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Être bien au travail

Fiabilité, données, prompting... Comment bien utiliser l'IA générative dans son travail ?

Par Hugo Diverres Publié le

Quelques rappels utiles pour éviter de faire des gaffes !

Fiabilité, données, prompting... Comment bien utiliser l'IA générative dans son travail ?

Midjourney, ChatGPT, Google Bard… Difficile d’échapper au phénomène IA depuis quelques mois. De nombreux professionnels l’utilisent déjà au quotidien et les usages vont continuer de se développer à mesure que cette technologie se démocratise. Mais entre s’amuser pendant sa pause-café à créer des images rigolotes et l’utiliser dans son travail au quotidien, il y a une nuance qui nécessite de bien comprendre comment fonctionne l’IA générative. Parce que s’amuser avec les IA génératives, c’est bien, comprendre ce qu’on fait en travaillant avec, c’est mieux !

Les IA ne sont pas fiables à 100%

C’est important de le savoir : ChatGPT et les autres modèles d’IA générative de texte racontent parfois n’importe quoi. Faites le test avec un sujet que vous maîtrisez sur le bout des doigts et vous pourriez être surpris des réponses approximatives, voire complètement erronées, qu’il propose – qu’on appelle hallucinations.

Si le modèle s’améliore tous les jours, vous devez être conscient de ses failles avant de lui confier des tâches ou de lui demander aveuglément des informations factuelles. Dernier exemple cocasse en date : un avocat américain a construit l’une de ses plaidoiries avec des jurisprudences récoltées sur ChatGPT… qui se sont révélées être de pures inventions. Eh oui, le modèle est capable d’inventer des choses vraisemblables mais fausses. Ne vous laissez pas berner !

"L'IA ne va pas vous remplacer. Quelqu'un qui l'utilise bien, sûrement"

Le prompt, rien que le prompt, encore et toujours le prompt

Le prompt correspond à la commande écrite que vous rentrez dans l’interface, sous la forme d’un court texte ou de mots clés. En tant qu’utilisateur des IA génératives, c’est votre capacité à écrire des prompt pertinents qui détermine la qualité des réponses reçues. C’est particulièrement vrai pour les générateurs d’images : plus vous leur donnez de détails et de contexte et plus l’image générée correspondra à votre demande – et ce n’est pas donné à tout le monde de réaliser un chef d’œuvre du premier coup !

Mais l’art du prompt est tout aussi important pour les générateurs de texte comme ChatGPT. Ton, mise en forme, longueur, niveau de langue… Soyez précis sur le rendu souhaité. Et pour que l’IA comprenne bien votre demande, donnez-lui le plus de contexte possible. Pour grossir le trait, parlez-lui comme à un enfant en étant le plus clair et précis possible.

Il n’y a pas encore de recette miracle pour écrire LE prompt parfait. L’ingénierie de prompt est même en train de devenir un métier à part entière tant ce savoir-faire apparaît précieux aujourd’hui. Une idée de reconversion ?

Pas d’IA générative sans data

L’intelligence artificielle prédictive s’appuie sur des données. En l’occurrence, ChatGPT puise ses informations dans la gigantesque base de données mondiale que constitue internet. Pourquoi c’est important de le comprendre ? Car suivant les données que vous lui donnez à manger, il ne régurgitera pas les mêmes réponses. Toute intelligence artificielle est biaisée par les données sur lesquelles elle travaille.

La version 3 de ChatGPT a par exemple accès à internet jusqu’en septembre 2021. Demandez-lui quelle équipe a gagné la coupe du monde 2022 et il sera incapable de vous répondre. De plus, si une information fausse a inondé le Web pendant des années, le modèle d’OpenAI pourrait tout à fait la considérer comme vraisemblable. Ce n’est donc pas un super-moteur de recherche comme certaines personnes pensent parfois à tort (dont l’avocat américain évoqué plus haut). Enfin, la plupart des versions d’IA générative ouvertes au grand public sont expurgées de toute données ou requêtes sensibles. ChatGPT refusera par exemple de vous donner la recette pour fabriquer une bombe – et c’est tant mieux !

Une IA n’a pas de conscience

Les intelligences artificielles génératives sont d’excellents imitateurs professionnels. L’IA est capable d’apprendre et analyser des quantités astronomiques de données, puis de générer de nouvelles données qui ressemblent à celles qu’il a apprises. Mais cela s’arrête là : l’intelligence artificielle actuelle, basée sur l’apprentissage profond, ne peut pas faire preuve de logique ou de sens commun. Pour caricaturer : ChatGPT ne sait pas que Paris est la capitale de la France, il sait que les mots capitale et France sont systématiquement associés au mot Paris. Dans le cadre de votre travail, mieux vaut pour l’instant se contenter de lui confier des tâches simples que vous pouvez facilement vérifier.

Néanmoins, le résultat est bluffant et les progrès de ces « intelligences » sont constants. Les millions d’utilisateurs, les entreprises ou les médias ne s’y sont pas trompés et on parle souvent d’un changement technologique majeur. Mais on est encore très loin de Matrix ou Terminator...

Gare à vos données !

Comme dit plus haut, pas d’IA sans datas. ChatGPT se nourrit de toutes les données disponibles sur internet, y compris les vôtres. Or vous n’y avez jamais consenti. L’entreprise OpenAI qui est derrière le chatbot phénomène est une entreprise américaine qui ne respecte pas le RGPD de l’Union européenne (Règlement sur la protection des données). C’est ce qui avait conduit l’Italie à bloquer son utilisation fin mars.

Mais ce n’est pas tout ! Lorsque vous discutez avec ChatGPT, il enregistre vos conversations et vos données… Bien sûr, d’un point de vue légal, vos données sont confidentielles. Mais comme pour toutes les applications et sites internet, il est fortement déconseillé de partager des données privées ou sensibles. En clair, tous vos prompts tombent immédiatement dans le domaine public. Si les conséquences sont minimes lorsqu’il s’agit de lui demander qui a gagné la dernière Coupe du monde, la non-protection de vos données est une information à garder en tête lorsque vous l’utilisez pour votre travail… Apple, Verizon ou encore JPMorgan ont ainsi fait le choix d’interdire purement et simplement l’utilisation de ChatGPT à leurs employés afin d’éviter toute fuite d’informations.

Crédits photo : Hellowork

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