« Les jeunes ne veulent plus travailler » : 3 arguments pour répondre à votre cousin au repas de Noël

Le travail s’invite même pendant les fêtes, alimentant de nombreux sujets de discussion. Telle nièce vient de décrocher son premier job et tel cousin cherche à recruter dans son entreprise… et vous le sentez venir, il n’arrive pas à trouver de candidats. Ce qui le pousse à un constat simple : « Le problème c’est que les jeunes ne veulent plus travailler ». Allez, on vous donne 3 arguments pour lui répondre et élever un peu le débat.

Argument 1 : « non cousin, les jeunes n’ont jamais autant travaillé »

L’étude que vous pouvez citer : Un rapport de l’Organisation internationale du travail (OIT) paru en août qui indique que le taux de chômage des jeunes de moins de 25 ans est au plus bas depuis 15 ans dans le monde. Du côté français, l’emploi des jeunes continue d’augmenter. Selon la dernière enquête Insee en date de mars 2023, le taux n’a jamais atteint un aussi haut niveau depuis 1975. Donc, non vraiment les jeunes n’ont pas délaissé le travail !

Comment apaiser la discussion ? Faire comprendre à votre cousin que les jeunes travaillent toujours autant mais qu’ils n’ont plus la même façon de concevoir leur poste ou leur carrière. Ce n’était pas mieux avant, c’était différent !

Argument 2 : « non cousin, les jeunes veulent juste travailler différemment mais ils restent tout aussi investis »

L’étude que vous pouvez citer : une enquête Ipsos sortie en juin dernier, pour le réseau d’écoles d’ingénieurs CESI, et réalisée auprès de 1000 jeunes de 18 à 28 ans. 84% des jeunes disent avoir le goût du travail, mais ils ne s’investiront pas à n’importe quel prix. Ils veulent avant tout de l’autonomie mais aussi de la flexibilité dans leurs horaires afin de pouvoir concilier vie pro et vie perso. Toutes les études récentes le confirment : les jeunes portent toujours autant d’intérêt à leur travail mais ils ne veulent juste plus sacrifier leur vie personnelle comme les générations passées. Ils n'hésitent d'ailleurs plus à démissionner quand ils ne sont plus satisfaits de leurs missions ou qu'ils ne s'y retrouvent plus au niveau de l'équilibre de vie.

Comment apaiser la discussion ? Amenez votre cousin à réfléchir sur cette nouvelle façon de penser le travail. Et si finalement la génération actuelle avait raison de privilégier son épanouissement personnel en même temps que sa réussite professionnelle ?

Argument 3 : « cousin, il y a peut-être des raisons pour lesquelles tu ne trouves pas de jeunes à recruter »

L’étude que vous pouvez citer : Celle du cabinet BVA pour l’ISC Paris, la rémunération ainsi que l’ambiance de travail sont les premiers critères recherchés par les 18-24 ans. Il se pourrait donc que les difficultés rencontrées par votre oncle soient plutôt liées à des offres d’emploi qui ne correspondent pas aux attentes des plus jeunes : une rémunération trop basse et une entreprise pas forcément attractive qui n’a pas réfléchi à de nouveaux avantages recherchées par la génération Z (flexibilité horaire, autonomie dans les missions).

Comment apaiser la discussion ? Essayez de suggérer à votre cousin de changer d’approche dans son recrutement, en lui citant des exemples de ce que vous recherchez par exemple, ou de nouvelles pratiques dont vous avez entendu parler par vos proches.