Managers : devenir leader de l'intelligence coopérative

"Mon intention est de sensibiliser tous les acteurs de l'entreprise à l'introduction dans le travail de la notion d'entraide pour le bien commun et le bien de tous". Tout l'ouvrage de Jean-Michel Philippon tourne autour de cette notion de travail collectif ou coopératif. Ancien dirigeant de PME, le coach en leadership estime que les managers doivent plus que jamais apprendre le "savoir travailler ensemble", pour intégrer de nouvelles fonctions d'initiateur, de facilitateur et de protecteur du travail collectif. "Passer de manager à leader de l'intelligence coopérative est un chemin dont toutes les premières apporteront d'immenses bénéfices, tant en termes de performance que de bien-être". Comment y parvenir ?

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Changer de paradigme pour changer de management

L'auteur conseille déjà aux managers et dirigeants d'écouter "la base" : "Le vieux management est derrière vous ! Le management du commandement, du contrôle, de la carotte, et du bâton. Le management du cloisonnement, de la défiance et de la pression hiérarchique". Selon lui, il faut accepter que l'entreprise n'est plus uniquement un lieu de performance économique et de rentabilité financière mais qu'elle doit s'ouvrir à des motivations et des responsabilités plus fondamentales. Et ce, "pour le bien-être dans nos entreprises comme dans notre société".

C'est quoi l'intelligence collective ?

"L'intelligence collective est la capacité d'un collectif à traiter une ou des situations singulières de manière à atteindre un objectif commun à tous les membres de ce collectif". Pour manager l'intelligence collective - et donc mettre en action l'ensemble des salariés pour agir dans un but supérieur - il ne faut pas :

• de jeu de pouvoir
• de rétentions d'informations
• de compétitions internes
• d'objectifs divergents

Bref, tout ce qui fait - on l'a déjà dit - les entreprises actuelles où ne veulent plus évoluer les salariés.

Faut-il brûler les managers ?

Si le management doit évoluer, Jean-Michel Philippon ne rejette pas la faute sur les managers. Au contraire, ceux-ci ont un rôle de premier plan à jouer pour "concilier exigence et bienveillance". En conclusion : "On a trop souvent confondu leader avec chef, ce qui nous a mis dans une fausse croyance, celle de penser qu'un collectif pouvait fonctionner sans l'énergie portée par un de ses membres".

La nouvelle vie des managers, Devenir leader de l'intelligence coopérative, Eyrolles, 250p, 23 €