Ingénieur : une fonction qui ne connait pas la crise !

Les résultats des enquêtes annuelles de l’IESF (association des Ingénieurs et scientifiques de France, qui rassemble 180 réseaux d’alumni ingénieurs) se suivent et se ressemblent : l’emploi des ingénieurs ne connaît pas la crise. Deux tiers des jeunes ingénieurs sont embauchés en CDI dès leur sortie de l’école, apprend-on dans l’enquête publiée en juin 2018.

Même constat du côté de la Conférence des Grandes Écoles, qui indiquait que près de 90 % des diplômés avaient trouvé un emploi dans les six mois suivant l’obtention de leur diplôme, dont un CDI pour plus de 80 % d’entre eux, et 100 % à 12 mois. Mieux encore, l’enquête précise « 62 % des étudiants ont trouvé un emploi avant même leur sortie de l’école ». Une tendance qui s’accélère. Et pour ne rien gâcher, le taux de chômage des ingénieurs est évalué à 3,4 % en 2017 par l’IESF, en baisse par rapport à 2016 (3,9%), et largement en-deçà de la moyenne nationale qui frôle les 10 %.

34 000 euros brut annuel en début de carrière

A statut très qualifié, salaire élevé. Selon l’IESF, le salaire médian d’un ingénieur en début de carrière est de 34 000 euros brut annuel. Une rémunération qui monte rapidement pour atteindre 42 000 au bout de cinq ans et 100 000 en fin de carrière.

L’informatique encore et toujours en tête des recrutements

Quels sont les métiers et secteurs qui embauchent le plus d’ingénieurs ? Sans surprise, le secteur informatique tient le haut du pavé, même si toutes les spécialités connaissent une évolution vers une demande massive de digitalisation.

Selon une étude réalisée par l’Apec en exclusivité pour les Echos Start, sur les 10 métiers d’ingénieurs les plus recherchés, 4 relèvent directement de l’ingénierie informatique et représentent près de 50 % des offres d’emplois totaux :

• Développeur
• Ingénieur en développement informatique
• Chef de projet informatique
• Ingénieur en étude et développement informatique

Le reste des offres se répartissant entre des fonctions commerciales, de recrutement ou comptable.

Concernant les spécialités les plus prisées, on retrouve notamment « programme, conseil et autres activités informatiques » en premier lieu, devançant les « activités d’architecture et d’ingénierie » et les « conseils de gestion ».

L’industrie : la vague de recrutement ne fait que commencer

L’Apec s’est également penchée sur l’évolution des compétences des cadres et ingénieurs avec l’arrivée de la digitalisation et de l’usine 4.0. Le constat est sans appel : tous les métiers industriels sont impactés qu’il s’agisse de la maintenance, de la production, de l’organisation même du travail. Cela se traduit par des transformations en profondeur pour certains métiers qui vont perdurer mais sous une forme différente comme par exemple les ingénieurs conception qui doivent évoluer avec l’arrivée de la maquette numérique et de la fabrication additive, l’ingénieur en BTP avec le BIM etc...

La cybersécurité : plus personne ne pourra s’en passer

« La cybersécurité va devenir un besoin essentiel de toutes les entreprises. Le marché, porté par la numérisation massive de toutes les activités de la société, est en plus soutenu par des réglementations qui rendent obligatoires certains dispositifs » lit-on dans le focus du site techniques-ingenieur.fr sur les recrutements des ingénieurs en 2019. Pour autant les entreprises françaises sont loin d'être en avance sur ce sujet. Les informaticiens jugent même que 89 % d'entre elles y sont mal préparées (enquête Apec 2017). Par conséquent, les offres d'emplois, dont la quasi-totalité sont de niveau cadre, ne cessent de se multiplier (+ 818 offres Apec entre 2014 et 2016), notamment dans les entreprises de transports, de banque, d'assurances, de santé, de distribution d'eau ou d'infrastructures numériques.