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C’est quoi l’intrapreneuriat ? Définition et explications

Par Adèle Charrier Publié le

Il s’agit du fait d’entreprendre, tout en restant salarié. 

C’est quoi l’intrapreneuriat ? Définition et explications
L'intrepreunariat permet aux entreprises d’innover sans avoir besoin de recruter de nouveaux talents. © HockleyM3/peopleimages.com / Adobe Stock

Vous avez forcément déjà entendu parler de l’entrepreneuriat, qui consiste, dans la sphère professionnelle, à lancer sa propre activité. Mais connaissez-vous l’intrapreneuriat ?

Né de la contraction du préfixe intra qui signifie « à l’intérieur de » en latin et du mot entrepreneur, le terme intrapreneuriat désigne le fait d’entreprendre un projet tout en restant salarié d’une entreprise. Les intrapreneurs sont des collaborateurs de la société qui les emploie, mais développent, en parallèle de cette activité salariée, un projet innovant. Pour cela, ils ont non seulement l’accord, mais surtout le soutien de leur entreprise, car ce projet créateur de valeurs, bénéficie à l’entreprise.

Si ce concept existe depuis les années 70, (il a été théorisé en 1976 par l'américain Gifford Pinchot), il s’est majoritairement développé ces dernières années au sein des organisations, et notamment dans les grands groupes. Gage de sécurité et de liberté pour les entrepreneurs-salariés, il est également source d’idées créatives et originales pour les entreprises, leur permettant de fidéliser leurs talents. Bref, il fédère de nombreux adeptes d’un côté comme de l’autre.

Quelle est la différence entre un intrapreneur et un entrepreneur ? Comment impulser une démarche intrapreneuriale au sein de mon entreprise ? Comment convaincre mon employeur de la pertinence de ma démarche d'innovation ? Qu’est-ce que j’y gagne en tant que salarié ? Quelles sont les compétences d'un bon intrapreneur ? On fait le point.

bon à savoir

On voit parfois le mot intrapreneuriat s'écrire intraprenariat, mais l'orthographe correcte est bien intrapreneuriat, avec eu et non a. Comme entrapreneuriat !

Les bénéfices gagnants-gagnants de l’intrapreneuriat

L’intrapreneur est un salarié comme un autre, à la seule différence qu’il entreprend grâce à son entreprise. En parallèle de ses missions quotidiennes, mentionnées dans son contrat de travail, l’intrapreneur travaille sur un projet qui l’intéresse, comme le développement d’une application, d’un outil, d’une méthode ou d’un service. Son innovation répond non seulement à son plaisir et son intérêt professionnel, mais il est aussi créateur de valeur pour l’entreprise.

Les entreprises ont donc tout intérêt à avoir ce type de profils au sein de leurs effectifs. Cela leur permet d’innover sans avoir besoin de recruter de nouveaux talents, et favorise la rétention des salariés. En effet, les plus créatifs d’entre eux, qui songeaient autrefois à démissionner pour "lancer leur boîte", font le choix de rester pour développer leur projet en interne. Les entreprises tirent ainsi de nombreux bénéfices financiers et organisationnels de cette démarche.

De son côté, l’intrapreneur est tout aussi gagnant. L’entreprenariat lui permet de tester ses idées sans prendre de risque, car il n’investit pas son propre argent. Il peut se laisser aller à des idées originales et créatives, tout en s’assurant une certaine sécurité. Finalement, tout le monde est gagnant !

Qu’est-ce que j’y gagne en tant que salarié ?

La sécurité, premièrement ! Il est bien connu que l’entrepreneuriat possède un côté précaire et incertain. De nombreux entrepreneurs décident même de revenir au salariat à cause des difficultés financières que leur statut implique. Face à ça, l’intrapreneuriat est une bonne alternative.

À l’heure où le travail rime avec quête de sens, l’intrapreneuriat peut aussi être une façon d'aligner votre activité avec vos valeurs. Vous avez une idée d’outil qui pourrait s’inscrire dans la politique RSE de l’entreprise, ou favoriser l’équilibre vie pro vie perso de vos collègues, pourquoi ne pas en parler à votre manager ?

Par ailleurs, l’intrapreneuriat peut être aussi l’occasion de développer des compétences que vous ne sollicitez pas dans vos missions : vous avez une formation en code et vous pourriez mettre au point une application simple, ou alors vous détendez des aptitudes en graphisme et vous pourriez remettre au goût du jour le site de votre entreprise…

Comment convaincre mon entreprise ?

