ce collègue a pu vous aider, par exemple, dans certains types de missions. Privilégiez l’échange de vive voix qui vous permettra plus facilement de dialoguer et d’exprimer vos regrets.

S’expliquer

Malgré vos excuses, votre blague ne passe décidément pas. Vous avez l’impression que vos échanges sont tendus depuis ou, pire, plus personne ne vous adresse la parole ? Il est temps de solliciter un rendez-vous avec votre manager ou l’équipe afin de pouvoir vous expliquer : vos mots ont dépassé votre pensée, vous n’aviez vraiment pas d’intentions malveillantes. Vous comprenez que le second degré n’était pas opportun. En faisant preuve de votre bonne foi, vos collègues ou supérieurs devraient se montrer compréhensifs.

Détendre l’atmosphère

Une fois ce mauvais moment passé, il est temps de fédérer à nouveau l’équipe. Pourquoi ne pas proposer une pause-café collective ou un déjeuner ? L’idée, c’est de montrer à tout le monde que vous n’êtes pas un mauvais bougre ! Certes, votre blague sur le dossier Y est mal passée mais après tout ça arrive de faire un flop. Veillez à surtout ne pas répéter la même erreur la prochaine fois ! Il y a des taquineries qui doivent rester en petit comité et qui n’ont pas lieu d’être en réunion ou dans l'open-space.

Les blagues à éviter pour la prochaine fois

Il y a certains sujets de plaisanterie qu’il vaut mieux garder pour son cercle proche. Dans le milieu professionnel, évitez de critiquer ironiquement un supérieur hiérarchique ou une organisation de travail. Ne dévalorisez pas non plus le travail d’un de vos collègues en public.

Enfin, ne faites jamais de blagues qui peuvent blesser ou stigmatiser car elles portent sur le physique, l’origine, la tenue ou même la vie privée d’un collaborateur. De manière générale, préférez un humour fédérateur ou l’auto-dérision pour évoquer une anecdote personnelle mais ne visez jamais directement l’un de vos collègues. Un conseil : rire de soi et de ses expériences évite souvent tout malentendu.

Les blagues à proscrire

Les traits d’humour à connotation sexuelle ou sexiste sont prohibés en entreprise, surtout quand ils sont répétés à l’encontre d’une même personne. Depuis l’an dernier, le Code du travail qualifie ces blagues de harcèlement sexuel, soit « le fait d’imposer à une personne, de façon répétée, des propos ou comportements à connotation sexuelle ou sexiste qui portent atteinte à sa dignité en raison de leur caractère dégradant ou humiliant, soit créent à son encontre une situation intimidante, hostile ou offensante. »

De même, les blagues racistes ou discriminantes sur le physique ou l’orientation sexuelle d’un collègue peuvent donner lieu à des sanctions et être assimilées à du harcèlement moral quand elles sont répétées. En entreprise, la bonne blague s’arrête toujours là où elle devient injurieuse ou diffamatoire à l’encontre d’une personne !

Crédits photo : Elnur/stock.adobe.com