L’intérim cherche toujours plus de candidats : les secteurs et métiers qui recrutent

L’intérim, thermomètre de l’emploi et du moral des entreprises, continue de progresser avec une hausse de +7,3 % le mois dernier. Un bon présage après un mois de janvier déjà marqué par une hausse de 8,4 %. Depuis un an, ce sont plus de 45 000 emplois intérimaires supplémentaires qui ont été créés : une première étape significative pour la création d’emplois durables.

Le baromètre Prism’emploi, qui relaie ces derniers chiffres, nous apprend également que le CDI intérimaire s’impose dans le paysage, avec 30 000 CDI intérimaires déjà signés à ce jour. Pour rappel, ce dispositif instauré en 2014 permet de concilier la sécurité de l'emploi avec la flexibilité nécessaire au développement des entreprises, selon leur rythme d’activité. Véritable réservoir de compétences qualifiées pour les employeurs, les CDI intérimaires permettent aux candidats de demeurer salarié de l’agence d’intérim, qu’ils soient en période de mission ou d’intermission, et de bénéficier, de fait, de la Garantie Minimale Mensuelle de Rémunération (GMMR).

Pratiquement tous les secteurs sont concernés, transports en tête

Parmi les secteurs économiques qui recrutent, l'emploi intérimaire progresse très franchement dans les transports et la logistique (16,5 %), signe que les échanges s’accélèrent. En tête des postes à pourvoir : des caristes, des préparateurs de commande, des chauffeurs poids lourds, des chauffeurs-livreurs, des magasiniers, des manutentionnaires… ensuite l'industrie (7,5 %), le BTP (6,5 %) et les services (4,8 %). Seul le commerce voit ses effectifs baisser en février. Une conséquence « des conditions climatiques » des dernières semaines, qui ont refroidi les consommateurs selon Prism’emploi.

En volume d’emplois intérimaires, c’est l'industrie qui reste le secteur le plus demandeur, suivi des services et des transports.

Entreprises cherchent ouvriers

Côté profil, les besoins des entreprises restent les mêmes. Ce sont les ouvriers non qualifiés qui sont les plus demandés (+10,3 %), avec les ouvriers qualifiés (+7,3 %). A elles deux, ces catégories de professionnels représentent 75% des effectifs intérimaires en France. Concernant les employés et les cadres, l’intérim progresse nettement moins (respectivement +5,3 % et +0,4 %).

Pour ces deux dernières catégories, l'intérim marque même un net ralentissement comparé à fin 2017, ce qui porte à croire que les dirigeants ne sont pas tout à fait prêts à lancer de nouveaux projets, et donc des recrutements de profils qualifiés en middle management. Néanmoins, si la catégorie des cadres semble moins dynamique que les autres, elle concentre tout de même 11,5 % des effectifs intérimaires.