Hélène, vendeuse-conceptrice d’exposition : « Le handicap au travail n’est plus tabou ! »

Hélène Leroux a vu sa vie changer à 44 ans, quand elle a connu le handicap. Une situation qui a eu un impact sur sa santé de même que sur sa vie professionnelle. Dans son entreprise actuelle, Téréva, enseigne du Groupe Martin Belaysoud, sa hiérarchie et ses collègues s’emploient à faciliter son quotidien de travail. Témoignage.

Depuis près de 28 ans, Hélène travaille dans le secteur du sanitaire-salle de bain. « J’ai une formation commerciale avec un BTS Force de vente et un niveau 4 d’assistante administrative. J’ai rejoint Téréva il y a bientôt deux ans, comme vendeuse-conceptrice d’exposition pour la marque Grandbains », explique-t-elle. Ce qui l’attire tout particulièrement dans sa future entreprise : sa politique d’inclusion des personnes en situation de handicap.

« On m’a garanti qu’on trouverait des solutions ! »

Au moment de postuler, elle ne cache pas son handicap. « Mon statut RQTH (reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé) est mentionné sur mon CV. En entretien, j’ai demandé une confirmation de l’embauche des personnes en situation de handicap et si travailler à temps partiel posait un problème. On m’a tout de suite dit que c’était ok ! On a donc pu avancer dans le recrutement », raconte Hélène qui s’est alors senti écoutée par la RH et sa future hiérarchie : « On m’a garanti qu’on trouverait des solutions ! »

Le processus abouti, l’équipe RH propose d’échanger avec Hélène sur l’adaptation de son poste. « A mon ancien poste, j’avais un fauteuil, un clavier et un écran adaptés. On a cherché à me recréer le même confort chez Téréva, sur préconisation de la médecine du travail et en collaboration avec un ergothérapeute. Cela s’est fait très rapidement ! Je n’ai jamais connu d’entreprise qui mettait autant de moyens et de rapidité dans la mise en place de ce type de matériel. Je n’ai pas eu le temps de dire ‘ouf !’ et j’ai même pu choisir mon matériel », précise-t-elle.

« Nous nous sommes adaptés »

Tout est une question d’organisation, indique Brice Guillaume, responsable de l’agence d’Arcachon depuis six ans : « Cela s’est fait naturellement, comme avec n’importe quel collaborateur que l’on accueille. On s’est juste posé quelques questions supplémentaires ! Concernant le mobilier spécifique, on nous a donné des contacts, on a pris rendez-vous et c’est allé très vite. Il a fallu aussi réfléchir aux horaires, car Hélène ne peut pas travailler deux jours consécutifs. » En effet, la vendeuse-conceptrice travaille 24h par semaine, les lundis, mercredis et vendredis. « Une semaine tous les deux mois, Hélène a besoin d’être hospitalisée et doit éviter le stress au quotidien. Pour tout cela, nous nous sommes adaptés », ajoute-t-il.

Depuis son arrivée dans l’agence, elle arrive parfaitement à communiquer au sujet de son handicap avec l’équipe. « Dès le départ, on lui a expliqué qu’elle pouvait nous parler et qu’on trouverait des solutions en cas de coup de mou, de fatigue », continue Brice. Si elle rencontre des difficultés ou des questionnements, Hélène peut compter sur un soutien local : « Sur place, j’ai une collègue qui est correspondante handicap, notre responsable libre-service, et qui est ma référente sur le sujet. Elle est à portée de main, c’est l’idéal ! » appuie-t-elle.

« Le métier reste le même »

Quand Hélène est tombée malade, il y a six ans, elle a dû repenser sa carrière. « Avant, j’étais responsable de showroom mais, désormais, je ne peux plus le faire. Mon précédent job était celui de responsable d’exposition et j’ai dû redevenir conseillère, raconte-t-elle. On ne fait pas la même chose mais le métier reste le même. Les horaires sont différents, le stress est moins présent aussi. Il faut que je me freine sur les heures de travail ». Aspect auquel ses collègues sont d’ailleurs très attentifs. 

Un changement qui n’empêche pas Hélène de s’épanouir au travail. « C’est un métier que je fais déjà depuis de nombreuses années et je le fais parce que je l’aime ! Aussi, je pense qu’il va avec mon handicap car je suis un peu assise, un peu debout. Un métier physique ou stressant, ce ne serait pas la même chose », souligne-t-elle.

« Le travail permet de sortir de chez soi »

Hélène incite ainsi les personnes en situation de handicap à se tourner vers l’emploi. « Je suis très pro-travail ! Le travail permet de sortir de chez soi, d’avoir une vie sociale et un meilleur moral. Avec nos traitements, nos allers-retours à l’hôpital, nos examens, nos symptômes etc. on peut vite s’isoler. Travailler même un minimum, c’est glorifiant ! J’encourage les personnes qui ont un handicap, quel qu’il soit, à travailler ce qu’ils peuvent. Une heure, deux heures et même en tant que bénévole », insiste-t-elle.

Un encouragement dans un contexte où de plus en plus d’entreprises, comme Martin Belaysoud, développent leur politique handicap. « Il y a de plus en plus de choses mises en place et ce n’est plus un tabou ! C’est indispensable car cela peut arriver à n’importe qui. Il y a six ans, j’étais comme tout le monde », continue Hélène.

Et Brice de conclure : « Nous accueillons avec plaisir toutes les personnes motivées à venir travailler avec nous, quelle que soit leur situation de santé, en prenant en compte les besoins de chacun ».