On a testé pour vous le métier de paysagiste minéral

Le soleil brille déjà haut dans le ciel lorsque nous arrivons sur le chantier de Les Fougerêts (près de Redon). Dans quelques heures, le mercure grimpera à 32°C. Si la température est encore agréable en milieu de matinée, Valentin a organisé son planning pour échapper au pic de chaleur. « Je suis arrivé chez mon client à 6h pour finir le terrassement au plus vite. Je devrais le terminer vers 14h30. »

Tous les paysagistes du réseau Daniel Moquet adaptent leurs horaires en cas de canicule. Une question de confort mais aussi de sécurité. « Certains produits ne peuvent pas être installés en cas de grosse chaleur. On doit impérativement faire la pose le matin. »

Des paysagistes bien équipés

Valentin n’en est pas encore à la pose. Aux manettes de sa mini-chargeuse BOBCAT, le paysagiste minéral creuse le sol pour préparer le remblai. Il chargera ensuite le surplus dans son camion. Ce dernier a le gabarit nécessaire pour transporter à la fois les gravats et le BOBCAT.

Valentin pilote la mini-pelle avec dextérité. « C’est un outil très maniable, capable de se déplacer dans les moindres recoins de l’allée. » Sa conduite demande tout de même un peu d’expérience. « Tous nos apprentis débutent par une période d’observation avant de passer à la pratique. » Chaque revêtement de sol à ses particularités, tant en termes de préparation que de pose. Les premiers jours, les tâches sont basiques. « Les nouveaux commencent par nettoyer les contours du remblai avec une pelle, un râteau et un balai. On est tous passés par là, moi y compris ! »

Des challenges au quotidien

Deuxième étape : compacter le tout à l’aide d’une plaque vibrante. Une petite machine simple d’utilisation, mais qui peut surprendre les novices au début. « Elle part assez vite, on a tendance à se laisser un peu emporter. » Place ensuite au cylindre, un engin muni de deux rouleaux vibrants pour bien tasser les matériaux. « Comme il ne faut pas abîmer les murs, les apprentis apprennent à s’en servir sous notre supervision. »

Après plus de 10 ans d’expérience chez Daniel Moquet, Valentin a l’habitude de former les paysagistes de son agence, située à Bains-sur-Oust (à proximité du chantier). Bras droit du gérant, il cumule aujourd’hui plusieurs casquettes : paysagiste minéral, chef d’équipe, formateur et même technico-commercial « entre un et trois jours par semaine, selon les périodes ».  Une polyvalence qui répond à son besoin de challenges au quotidien.

La partie maçonnerie en représente un de taille pour les débutants. « C’est important d’avoir des notions de topographie pour régler les niveaux, explique Valentin. Parfois on a 100 mètres carrés de pavés à poser sur tout le pourtour d’une l’allée, il faut être précis ! »

Un métier très technique

Les paysagistes calculent le pourcentage de pente à respecter à l’aise d’un laser de chantier. « C’est la partie la plus compliquée, tout le monde n’est pas à l’aise avec les calculs au début. Mais on prend vite le pli, c’est une question d’habitude. » D’autant que la montée en compétences se fait en douceur : « Il faut déjà savoir utiliser les fiches, cordeaux, marteaux et autres outils d’implantation avant d’être formé au laser. »

Place ensuite à la finition ! « Quand le client a choisi un enrobé, comme c’est le cas ici, il faut être plusieurs pour réaliser la pose. Je reviendrai avec mes collègues dans deux jours pour finir le chantier. » La plupart des autres produits requièrent la présence de deux ou trois paysagistes pour la finition. Valentin prend l’exemple du Gravistar, constitué d’une « émulsion bitumeuse et de gravillons colorés ». « Son aspect naturel plaît énormément à nos clients. On en installe beaucoup ! »

Envie de faire un stage découverte ?

Le réseau Daniel Moquet recrute des paysagistes issus d’horizons divers pour ses trois pôles d’activités : la création d’allées, la pose de portails et clôtures, la taille et l’entretien des végétaux. N’hésitez pas à demander un stage découverte auprès d’une agence près de chez vous !

« On ne choisit pas forcément les candidats les plus forts techniquement. C’est votre motivation et votre attitude générale qui feront la différence. On est ouverts aux profils en reconversion. » Valentin en est le parfait exemple. « J’ai rejoint le réseau après un CAP pâtissier. Je voulais avoir mes week-ends et évoluer en extérieur. » Il a trouvé ce qu’il cherchait chez Daniel Moquet, et bien plus encore : « Aujourd’hui je gère mes projets de A à Z, du devis jusqu’à la réalisation finale. Voir le client content du résultat, ça n’a pas de prix ! »