Vous avez une idée révolutionnaire et l’intrapreneuriat serait le bon moyen de la mettre en application sans vous brûler les ailes ? Proposez-là à votre manager, à vos RH ou à vos dirigeants, selon la taille de votre structure.

  • Proposer un projet structuré

Arrivez avec des idées classées, un business plan, une stratégie… Bref quelque chose de construit. Votre employeur comprendra que votre projet est structuré, et que vous avez passé du temps à réfléchir à sa mise en œuvre.

  • Mettre en avant l’intérêt de l’entreprise

Pour réussir à convaincre votre employeur, vous devez lui démontrer de l’intérêt de votre projet, mais surtout la valeur ajoutée et des retombées économiques qu’il pourrait apporter à l’entreprise.

  • Parlez-en avec passion :

Vous croyez profondément en votre projet ? Parlez-en avec les tripes, avec le cœur, vous serez toujours plus convaincant.

Comment mettre en place l’intrapreneuriat ?

Sur le papier, l’intrapreneuriat est une bonne idée, pour le salarié comme pour les entreprises ! Mais en pratique, comment peut-il être mis en place ?

En interne, les entreprises qui y sont favorables usent de différentes méthodes, pour faire émerger de bonnes idées et mobiliser leurs collaborateurs. Voici quelques exemples.

  • Un incubateur d’idées : En installant un incubateur d’idées en interne, l’entreprise offre la possibilité à ses collaborateurs de développer de nouveaux services, technologies ou produits. Ils intègrent pendant plusieurs mois cet incubateur, le temps de mettre au point le projet, puis retrouvent leur poste ensuite.
  • Un programme spécifique : Il est aussi possible pour l’entreprise de lancer un programme spécifique d’intrapreneuriat. C’est ce qu’a fait la RATP, par exemple, avec le programme SMART (Se Mobiliser pour l’Avenir en Révélant nos Talents). La régie des transports parisiens avait lancé cette initiative avec pour objectif de faire participer ses collaborateurs à l’élaboration de pistes de croissance pour le groupe. Les salariés concernés ont consacré pendant 1 an, 20 % de leur temps à cette activité.
  • Les entreprises peuvent aussi simplement décider de mettre à disposition des moyens matériels (logiciels, outils) humains (expert, développeur, UX designer) et financiers, pour accompagner leurs collaborateurs dans cette recherche d’idées novatrices.

Quelles sont les qualités pour être un bon intrapreneur ?

L’intrapreneur doit posséder des qualités assez semblables à l’entrepreneur :

  • Être curieux (effectuer des veilles régulières sur votre secteur pour être au fait de toutes les tendances émergentes).
  • Faire preuve de leadership.
  • Faire preuve de résilience (si tout ne fonctionne pas comme prévu au début), et savoir prendre du recul.
  • Être créatif.
  • Être patient et persévérant.
  • Avoir le goût du challenge.
  • Être organisé.
  • Être proactif.
  • Être à l’aise dans le travail d’équipe, voire le management (car vous serez sûrement amené à travailler avec d’autres collaborateurs, ou à échanger avec des experts pour peaufiner votre projet).
  • Être rigoureux et avoir un bon esprit d’analyse.

Quelles sont les différences entre l’intrapreneuriat et l’entrepreneuriat ?

  • Les deux innovent et développent un produit ou un service. Pour y parvenir, l’entrepreneur crée sa propre entreprise et avance ses propres frais, tandis que l’intrapreneur se repose sur le soutien de son employeur pour concevoir son projet.
  • Les risques encourus ne sont pas les mêmes. Contrairement à l’entrepreneur, l’intrapreneur n’investit pas ses propres fonds. C’est l’entreprise qui lui met à disposition des ressources financières, matérielles et parfois humaines, pour développer son idée.
  • L’intrapreneur n’est pas aussi autonome et indépendant qu’un entrepreneur. Il l’est souvent dans les idées, mais pas dans les bénéfices que son projet peut rapporter. L’objectif étant de créer de la valeur pour l’entreprise pour laquelle il est salarié.
  • La source de motivation n’est généralement pas la même d’un profil à l’autre. L’intrapreneur est davantage en quête d’une satisfaction personnelle, voire d’une reconnaissance de ses confrères, ses collègues, ses concurrents et de son employeur. C’est un challenge personnel. L’entrepreneur veut, quant à lui, devenir rentable, s’imposer sur un marché et faire perdurer son activité. Le défi et la pression ne sont donc généralement pas vécus de la même manière.

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