La loi des 2 baskets, ou comment quitter une réunion sur la pointe des pieds

La loi des 2 baskets, également appelée loi de la mobilité ou loi des deux pieds, a été énoncée par Harrison Owen, dans son livre Open Space Technology, et promeut, dans le monde du travail, une certaine liberté d'agir. Selon son auteur, "If during the course of the gathering, any person finds him or herself where they are neither learning nor contributing, they must use their two feet and go to some more productive place". Ce que l'on peut traduire ainsi : "Si vous n’êtes en train ni d’apprendre, ni de contribuer, passez à autre chose !" 

La loi des 2 baskets est une des règles des "Forums ouverts" inventés par Owen. Cette méthode permet de structurer des conversations ou des conférences pour des groupes allant de 5 à 2 000 participants. Ces derniers sont invités à travailler ensemble sur une thématique importante et complexe, dans un temps record. Ils fixent eux-mêmes l'ordre du jour et forment des groupes de travail en fonction des thèmes abordés. Les groupes de travail rédigent ensuite un compte-rendu de leur réflexion, affiché au fur et à mesure de l'avancement du forum. Le but des forums ouverts est de faciliter la communication et de permettre aux individus de s'exprimer. Elle les responsabilise et les rend davantage créatifs. Dans les réunions classiques, il n'est en effet pas rare qu'un intervenant monopolise la parole face à un auditoire qui rêvasse. Rappelons que les cadres passent, au cour de leur carrière, l'équivalent de 16 ans en réunion mais que 75% d'entre eux les jugent inutiles...

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Le Forum ouvert crée, à l'inverse, une ambiance propice à la réflexion puisque chacun avance sur ce qui lui tient à coeur. Cela peut sembler, de prime abord, anarchique mais c'est précisément ce qui engendre la création... Plusieurs principes régissent le Forum ouvert, parmi lesquels la loi des deux pieds. Si on applique cette dernière aux réunions telles qu'elles se déroulent actuellement en entreprise, on peut envisager qu'un cadre se lève sans un bruit et quitte un brainstorming sans intérêt ou pour lequel il n'a rien à dire. Les monologues de certains prendraient certainement fin, mais c'est surtout une bonne manière de signifier que l'on a confiance en ses salariés. En résumé : ils ont mieux à faire que de la figuration et savent où se rendre les plus utiles.

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