Immobilier : ces régions et villes françaises où les cadres investissent

Des études menées par plusieurs conseils régionaux des notaires ont révélé pour certaines villes et régions la part des cadres parmi les acquéreurs. Quelle est-elle ?

Rennes : une terre d’accueil des cadres

Dans toute la Bretagne, et à Rennes particulièrement, le marché de l’immobilier a connu un boom des ventes. Selon le bilan annuel des notaires bretons, le prix des maisons a augmenté de 44 % en dix ans, et de 56 % pour les appartements anciens. L’une des causes de cette hausse des coûts ? La demande croissante de biens immobiliers qui fait face à une offre encore très limitée.

Mais qui sont ces acquéreurs ? Selon le conseil régional des notaires :

40 % sont des cadres supérieurs ;

30 des cadres ;

10 % des employés.

La présence majoritaire de cadres peut s’expliquer en partie par le développement du télétravail et leur envie croissante de mobilité et d’un meilleur cadre de vie. Selon une étude menée en juin 2020, près de 68 % de cadres interrogés ont en effet déclaré être prêts à partir vivre au vert. Pour les cadres d’Île-de-France, Rennes offre un cadre de vie agréable, un marché de l’emploi dynamique et des liaisons directes et rapides avec la capitale.

Mais elle n’est pas la seule ville qui séduit les cadres. Parmi les destinations privilégiées, Bordeaux remporte tous les suffrages, suivie de Nantes, Lyon et Montpellier.

Les cadres majoritaires parmi les acquéreurs en Île-de-France

Du côté de Paris et de l’Île-de-France, les notaires ont comparé les prix pratiqués dans chaque commune avec le type majoritaire d’acquéreurs. Sans surprise, la catégorie « cadres et dirigeants » est sur-représentée. Elle regroupe les cadres, professions intellectuelles supérieures, artisans, commerçants et chefs d’entreprise.

Pour illustrer, voici en quelques chiffres (2017) la part des cadres parmi la totalité des acquisitions immobilières :

41 % dans la région Île-de-France ;

55 % dans les Hauts-de-Seine ;

64 % à Paris ;

75 % dans le 8e arrondissement de Paris.

À Paris et ses alentours, le déséquilibre semble donc pencher en faveur des cadres. Seule exception : la Seine-et-Marne (département d’Île-de-France) où le prix des logements est plus accessible et la présence d’acquéreurs cadres minoritaire (moins de 20 %). Une tendance globale s’observe : plus le prix de l’immobilier est cher, plus la part des cadres augmente parmi les acquéreurs.

Le retour des achats de résidence secondaire chez les cadres

La crise sanitaire n’a pas seulement poussé les cadres à investir dans une résidence principale… En témoigne l’explosion des promesses de vente de maisons secondaires, qui ont augmenté de 30 % entre juin et août 2020. En cause : le confinement qui a été l’élément déclencheur pour pousser les jeunes cadres supérieurs à rechercher une maison à la campagne. Nombreux sont ceux qui ont en effet souhaité profiter d’un jardin, d’un espace plus grand et d’un environnement moins stressant, pour partir en vacances ou venir télétravailler. Cette fois-ci, l’engouement est en faveur de la Provence, région proche de l’aéroport de Marseille et à moins de 3 h de Paris en TGV, et du côté de la Normandie (notamment Deauville).