Inégalités en entreprise : les femmes seniors doublement impactées
Malgré les différentes lois et dispositifs pour lutter contre le phénomène, les femmes en fin de carrière subissent durement les inégalités au travail et sur le marché de l’emploi.

Alors que les entreprises de plus de 50 salariés viennent de publier leur index d’égalité femmes-hommes, focus sur une catégorie de femmes doublement touchées par les inégalités : les seniors. Les femmes en fin de carrière sont en effet plus sujettes aux inégalités sur le marché du travail que leurs collègues masculins.
Les femmes en fin de carrière victimes d’un « effet boule de neige »
Le spectre des inégalités entre les sexes au sein des entreprises est malheureusement toujours une réalité. Et certaines en payent le prix fort : les seniors. Elles subissent en effet un véritable « effet boule de neige » des inégalités lié à leur sexe et leur âge. Comme nous l’apprend un article du Monde, le taux d’emploi des hommes âgés de 55 à 64 ans est ainsi de 56 % contre seulement 51,8 % pour les femmes. Le travail précaire est également beaucoup plus répandu dans cette tranche d’âge : 32,8 % des femmes contre 10,9 % des hommes.
À cela s’ajoute une plus faible rémunération en fin de carrière que leurs homologues masculins. Comme le relève Le Monde, citant des chiffres de l’APEC, si l’écart de rémunération entre les femmes et les hommes cadres de même profil est de 4% en début de carrière, il s’élève à 12% chez les 55 ans et plus. Une précarité et des écarts de rémunération qui se répercutent inévitablement sur les pensions de retraite…
Entre plafond de verre et précarité, double peine pour les quinquas
D’une part, les femmes séniors qui ont eu la malchance de perdre leur emploi peinent à se réinsérer sur le marché du travail et sont en proie à la précarité à l’approche de la retraite, enchaînant les petits boulots pour certaines ou basculant dans l’inactivité.
D’autre part, les seniors encore en emploi peinent à obtenir des postes à responsabilité et subissent plus souvent que les autres une forme de plafond de verre, comme l’explique au Monde Esther Malka, présidente de l’association Arcé-Avenir-Femme qui lutte contre la discrimination des femmes de plus de 45 ans :
« Quand elles sont en entreprise, le risque majeur c’est la placardisation : moins d’accès à la formation, au management, ou alors en étant cantonnées sur des postes non opérationnels. »
Face à cette réalité, la réglementation tente de faire évoluer les mentalités en imposant des quotas. La loi Copé-Zimmerman, chargée de faire respecter la parité femmes-hommes au sein des conseils d’administration et de surveillance, fêtait ses 10 ans l’année dernière. Un relatif succès - les Conseils d’Administration comptent aujourd’hui 45% de femmes contre 10% auparavant – qui a poussé les députés à voter la loi Rixain-Castaner l’année dernière, qui impose des quotas d’au moins 30% de femmes dirigeantes au sein des comex et codir d’ici 2027, puis 40% en 2030.
Des réglementations qui vont dans le bon sens, les seuls progrès réalisés récemment en matière de parité et d’égalité étant dus à la loi, mais dont les corrections « vont concerner celles qui ont entre 30 et 40 ans », juge Esther Malka. Rendez-vous est pris donc, à la prochaine génération.
Crédits photo : lankogal / adobe.stock.com
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