La rubrique hobbies/centres d'intérêt est-elle vraiment obligatoire sur un CV ?

Comme la plupart des candidats, vous êtes peut-être du genre à indiquer machinalement sur votre CV deux ou trois hobbies sans vraiment réfléchir à quoi ça sert. Vous avez toujours fait vos CV comme ça… Et pourtant !

A quoi sert cette rubrique ?

Les candidats sont encore nombreux à négliger la rubrique centres d’intérêt, sur laquelle on ne se penche souvent qu’une fois son CV quasiment terminé. Après tout, en quoi vos activités extraprofessionnelles ou vos passions les plus personnelles concernent les recruteurs ? Détrompez-vous : cette rubrique les intéresse à plus d’un titre.

Vos hobbies donnent d’abord un aperçu de votre personnalité. Car une entreprise recrute un humain, pas simplement un parcours ! Les recruteurs ont donc envie de savoir qui vous êtes et ce qui vous passionne dans la vie, même si c’est un court résumé. Notamment afin de s’assurer que vous n’êtes pas incompatible avec l’entreprise et sa culture. Exemple extrême : indiquer « corrida » sur son CV quand on postule à un poste de chargé de projet dans une association animaliste ! (Plus sérieusement, n’indiquez jamais corrida ou toute autre activité pouvant susciter la polémique comme la chasse, les jeux d’argent ou une activité politique).

Dans un second temps, le recruteur utilisera cette rubrique pour vous questionner lors de l’entretien : c’est l’occasion de vous faire parler de vous et d’engager une discussion moins formelle. Cela montre d’ailleurs votre façon d’interagir au quotidien en dehors du volet pro. Du déjeuner à la pause-café, c’est un contexte récurrent de la vie professionnelle.

Mais la rubrique centres d’intérêt est aussi une rubrique stratégique pour décrocher des entretiens, voire un emploi. Pour certains postes, les candidats ont un parcours scolaire et professionnel quasiment identique. La différence se fera donc ailleurs… Dans le même ordre d’idées, vous avez peut-être déjà entendu parler des soft skills (sur HelloWork, on l’espère) ? Pour départager des candidats aux profils et compétences similaires, les employeurs misent de plus en plus sur ces compétences douces qui garantissent que la future recrue saura s’intégrer, s’adapter, progresser, communiquer, etc. Derrière vos hobbies, les recruteurs traquent parfois les soft skills recherchées pour le poste. Exemple : la pratique d’un sport collectif qui démontrerait une bonne capacité à travailler en équipe – c’est souvent vrai.

Rien à dire de spécial ? Abstenez vous

En résumé, vous l’aurez compris, des centres d’intérêt comme « lecture, voyage, cuisine » n’apportent absolument rien aux recruteurs. Presque tout le monde aime lire, voyager et manger de bons petits plats. C’est une liste vague et peu personnelle.

Pour éviter cet écueil, rentrez dans le détail. Vous aimez lire ? Quel style, quels auteurs, qu’est-ce que cela vous apporte, etc. ? Vous aimez voyager ? Dans quelles conditions, quelles régions du monde ? Seul ou en groupe ? En quoi les voyages vous enrichissent ? N’hésitez pas à écrire de courtes descriptions pour présenter vos centres d’intérêt. Le but est avant tout de parler de vous. Plutôt que de dire « je suis un lecteur », répondez à la question : « quel type de lecteur je suis ? »

Enfin, rappelons que cette rubrique n’a rien d’obligatoire ! Votre CV doit avant tout faire la part belle à vos compétences. Quant à vos soft skills, la rubrique centres d’intérêt est loin d’être la seule où ils peuvent apparaître.

Vous aimez toute sorte de chose mais aucun hobby ne ressort particulièrement ? Vous êtes tenté d’enjoliver les choses voire d’inventer une passion ? Votre CV est déjà bien rempli et vous n’avez plus de place à consacrer à vos centres d’intérêt ? Passez votre tour pour cette fois. Si le recruteur a envie d’en savoir plus sur vos activités extra-professionnelles, il vous proposera un entretien et vous aurez alors tout le loisir de lui parler de vos derniers voyages ou du livre que vous êtes en train de lire !

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