Jeunes dip’ : comment négocier son premier salaire ?

Rien d’impossible… Il suffit de prendre quelques précautions. Quelles erreurs éviter ? Nos conseils sur les choses à ne pas faire pour négocier votre premier salaire avec succès.

Donner un montant précis

Afin de laisser la porte ouverte à la négociation, donnez une fourchette plutôt qu’un montant précis, fourchette qui varie le plus souvent de 10 à 15 %. Vous pouvez par exemple formuler votre demande par « j’aimerais gagner autour de… » en donnant le minimum acceptable et le montant le plus haut qui vous contentera le plus. Notre conseil : ne bradez pas cette fourchette au risque de voir votre futur employeur dire oui à un montant trop bas et le regretter ensuite.

Pour connaître la fourchette la plus juste, renseignez-vous en amont sur les rémunérations moyennes dans votre secteur en parcourant par exemple les offres d’emploi sur les jobboards. Prenez également en compte certains critères comme la ville, car la fourchette peut varier selon que vous viviez à Paris ou en province.

Vous pouvez également demander à votre employeur ce qu’il envisage pour votre salaire. Cela servira de point de référence pour négocier votre rémunération.

Attention : un salaire se négocie toujours en brut et sauf exception, à l'année. À vous de faire le bon calcul en amont avant d’entamer toute discussion.

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Se braquer dès la première proposition

Si le premier montant proposé est en dessous du salaire que vous avez imaginé, ne vous braquez pas au risque de déplaire à votre recruteur. En général, il est toujours possible de négocier : faites-le avec diplomatie et fermeté. Si votre profil intéresse d’autres entreprises, jouez la carte de la transparence et mentionnez-le. Cela peut peser dans les négociations, surtout si votre profil est recherché.

Certaines entreprises possèdent des grilles précises de salaire. Elles sont définies selon des critères spécifiques comme l’expérience, le diplôme, le niveau de responsabilités… et limitent les possibilités de négociation. Dans ce cas, inutile de trop insister.

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Ne pas donner les bons arguments

Pour négocier votre premier salaire, la clé est d’apprendre à vous vendre. En fonction de l’emploi auquel vous postulez et de l’entreprise, mettez en avant vos meilleurs atouts comme :

-        votre expérience (stages, formations, alternance…) ;

-        vos projets personnels (associatifs, concours, etc.) ;

-        la valeur de votre diplôme ;

-        vos compétences et ce qu’elles apporteront à l’entreprise ;

-        votre connaissance du marché ;

-        la maîtrise d’une langue étrangère (cela peut être utile selon le poste).

Pour négocier, prenez également en compte les futures tâches/responsabilités qui vous seront attribuées. Le salaire est une forme de reconnaissance de votre travail : n’ayez pas peur de le négocier à la hausse si cela vous semble légitime. Si vous pensez que l’investissement demandé ou les objectifs à atteindre sont élevés, utilisez-les comme argument pour faire gonfler votre rémunération.

Ne pas voir plus loin que le premier salaire

Si négocier son premier salaire est important, n’oubliez pas qu’il s’agit d’un premier emploi et que vous n’avez encore pas - ou peu - d’expérience. Après avoir fait vos preuves dans l’entreprise, il vous sera toujours possible de négocier une augmentation. Dans la plupart des entreprises, l’évolution est même programmée. La fréquence des augmentations peut ainsi s’avérer tout aussi intéressante que le montant du premier salaire.

De plus, le premier salaire n’est pas le seul élément à considérer. Il faut prendre en compte « le package de rémunération » qui inclut votre salaire, mais également une part variable comme la prime du treizième mois, prime de vacances, prime d’intéressement, etc.

Négocier son premier salaire n’est pas une tâche insurmontable. Afin d’éviter d’être mal à l’aise au moment de la discussion, ou de devoir vous contenter de la première offre proposée par l’employeur, soyez simplement bien préparé.

N’oubliez pas qu’il est tout à fait légitime de négocier son premier salaire. Si cela est fait avec sérieux et diplomatie, il ne sera pas mal vu d’aborder le sujet. Mieux encore, cela montre à votre recruteur que vous n’avez pas peur d’aborder des sujets importants et que vous savez négocier avec calme et détermination. Finalement, cela pourrait même jouer en votre faveur et donner une image positive de vous à votre recruteur !