Les augmentations de salaires au plus bas

Les taux d'augmentation de salaire n'ont jamais été aussi faibles depuis une trentaine d'années. C'est ce qui ressort de l'étude de Hewitt Associates, cabinet de conseil en management des ressources humaines et des risques financiers associés. D'après cette enquête annuelle réalisée dans 94 sociétés employant plus de 700.000 salariés, c'est même "la première fois qu'un taux d'augmentation moyen inférieur à 3 % est observé". Et en 2010, les augmentations de salaires ont de grandes chances d'être sur la même tendance.

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A l'approche des entretiens d'évaluation, les directions des ressources humaines vont donc avoir fort à faire pour réussir à maintenir la motivation des équipes. Parmi les pistes évoquées par Hewitt : la valorisation "de l'ensemble des éléments du package de rémunération, indépendamment du salaire fixe et du variable" ; le renforcement de l'accompagnement managérial sur le terrain pour répondre aux questions ou incertitudes des salariés. Avec comme objectif, "malgré des budgets limités, de distinguer les collaborateurs les plus performants."

Difficile dans ce contexte de négocier des salaires d'embauches élevés ou une augmentation annuelle au-dessus de 3%. Mais comme le rappelle également le cabinet de recrutement spécialisé Robert Half, il ne faut pas se focaliser uniquement sur le salaire. Au carrefour des attentes des entreprises et des candidats, Robert Half voit ainsi émerger de nouvelles pratiques, comme "des réductions de temps de travail (90% ou 4/5ème) en conservant le même salaire. Des journées de télétravail qui permettent aussi de minimiser les frais de déplacement. L'octroi plus systématique de téléphones portables, Blackberry, ordinateurs portables"... Mais également, "des programmes de formation visant au développement personnel et accompagnant mieux les projets professionnels des collaborateurs. Sans négliger les avantages classiques (carte essence, mutuelle, tickets restaurant...)".