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Davy Beaudart : « En tant que skipper, on navigue d'un métier à l'autre ! »

Par Julian Picot • Publié le

Embarquez avec le skipper Davy Beaudart et sa co-skippeuse Julie Simon au départ de la Transat Paprec, ce 20 avril 2025.

Davy Beaudart : « En tant que skipper, on navigue d'un métier à l'autre ! »
Le skippeur Davy Beaudart et sa co-skippeuse Julie Simon, prêts pour la Transat Paprec 2025, du 20 avril au 9 mai, avec Hellowork. © Hellowork

L'heure est venue de lever l'ancre ! Le skipper Davy Beaudart et sa co-skippeuse Julie Simon s'élancent aujourd'hui, du 20 avril au 9 mai, pour la célèbre course maritime Transat Paprec, sous les couleurs d'Hellowork. Mais être skipper, ce n'est pas seulement maîtriser l'art de la navigation. Derrière ce métier se cachent bien d'autres rôles que vous n'imaginez peut-être pas : community manager, médecin, météorologue… Et vous, laquelle de ces casquettes porteriez-vous ? Embarquez avec eux et découvrez les 7 métiers qui se cachent derrière celui de skipper.

1. Chef de projet : « 80 % de la course se prépare en amont »

Davy Beaudart et Julie Simon sont bien plus que des navigateurs. Nous avons peut-être tendance à l'oublier, mais un skipper est avant tout un véritable chef de projet. « La course en elle-même, c'est la partie émergée de l'iceberg. 80 % se prépare en amont, comme les aspects techniques, sportifs ou mécaniques », rappelle Davy Beaudart. Avant même de mettre les voiles, le skipper doit tracer les meilleures routes maritimes, trouver les financements pour son budget, préparer le bateau le plus performant possible… De longs mois de préparation, indispensables pour le bien-être et la performance du skipper, comme en témoigne Julie Simon. « Nous avons besoin d'avoir l'esprit libre et concentré sur la course. Tout doit être organisé et parfait avant de partir. » Davy Beaudart complète : « Par exemple, ceux qui viennent de terminer le Vendée Globe ont quatre ans pour préparer le prochain. Ceux qui veulent être performants commencent dès le lendemain. » Les skippers sont parfois épaulés par des chefs de projet de formation, mais ils doivent garder une vision globale de leur aventure, en mer comme à terre.

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2. Technicien polyvalent : « Nous sommes électricien, voilier et mécanicien »

Quand un problème technique arrive en pleine mer, le skipper est seul face à lui-même. Il jongle entre autonomie, ingéniosité et compétences techniques pour garder le cap. Heureusement, Davy Beaudart et Julie Simon sont aidés par leur talent et … leur fidèle caisse à outils ! « Chaque caisse représente un métier. Nous avons celle dédiée à l’électricité, celle pour réparer les voiles, celle pour réparer la coque, celle pour le moteur, et j'en passe. Nous sommes des techniciens polyvalents finalement : à la fois électricien, voilier et mécanicien », sourit Julie Simon. Facile à dire, mais comment ont-ils appris toutes ces compétences ? Rien de mieux que l'observation et l'expérience, d'après Davy Beaudart. « En tant que skipper, on navigue d'un métier à l'autre ! On les apprend grâce aux formations, mais c'est surtout par l'entraide. On se donne tous des coups de main et on apprend sur le terrain. J'ai appris en regardant les autres faire parce que le côté technique m'intéresse énormément », nous raconte-t-il, avant de poursuivre. « Quand on regarde le schéma électrique d'un bateau de course, comme l'IMOCA, c'est une vraie usine à gaz, il y a des capteurs partout ! Nous devons obligatoirement nous former avec le matériel sur le bateau pour pouvoir le comprendre et le réparer. »

3. Météorologue : « Connaitre la météo pour mieux anticiper »

Simple intuition sur le terrain ou analyse minutieuse des données informatiques ? Les deux mon capitaine ! « Nous avons accès à des fichiers météo qu'on analyse, mais ils ne sont pas en temps réel. Il ne faut pas oublier de lever les yeux et de regarder autour de soi », explique Julie Simon. Ces analyses, basées sur des satellites et des bouées météo, fournissent au skipper des prévisions, comme un champ de vent ou de vague. À lui de les confronter aux conditions réelles : l'instabilité permanente. « Lire la météo, ça ne suffit pas. Il faut savoir la comprendre pour mieux anticiper. C'est de l'intuition, mais aussi beaucoup d'expérience. Nous sommes aidés par des météorologues en amont, et une fois en course, on essaye de restituer leurs savoirs », précise Davy Beaudart.

