L'insertion des jeunes diplômés sur le marché du travail fragilisée par la crise sanitaire
L’enquête « Génération » du Centre d’études et de recherche sur les qualifications (Céreq) s’intéresse à l’insertion professionnelle des jeunes sortants du système éducatif.

Cette étude est la première analyse d’ampleur à mesurer l’impact de la crise sanitaire sur les nouveaux entrants sur le marché du travail. Il en ressort que les néo-diplômés ont subi la crise de plein fouet.
Une génération bien partie sur le marché de l’emploi…
Le Céreq note d’abord à quel point la génération sortie d’étude en 2017 cumulait de nombreux atouts par rapport à la génération 2010 : globalement plus diplômée, elle bénéficiait également d’une meilleure conjoncture, d’un taux de chômage inférieur à celui de la génération précédente (18% en 2020 contre 23% en 2013) et d’un meilleur accès aux emplois en CDI.
« Plus diplômée que les précédentes, la génération 2017 est aussi mieux lotie en termes d'insertion professionnelle. Taux d'emploi, accès au CDI, salaires, les indicateurs sont au vert jusqu'au coup d'arrêt, temporaire, imposé par la crise sanitaire », notent ainsi les rapporteurs de l’étude du Céreq.
… Jusqu’à la crise sanitaire
La crise a donc stoppé net toute une génération en plein essor ! Car si de nombreux salariés ont pâti du Covid, les plus jeunes, derniers arrivés dans les entreprises et sur le marché de l’emploi, se sont retrouvés d’autant plus exposés : fin de mission, contrats non renouvelés, embauches annulées… La plupart des employeurs ont mis en pause leurs projets de croissance et de recrutement dans l’attente d’un horizon plus dégagé.
Conséquence pour cette génération, une baisse de 44% d’entrées en emploi pendant les trois mois du confinement par rapport aux mois précédents et un taux d’emploi qui chute de 3 points sur l’année 2020, avec un niveau de chômage culminant jusqu’à 20% en octobre.
Un assèchement des embauches qui a pénalisé d’autant plus fortement les moins diplômés ! Quant aux fameux NEET, ni en emploi ni en formation, ils s’insèrent également beaucoup moins bien lors de cette période (-37% d’entrées en emploi).
Quelles perspectives pour la génération 2017 ?
La fin du confinement marque heureusement la fin du calvaire pour de nombreux jeunes entrants sur le marché du travail : « A partir de l’été 2020, on observe un rebond, avec la reprise du tourisme, de l’hôtellerie-restauration, la réouverture des commerces. Ce sont principalement les non-diplômés qui bénéficient de cette reprise. » souligne Thomas Couppié, coauteur de l’enquête.
Puis la reprise soutenue de l’activité en 2021 a permis aux jeunes plus qualifiés de retrouver, eux aussi, de meilleures perspectives sur le marché de l’emploi, retrouvant quasiment les niveaux d’avant-crise. De quoi laisser penser que le Covid n’était qu’une parenthèse, sans aucune conséquence à long terme ?
Difficile à prévoir vu l’ampleur et le caractère inédit du choc ! Seule tendance nette, déjà à l’œuvre auparavant, mais amplifiée par la crise : les changements de voies et les reconversions précoces.
Crédits photo : DisobeyArt/stock.adobe.com
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