En entreprise, le management agile séduit les jeunes diplômés
Flexibilité des horaires, salaires attractifs, baby-foot, cours de yoga et salles de siestes… Dans un contexte de guerre des talents, les grandes entreprises multiplient les actions pour séduire les jeunes cadres.

Et si l’une des clés était simplement le modèle de management ? Avec l’arrivée d’une nouvelle génération de candidats sur le marché du travail, le concept d’entreprise libérée prend de l’intérêt. Basé sur la confiance et l’autonomie, il invite les employeurs à adopter des pratiques plus souples et à changer la nature même des relations entre les collaborateurs. En quoi consiste cette nouvelle façon de vivre et de penser en entreprise ?
Les jeunes talents ne veulent pas être infantilisés
Pour de plus en plus de jeunes cadres, les grandes entreprises ne font plus autant rêver. C’est ce qu’appuie une étude publiée en janvier 2021 par l’Edhec Business School et le cabinet BearingPoint. Sur près de 950 étudiants issus de l’enseignement supérieur : 47 % veulent travailler dans une entreprise de type « innovatrice », où les collaborateurs sont organisés en équipes agiles fonctionnant en « mode projet » ;
17 % préfèrent les structures entrepreneuriales, simples et flexibles.
Si le prestige de travailler dans un groupe prestigieux séduit toujours, un fonctionnement trop hiérarchisé, souvent source de stress, décourage de nombreux candidats. Au sein des grandes structures, il est en effet plus difficile d’évoluer et d’effectuer ses missions sans être accompagné par un senior. Ce management « à la papa », fondé sur la subordination et le contrôle, ne fait plus rêver les diplômés dont le besoin d’autonomie n’a jamais été aussi fort.
L’enjeu pour ces entreprises ? Se débarrasser d’une image trop « poussiéreuse » pour séduire et fidéliser les profils rares. Des talents d’autant plus précieux que – lorsqu’ils sont engagés et déterminés - ils constituent de véritables forces de proposition et d’innovation : ils apportent des idées plus disruptives et aident à faire bouger les lignes.
L’entreprise libérée, plus responsabilisante et attractive
L’entreprise dite « libérée » va à contre-courant de ce type de management et bouleverse les relations en entreprise. Chez elle, le salarié fraîchement recruté peut choisir son manager et les collaborateurs œuvrent ensemble sur un même pied d’égalité. En somme, « l’infantilisation » par la hiérarchie pyramidale n’existe (presque) plus : chaque collaborateur prend en main ses propres missions, demande de l’aide s’il en a besoin et surtout, est libre de prendre une décision à son niveau s’il la juge bonne pour le collectif. Seule condition : solliciter l’avis des acteurs concernés.
Ce management agile est fondé sur la confiance, l’autocontrôle et le « bien-vivre » des salariés, où chacun à son mot à dire et peut mener des projets. Il correspond davantage aux aspirations des jeunes diplômés, qui rêvent de missions porteuses de sens et qui les fassent grandir. L’échec n’est plus mal perçu et constitue au contraire l’occasion de s’améliorer. L’entreprise libérée contribue à « libérer les énergies », car les collaborateurs sont plus autonomes, ont davantage envie de se surpasser et de réaliser leur potentiel. En ayant des rapports plus horizontaux avec leurs collègues, ils ont également la sensation de participer à une aventure collective.
Vers la fin d’un vieux schéma ?
Si ce genre de structure « auto-organisée » reste encore rare, elle n’est pour autant pas inexistante. En France, SGP, Michelin, la CPAM des Yvelines ou Les Tissages de Charlieu sont des exemples d’entreprises libérées reconnues pour leur culture managériale participative.
De plus, le développement du télétravail a incité les managers à faire davantage confiance à leurs équipes et à mieux communiquer. Ils ont ainsi eu la possibilité de vérifier si elles étaient capables d’assumer leur liberté et leur responsabilité d’action. Dans une certaine mesure, le management à distance a constitué un pas supplémentaire vers des pratiques managériales plus souples et participatives.
D’ailleurs, selon le classement Happy Index At Work réalisé par ChooseMyCompany, 73 % des 37 000 salariés de moins de 28 ans interrogés déclaraient que leur « entreprise travaillait de façon moderne » en juin 2021, contre 55 % avant la crise.
Pour en savoir plus sur le concept d’entreprise libérée : le livre Liberté & Cie d’Isaac Getz et Brian M. Carney aux éditions Fayard.
Crédit photo : master1305 - stock.adobe.com
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