4. Coach mental : « Savoir écouter son corps et bien se connaitre »

Un skipper est régulièrement seul en mer pour de longues périodes. Il ne peut compter ni sur un coéquipier pour le motiver, ni sur un entraineur pour le recadrer. Dans les moments de doute, une seule personne peut le ramener dans la course : lui-même. « Le mental, c'est très important en course. Nous devons garder la motivation intacte du début à la fin », explique Davy Beaudart, avant de compléter. « On passe par des périodes où tout va bien, des moments où tout va mal, et nous devons essayer de rester stable. Quand on est en casse mécanique, c'est un énorme coup, moralement c'est l'enfer. Il faut surmonter ça, le réparer et repartir. »

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Imaginez : vous naviguez seul, à plusieurs milliers de kilomètres des côtes, et soudain, votre voile se déchire au beau milieu d'une tempête. Comment ne pas se décourager ? En réalité, chaque skipper a ses techniques pour rester motivé et concentré. Par exemple, Julie Simon se réfugie dans la musique, un « boost » et une « petite thérapie » pour elle-même. « Rester motivé, c'est aussi savoir gérer la fatigue pour faire les bons choix. Il faut savoir écouter son corps et bien se connaitre. Si tu ne t'entends pas avec toi-même, la confiance en soi peut en prendre un coup. Alors j'essaie de bien dormir ! », explique-t-elle, avant que Davy Beaudart ne surenchèrisse. « Oui c'est facile, Julie s'occupe de toutes les nuits, et moi j'assure la journée. Moitié-moitié ! », plaisante-t-il. Mais dans les moments de stress, Davy Beaudart ne blague pas. Même si son expérience lui permet de gérer chaque situation sereinement, cela n'a pas toujours été le cas auparavant. « Quand j'étais jeune, dès que j'avais une panne, je pensais que tout était perdu. Finalement, je réparais, je repartais, et tout allait bien. Aujourd'hui, l'expérience m'aide à ne pas paniquer. En revanche, de nombreux navigateurs font appel à des coachs mentaux pour essayer de rester mentalement stable », raconte-t-il.

5. Chef d'équipe : « Nous devons réfléchir à deux et avoir un échange permanent »

Pour la transat du jour, Davy Beaudart n'est pas seul en mer. Du 20 avril au 9 mai 2025, Davy Beaudart et Julie Simon prennent le large ensemble pour la Transat Paprec, sous les couleurs d'Hellowork. Dans cette course en duo mixte, il s'apprêtent à vivre plus de 6 000 km ensemble entre Concarneau et Saint-Barthélémy. Mais vivre et travailler en binôme une vingtaine de jours dans moins de 40 m² nécessite une excellente coordination, et peut donner lieu à des tensions qu'il est important de savoir gérer. « Tant qu'elle ne mange pas ma tablette de chocolat, il n'y aura pas de problème ! », rigole Davy Beaudart. « Nous devons réfléchir à deux et avoir un échange permanent. Deux cerveaux, c'est quand même plus facile qu'un seul : on dissipe nos doutes, on se remet en question… » De la même manière qu'un manager au travail, réussir en équipe nécessite de savoir écouter et s'ajuster aux situations des uns et des autres, nous explique Julie Simon : « Il faut apprendre à faire des concessions, à prendre soin de l'autre et à se gérer en tant qu'équipe. »

6. Médecin : « Des blessures que nous pouvons réparer, d'autres pas »

Traumatismes crâniens, problèmes de peau, évanouissements… Le métier de skipper n'est pas sans risques et nécessite parfois des compétences médicales en cas de problème physique. « Nous ne sommes pas de bons médecins, mais nous avons les bases. Il y a des blessures que nous pouvons réparer, et d'autres que nous ne pouvons pas. Dans ce cas, on passe un coup de fil à un ami », sourit Davy Beaudart. En cas de danger, les skippers peuvent évidemment faire appel aux secours. Des forces d'intervention « impressionnantes et hyper efficaces », capables d'intervenir dans un périmètre de 200 à 300 kilomètres des côtes. Mais avant de compter sur eux, il faut d'abord compter sur soi-même. « De manière générale, un skipper doit anticiper toutes les mauvaises situations pour ne pas se faire mal », précise Davy Beaudart.

7. Community Manager : « J'aime expliquer et partager les coulisses de notre métier »

Une des nouvelles casquettes que le skipper endosse ces dernières années est celle de community manager. Cette facette-là du métier n'est pas obligatoire, mais Davy Beaudart semble prendre plaisir à partager son quotidien sur ses réseaux sociaux. « J'aime expliquer aux gens ce qu'on fait, partager les coulisses de notre métier, notre passion, nos plaisirs, à travers des vidéos », se confie-t-il. En revanche, sa coéquipière, Julie Simon, préfère la méthode traditionnelle du carnet et du stylo. « J'aime bien le côté journal de bord, où on écrit un véritable récit », explique-t-elle. Chacun a son média de prédilection, mais les deux skippers s'accordent à dire que les retours et les encouragements les incitent à donner le meilleur d'eux-mêmes chaque jour. « C'est tellement porteur pour nous. Le soutien d'une communauté nous pousse, nous motive. On aime aussi toucher des gens qui ne sont pas du tout dans notre univers, c'est la force des réseaux », conclut Davy Beaudart.

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Si vous souhaitez suivre les aventures de Davy Beaudart et Julie Simon durant la Transat Paprec 2025, rendez-vous sur nos réseaux sociaux !

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