Pourquoi il n'y a jamais eu autant de démissions en France

Vous avez eu l’impression de recevoir plus de mails de départ cette année ? C’est normal. 550 000 démissions ont été enregistrées par le ministère du Travail en début d’année, un record jamais atteint depuis plus de dix ans. Il faut remonter à 2008 pour observer un taux de démission comparable. Mais qu’est-ce qui provoque ces nombreux départs actuellement dans les entreprises ?

Un marché du travail favorable

Si les Français sont aussi nombreux à quitter leur emploi, c’est d’abord parce que le taux de chômage reste bas, autour de 7,2% actuellement. De nombreux secteurs sont à la recherche de candidats. C’est le cas de l’hôtellerie-restauration et du commerce qui enregistrent les taux de démission les plus élevés. Mais, il suffit de taper le nom de certains métiers sur Hellowork.com pour tomber sur des centaines d’offres. C’est le cas par exemple, des postes de comptable, gestionnaire de paie, développeur ou ingénieur cybersécurité.

Une grande partie de ces démissions (plus de 472 000) concernait des CDI. Une preuve que la plupart de ces départs sont volontaires et liés à un désir de changement de la part des salariés.

Des salariés plus exigeants par rapport à leur cadre ou conditions de travail

L’époque des carrières longues au sein d’une même entreprise semble bel et bien révolue. Selon les prévisions de France Travail (ex-Pôle emploi), les jeunes actifs d’aujourd’hui changeront d’ailleurs, en moyenne, 13 à 15 fois d’emplois au cours de leur vie.

Aujourd’hui, deux sentiments prédominent dans la recherche d’un travail : on veut à la fois que celui-ci fasse sens mais aussi qu’il nous garantisse de bonnes conditions de vie (un salaire confortable et des horaires respectueux de notre vie personnelle).

Aussi, quand l’un de ses critères n’est pas respecté, quand l’ennui ou la perte de sens s’installe, quand la pression ou les horaires pèsent sur la vie personnelle, les salariés n’hésitent plus à quitter leur poste. Notre enquête sur le rapport des cadres au travail révélait d’ailleurs que la famille, la santé et l’alignement avec ses valeurs comptaient plus que leur job. De nombreux salariés privilégient d’ailleurs tout autant les avantages d’un poste, en termes d’horaires et de rémunération, que l’intérêt de ses missions.

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