Loi de Hofstadter, de l'impossibilité de rendre les projets à temps
Egalement appelée loi du glissement de planning, cette théorie du travail explique pourquoi les projets prennent toujours plus de temps qu'estimé.

"Il faut toujours plus de temps que prévu, même en tenant compte de la Loi de Hofstadter". Prophétie autoréalisatrice, ou objet imprédicatif, la loi de Hofstdader signifie que quelle que soit la durée prévue pour un projet, il ne sera pas rendu dans le délai imparti, même en anticipant le retard. Une règle du temps imparable ! Elle a valu le Prix Pulitzer à l'universitaire Douglas Hofstader pour son ouvrage Gödel, Escher, Bach : Les brins d'une guirlande éternelle (1979). Sa démonstration s'appuie sur l'étude du temps nécessaire à la programmation d'ordinateurs capables de battre les humains aux échecs.
Glissement de planning
Selon Hofstader : "Dans les premiers temps de la programmation des échecs, les gens avaient l'habitude d'estimer qu'il faudrait dix ans pour qu'un ordinateur (un programme) devienne champion du monde. Mais les dix ans passés, il semblait que le jour où l'ordinateur deviendrait champion du monde était encore dix ans plus loin". Et d'expliquer, malicieusement, que c'est "juste une autre preuve de l'assez récursive loi d'Hofstadter". Imparable, on l'a déjà dit, et même la défaite du champion du monde Garry Kasparov face à l'IA d'IBM, Deep Blue, en 1997 ne remet pas en cause son analyse.
Toutefois, même s'il explique le glissement du planning inévitable, Hofstadter prétend que pour calculer la durée de conception d'un projet complexe, il faut doubler sa durée estimée en prenant l'unité supérieure : un projet de 2 mois prendra 4 ans et un travail de 4 jours, 8 semaines… Ce qui rappelle la théorie Northchote Parkinson selon laquelle tout travail finit par occuper le temps qui lui est imparti. Autrement dit, si vous laissez une semaine à un collaborateur pour réaliser une tâche il mettra une semaine pour en venir à bout mais si le délai est fixé à un mois, il lui faudra un mois.
Ce qu'il faut retenir de la loi d'Hofstader, c'est la mauvaise évaluation du temps de réalisation des projets. Soit parce que les dead-lines sont tout simplement impossibles à tenir, soit parce qu'on a accepté une tâche supplémentaire en sachant l'impossibilité d'en respecter le délai. Sans oublier que l'estimation de la durée d'une tâche repose également sur le plaisir à la réaliser. Les activités plaisantes semblent souvent passer plus vite que celles ennuyeuses. C'est la loi de Fraisse. Cette dernière théorie du temps suggère de bien analyser l'ensemble des tâches à accomplir, de ne pas sous-estimer les plus pénibles, de les accomplir en priorité pour terminer sur celles qui ont le plus d'intérêt. Plus elles seront intéressantes plus vous irez vite, et vice-versa.
- L'effet Dunning-Kruger ou quand les plus mauvais se croient doués
- La loi de Brooks ou pourquoi la multiplication des collaborateurs fait perdre du temps
- Le syndrome d'hubris ou quand le pouvoir rend fou
- L'effet Pygmalion ou comment les managers influencent la productivité des collaborateurs
- La loi de Murphy ou quand les cadres vivent "l'emmerdement maximum"
- Le syndrome du scarabée ou comment s’opèrent les promotions en entreprise
- X
Sur la même thématique
Préparez-vous à
décrocher votre job !
155 000
CV lus en moyenne chaque jour, soyez le prochain à être vu !
soyez visible auprès des recruteurs
916 382
offres en ce moment, on vous envoie celles qui collent ?
soyez alerté rapidement
Toutes les offres d’emploi
- Paris
- Lyon
- Toulouse
- Marseille
- Nantes
- Bordeaux
- Rennes
- Lille
- Strasbourg
- Nice
- Montpellier
- Aix-en-Provence
- Dijon
- Grenoble
- Angers
- Reims
- Annecy
- Tours
- Nanterre
- Metz
- Accueil
- Média de l'emploi
- Être bien au travail
- Loi de Hofstadter, de l'impossibilité de rendre les projets à temps
{{title}}
{{message}}
{{linkLabel}}