Les jeunes ont-ils vraiment moins peur de démissionner que leurs aînés ?
Mythe ou réalité ?

Une tendance semble émerger depuis plusieurs années : les jeunes seraient moins réticents à démissionner que leurs aînés. Nos rapports au travail ne sont désormais plus les mêmes que ceux des générations antérieures. Selon une enquête d'Ipsos parue en 2024, 86 % des chefs d'entreprises considèrent la génération Z (moins de 30 ans) vraiment différente de la génération précédente. La crise du Covid-19 a amplifié ce changement de mentalité, bouleversé les priorités et accéléré l'évolution du marché du travail. En 2024, la France a enregistré 528 600 démissions au 1er trimestre selon la Dares, soit une augmentation de près de 15 % par rapport à l'avant-crise.
Nouvelle génération, nouvelle priorité : vivre pour soi
Les jeunes générations accordent beaucoup plus d'importance à l'épanouissement personnel que leurs aînés. Même si la démission peut leur faire peur, ils ne veulent plus subir des conditions de travail considérées comme pesantes. Et c’est d’autant plus vrai depuis la pandémie. Ce contexte unique a donné lieu à une prise de recul forcée et une conscientisation du quotidien de beaucoup d'employés. Par le souhait d'un meilleur équilibre personnel et professionnel, certains jeunes ont exprimé davantage leurs désirs et leurs mécontentements. Leur vie et leur santé passent désormais avant leur emploi, d'autant plus s'ils n'y trouvent pas de sens. Selon Ipsos, 4 jeunes sur 10 n'hésiteraient pas à quitter leur emploi s'il ne correspond pas au bien-être qu'ils souhaitent atteindre. Les valeurs de stabilité et de loyauté, prônées par les anciennes générations, ne sont plus au premier rang de leurs préoccupations. 72 % des chefs d'entreprises trouvent d'ailleurs cette génération moins fidèle à l'entreprise que ses prédécesseurs.
La démission n'est plus perçue comme un échec
Le marché du travail est devenu plus dynamique et flexible : télétravail, freelancing, contrats à court terme, etc. Ces changements rendent les jeunes plus confiants sur leur capacité à retrouver un emploi, ce qui réduit leur appréhension à quitter un emploi. Les jeunes ne voient plus la démission comme un échec, mais comme l'opportunité d'explorer de nouvelles voies. La démission ne serait toutefois pas la solution privilégiée en première instance pour résoudre leurs problèmes. Dans de nombreux cas, l'étude d'Ipsos montre qu'en moyenne 72 % des jeunes de 18 à 28 ans privilégient la discussion avec l'entreprise, à condition qu'ils soient entendus rapidement.
Une anxiété qui pousse les jeunes actifs à agir
D'après cette étude d'Ipsos, 69 % des actifs de 18-28 ans sont touchés par des troubles d'anxiété. Mais selon un autre rapport de l'institut BVA, c'est plutôt l'idée de s'ennuyer et de ne pas être intéressé par son travail qui provoque une angoisse chez 37 % des 18-24 ans. Aujourd'hui, le "métro boulot dodo" fait davantage peur que la démission. Même si certains hésitent encore à franchir le cap de la démission, il semblerait que les jeunes aient de moins en moins peur de prendre cette décision. L'Institut National de la Jeunesse et de l'Éducation Populaire a même constaté que 85 % des 15-30 ans estiment qu’ils connaîtront une réussite professionnelle au moins équivalente à celle de leurs parents.
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