De l’Île-de-France au Calvados : « Après notre journée de travail, on file à la plage ! »

Originaire de Haute-Normandie, Marion Rieder s’est installée à Paris à l’âge de 22 ans : « Je me suis dit au départ que cette expérience ne durerait pas plus de six mois… et j’y suis restée 14 ans ! »

Après avoir construit sa vie professionnelle et familiale dans la capitale, Marion a embarqué son conjoint Sylvain et ses deux filles, Romane et Juliette, dans une nouvelle aventure normande en juin 2019. Francilien de naissance et très attaché à sa région, le compagnon de Marion a fini par adhérer au projet. « Il a même repris ses études, avant de décrocher un job à Brest », retrace-t-elle. Alors que la famille était prête à déménager dans le Finistère, coup de théâtre : son mari reçoit une nouvelle proposition d’embauche, cette fois-ci à Caen, dans le Calvados : « La proximité avec ma famille a été un facteur déterminant dans notre choix de s’installer ici. »

Depuis le jardin fleuri de sa maison située à Sallenelles, au nord de Caen, Marion dresse un bilan plus que positif de leur nouvelle vie loin de Paris !

L’environnement de travail : « Ici, les qualités et le savoir-être sont privilégiés »

Avant : « Après des études dans le domaine du tourisme, j’ai occupé un poste d’organisatrice de voyages scolaires pendant 12 ans, un métier que j’adorais ! J’ai néanmoins démissionné à la naissance de ma deuxième fille car je souhaitais quitter la capitale », explique Marion.

Après : Une fois arrivée en Normandie, elle a trouvé du travail au bout de six mois de recherche, dans un tout autre domaine : « Je suis devenue manager de l’environnement professionnel dans une grande quincaillerie. Mon rôle est d’améliorer la qualité de vie au travail des collaborateurs, en gérant par exemple les contrats de voyages, la supervision de la rénovation des salles de pause… Cette profession n’est en réalité pas si éloignée de mon précédent poste ! »

« On m’a donné ma chance alors que je n’avais jamais exercé ce métier, poursuit-elle. A Paris, les portes se fermaient quand je postulais à d’autres fonctions, alors qu’ici, on privilégie le savoir-être. » Selon Marion, il ne faut pas hésiter à élargir ses recherches et à explorer de nouvelles voies professionnelles, car les critères de recrutement sont plus larges en province !

Le contexte lié à la pandémie a aussi mis en exergue de belles valeurs d’entraide et de solidarité dans l’entourage professionnel de Marion : « Ma responsable m’a confirmée en CDI plus tôt que prévu, et les équipes sont restées soudées via des échanges très réguliers en visio pendant les confinements. »

Le logement : « Nous sommes passés de 54 à 130 m2 »

Avant : « Avant d’emménager ici, nous vivions dans une maison avec un petit jardin au Chesnay, près de Versailles, décrit Marion. Lorsque je suis tombée enceinte de mon deuxième enfant, nous avons réalisé que nous étions au maximum de nos possibilités d’emprunt, pour un logement de seulement 54 m2 ! » Un peu étroit pour une famille de quatre personnes... Restait la possibilité de s’éloigner de la capitale. A la perspective de perdre en qualité de vie et d’allonger leurs temps de transport pour se rendre au travail, le couple a préféré prendre la clé des champs !

Après : Après une phase de repérage, la famille est venue s’installer définitivement dans la région caennaise. « Alors que mon conjoint était en CDD, et moi au chômage, nous avons trouvé une location via des petites annonces. Nous avons atterri à Hérouvillette un peu par hasard, mais le secteur s’est avéré idéal pour nous ! »

Après un an en location, Sylvain, le conjoint de Marion a eu un gros coup de cœur pour Sallenelles, et a repéré une maison en vente. « En mettant en location celle du Chesnay, nous avons pu emprunter de quoi l’acquérir », explique Marion. La perle rare : une bâtisse de 130 m2, avec une dépendance à rénover où le couple projette de créer un studio destiné aux amis de passage. « Désormais nos copains parisiens viennent, non pas pour une soirée, mais pour un week-end entier ! Une amie s’est même installée dans la région. »

La vie scolaire : « Du jour du lendemain, ça a été une vraie révélation »

Avant : « Au Chesnay, je n’aimais pas du tout l’école de mes enfants : je trouvais que les élèves étaient trop nombreux par classe, les animateurs ne connaissaient pas leurs prénoms… Etant assez timide et introvertie, l’une de mes filles en faisait des crises d’angoisse ! » affirme Marion.

Après : « Du jour du lendemain, ça a été une vraie révélation ! Les classes sont à taille humaine, et les enseignants sont proches de leurs élèves. Mes deux enfants, de six et quatre ans, se sont épanouis depuis notre arrivée à Sallenelles. »

La vie sociale : « Les contacts se font très facilement »

Avant : Au contraire de nombreux franciliens, le temps de transport entre leur domicile et leur entreprise n’a pas été un élément clé dans leur choix de déménager. « Nous avions et avons toujours environ 20 minutes de trajet pour nous rendre au travail », détaille Marion. En revanche, aller voir des amis se révélait moins facile qu’il n’y paraît : « A Paris, il y a sans cesse des bouchons, des accidents… Même sur une courte distance, je ne savais jamais à quelle heure j’allais arriver à destination, et les transports en commun sont loin d’être une panacée avec de jeunes enfants ! »

Après : Si la crise du Covid-19 a compliqué le développement d’un nouveau réseau amical sur place, la vie sociale reprend peu à peu : « Les contacts se font très facilement, nous tissons de plus en plus de liens avec des parents d’élèves et des collègues », se félicite-t-elle. « Et paradoxalement, nous voyons davantage nos amis parisiens, qui ne manquent pas une occasion de venir profiter de l’air marin et des plages de la région ! »

Les loisirs et activités culturelles : « Après notre journée de travail, on file à la plage ! »

Avant : « Certes, Paris offre de nombreux avantages liés aux loisirs et à la culture, mais nous n’en profitions pas beaucoup en vivant en banlieue à 35 minutes de route », pointe Marion. Avec deux enfants en bas âge, se rendre en ville devenait une vraie expédition.

Après : « Quand on est arrivés, on a eu l’impression d’être en vacances ! On va au marché à vélo le dimanche, et après notre journée de travail, on file à la plage, qui se trouve à seulement deux kilomètres de chez nous ! » se réjouit Marion.

Sylvain s’est même acheté un canoë dans l’optique de se mettre aux activités nautiques cet été. Les enfants ne sont pas en reste, notamment en participant avec l’école à des journées découverte de la pêche à pied ou du char à voile. Une diversité de loisirs qui ouvre leurs horizons ! « A Paris, ils n’allaient même pas à la piscine avec leur classe », se rappelle Marion.

Quand l’envie de sortir en ville se manifeste, la famille met le cap vers Caen, « à vingt minutes de route, et où l’on peut se garer facilement, souligne Marion. En deux ans, j’ai l’impression que la ville s’est propulsée, avec une offre culturelle de plus en plus étendue. » Théâtre, expositions, spectacles… « Ça donne même envie d’entreprendre tant le champ des possibles reste ouvert ! »

Fin de l’entretien car il est 18h30, l’heure d’aller à la plage pour la famille de Marion ! 😊

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