Quel management après la crise du Coronavirus ?
"Nous vivions jusqu’ici dans une culture du sprint", décrypte, au magazine Courrier Cadres, le neuropsychiatre Boris Cyrulnik, pour qui le management - à l'image du reste de la société - devra appuyer sur le frein après la crise.

Connu pour avoir vulgarisé la notion de résilience, le neuropsychiatre Boris Cyrulnik était invité la semaine dernière par la rédaction de Courrier Cadres à analyser la façon dont la crise du Coronavirus changera la façon de produire, d'organiser le travail et de manager. Après avoir rappelé la notion de résilience, c'est-à-dire "la capacité à vivre, à réussir et à se développer en dépit de l'adversité", il souligne également que cette "crise n'est qu'une épreuve parmi d'autres pour les entreprises". Et de citer la vie ordinaire des organisations : licenciement, rachats, fusion, bad buzz, crise financière, etc. Cette crise sanitaire entraînera toutefois des changements importants dans notre société et pour les entreprises, comme les hommes, pour "déclencher un processus de résilience, elles doivent s'adapter, revoir leur copie".
En clair, il faudra changer après la crise. Nos modes de consommation et de transport seront probablement plus locaux, et pour les managers il faudra accepter que l'organisation du travail telle qu'elle est aujourd'hui testée demeure après : soit le télétravail, les horaires flexibles et l'autonomie des collaborateurs, sans oublier qu'on ne se retrouvera plus forcément dans l'open-space, haut lieu de contagion. "Nous vivions jusqu’ici dans une culture du sprint. Nous étions toujours dans une course : vite se préparer le matin, vite sauter dans un train ou une voiture, vite travailler, vite manger… Maintenant, nous redécouvrons le silence, et nous réalisons que ce “sprint” n’était pas forcément nécessaire".
L'oisiveté pour sauver le monde ?
Pour Boris Cyrulnik, demain nous ralentirons donc fortement. Une crise qui ne fait qu’accélérer des changements nécessaires. La culture de la performance et de la productivité ne seront plus demain les valeurs centrales de nos sociétés, estime le neuropsychiatre. A voir...
En tout cas, chacun a pu déjà tester à quoi ressemblera une vie au ralenti : sieste, grasse matinée, contemplation, ennui... Autant de valeurs jusqu'alors bannies, selon Tom Hodgkison, auteur de L'art d'être oisif dans un monde de dingue. La radio France Culture présentait en 2018 cet ouvrage comme un "manifeste pour un retour au bien vivre, hors des contrôles horlogers et des mythes qui, depuis la révolution industrielle, relient le travail et une vie d'effort à la morale conventionnelle". Selon l'auteur britannique, une vie de plaisir sans excès - consommer du tabac ou le premier verre de la journée, pourraient ainsi être consommées dans une perspective créatrice et contemplative, et le travail créateur.
- X
Sur la même thématique
Préparez-vous à
décrocher votre job !
155 000
CV lus en moyenne chaque jour, soyez le prochain à être vu !
soyez visible auprès des recruteurs
928 024
offres en ce moment, on vous envoie celles qui collent ?
soyez alerté rapidement
Toutes les offres d’emploi
- Paris
- Lyon
- Toulouse
- Marseille
- Nantes
- Bordeaux
- Rennes
- Strasbourg
- Lille
- Nice
- Montpellier
- Aix-en-Provence
- Dijon
- Grenoble
- Reims
- Angers
- Annecy
- Tours
- Rouen
- Nanterre
- Accueil
- Média de l'emploi
- Suivre l'actu de l'emploi
- Quel management après la crise du Coronavirus ?
{{title}}
{{message}}
{{linkLabel}}