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Selon un rapport d'expert, l'IA ne serait peut-être pas si menaçante pour l'emploi...

Par Hugo Diverres Publié le

Mais d’autres risques existent !

Selon un rapport d'expert, l'IA ne serait peut-être pas si menaçante pour l'emploi...

Dans un rapport de 130 pages remis à Emmanuel Macron ce mercredi 13 mars, fruit de six mois de travail, la Commission de l’intelligence artificielle a rendu ses premières conclusions vis-à-vis des impacts de l’IA sur la croissance, l’économie et l’emploi.

Selon ces experts, l’intelligence artificielle devrait avoir un impact global positif sur le marché de l’emploi. En revanche, le rapport évoque de nombreux points de vigilance pour les travailleurs exposés au déploiement massif de l’IA dans les entreprises.

Certains types d’emploi particulièrement menacés

« Les emplois directement remplaçables par l’IA ne représenteraient que 5 % des emplois d’un pays comme la France », précise le rapport. Un chiffre comparable aux conclusions de l’Organisation internationale du travail (OIT) dans son rapport d’août 2023, qui évoquait 5,5% d’emplois détruits dans les pays à revenus élevés. Une vision plutôt optimiste qui ne fait pas consensus rappelle Le Monde, qui cite une récente analyse de Antonin Bergeaud, professeur à HEC, selon qui l’automatisation via l’intelligence artificielle menacerait plutôt 20% des emplois actuels. L’année dernière, un rapport de Goldman Sachs évoquait même le chiffre spectaculaire de 300 millions d’emplois détruits à travers le monde d’ici 2030…

Les experts de la Commission notent d’ailleurs, avec prudence, que les effets spécifiques de l’IA générative sur l’emploi sont difficile à mesurer, faute de recul. Ils s’accordent toute de même à dire que certains métiers commerciaux ou administratifs pourraient ne pas survivre, citant les secrétaires, les comptables ou les télévendeurs. Les métiers de la connaissance, tels que les journalistes, médecins, avocats ou même artistes, pourraient également faire face à une forte réduction du nombre d’emplois, observent les experts.

Ils préconisent ainsi d’investir dans la recherche pour mieux appréhender les conséquences à venir mais surtout de faire de la formation un enjeu majeur des prochaines années, pour répondre à « l’obsolescence programmée » de nombreuses compétences.

Une hausse de la productivité vertueuse pour l’emploi global ?

Néanmoins, d’après la Commission, les bienfaits de l’IA sur la productivité dépasseraient largement les éventuels préjudices sur l’emploi. En clair, au-delà de la disparition de certains postes, une majorité des fonctions pourraient voir leur productivité exploser, permettant aux entreprises de se développer plus rapidement et donc, in fine, embaucher de nouveaux salariés.

Pour parvenir à de telles conclusions, le rapport se base notamment sur une étude de l’Insee, qui a constaté entre 2018 et 2020 que les entreprises ayant adopté l’IA ont plus embauché que leurs concurrentes.

Des impacts sociaux à anticiper

Au-delà de l’emploi, le rapport pointe les possibles conséquences sociales à venir en cas d’instauration trop brutale de l’IA dans certaines organisations. Le groupe d’expert enjoint ainsi à un « renouveau du dialogue social », notamment pour réfléchir collectivement sur la redistribution des gains de compétitivité engendrés.

Plusieurs autres risques sont également évoqués :

  • Surcharge de travail chez certains salariés
  • Management algorithmique
  • Perte de sens au travail
  • Surveillance des salariés.

Parmi les pistes proposées pour prévenir ces risques, la Commission évoque un accord national interprofessionnel sur le sujet de l’IA, l’inscription dans le code du travail d’une obligation de consultation des délégués du personnel avant la mise en place de systèmes d’intelligence artificielle pour le recrutement ou la gestion du personnel, ou encore la formation des inspecteurs du travail et des élus du personnel à ces différentes problématiques.

La CFDT, dans un communiqué de presse intitulé « faire des travailleurs les acteurs de transformations numériques justes et responsables », s’est d’ailleurs fait l’écho de ces recommandations pour protéger, accompagner et former tous les travailleurs exposés. Un élément essentiel de prévention des risques pour la Commission, qui juge en effet que « les travailleurs et leurs représentants sont aujourd’hui peu associés aux choix technologiques et organisationnels ».

Crédits photo : Gorodenkoff/stock.adobe.com

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