Manager un proche : les erreurs à éviter

Entre malentendus, phrases vexantes et confusion entre vie professionnelle et personnelle, il est parfois difficile de trouver un bon équilibre sans que cela nuise à votre relation. Comment concilier amitié et management ? Voici les erreurs à éviter.

1. Faire du favoritisme

Les affinités sont des liens qui se créent naturellement. S’il est normal de s’entendre mieux avec un collaborateur plus qu’un autre, en tant que manager, il est important de rester équitable. Évitez à tout prix les différences de traitement et portez la même attention à chaque membre de vos équipes. Si vous acceptez une chose chez un collaborateur (ne pas faire la bise, un retard le matin, le tutoiement, etc.), autorisez-la pour tous.

Le mieux est de prendre de la distance, malgré l’affection que vous portez à votre proche. Un bon manager se doit de porter un regard et un jugement objectifs en toutes circonstances, même en cas d’affinités. De même, ne clamez pas trop fort votre amitié/proximité et traitez-le comme n’importe quel membre de votre équipe. Nul besoin de le cacher bien sûr, mais la discrétion s’impose. Le risque ? Qu’un sentiment d’exclusion ou d’inéquité naisse au sein de vos équipes.

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2. Ne pas mettre les choses au clair dès le départ

Lorsque l’on manage un proche, la relation prend une dimension plus hiérarchique. Veillez à être honnête l’un envers l’autre et apprenez à faire la distinction entre votre relation personnelle et votre (nouvelle) relation professionnelle dès le départ. En tant que manager, vous serez régulièrement amené à dire des choses et à adopter des comportements qui risquent de modifier votre relation d’origine et diminuer votre proximité. Des choses qui peuvent déplaire à votre proche et être source de malentendus, de non-dits voire de conflits. La clé ? Un bon dialogue, un climat de confiance et des feedbacks réguliers pour que chacun s’améliore.

Pour instaurer un climat professionnel sain et harmonieux, soyez clair dans vos relations. Si manager n’empêche pas d’avoir des relations amicales avec ses collaborateurs, il est important que chacun s’en tienne à sa fonction. Si votre proche semble être vexé après un propos expéditif par exemple, discutez-en ensemble. Car si pour certains, le travail doit être dissocié de l’amitié, pour d’autres, il est plus difficile de faire la part des choses.

Généralement, les problèmes dans le fait de manager un proche naissent d’un problème d’ego (manager qui joue au petit chef, collaborateur jaloux de sa promotion, propos contrariants, etc.). C’est pourquoi il est judicieux de bien réfléchir en amont avant de recruter un proche. L’amitié suppose une relation authentique, où chacun est censé pouvoir se dire les choses. Plutôt que de dire « cela ne changera rien entre nous », soyez francs l’un envers l’autre. Parfois, il vaut mieux admettre que les choses sont devenues « bizarres » ou compliquées, ou que votre relation n’est plus la même, que de laisser flotter des non-dits.

3. Ne pas poser des limites

Manager un proche, notamment un membre de sa famille, comporte des risques. Au travail, le risque est de voir naître des comportements peu professionnels en raison de votre degré d’intimité. Cela peut être du chantage affectif (« je suis ta tante, tu ne peux pas dire ça » ou « mais nous sommes amis, tu pourrais faire quelque chose »), des retards répétés, une contestation de vos décisions... Dans le cadre du travail, la carte de l’amitié ne doit donc jamais être jouée.

Lorsque vous êtes avec votre proche en dehors du travail, le mieux est de limiter les discussions portant sur l’entreprise, les collègues, etc. À l’inverse, au bureau, évitez les sujets trop personnels et intimes. En clair : votre relation ne doit pas être la même dans - et en dehors – de l’entreprise. Cela vous permet de mieux cloisonner vie privée et vie professionnelle et de ne pas laisser le travail faire partie intégrante de votre relation.

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