Un quart des Français sont prêts à s'expatrier, en partie pour trouver une meilleure ambiance de travail

Partir mais pour quoi faire ? Dans son étude The Workforce View in Europe, ADP a interrogé les salariés européens sur leur environnement professionnel ainsi que leur désir de travailler à l'étranger. Résultat sans appel : un quart des Français ont envie de s'expatrier dans les deux années à venir.

Faire carrière

Pour les jeunes cadres, l'expatriation est le meilleur moyen de connaître une évolution professionnelle et de trouver une activité mieux rémunérée. Les jeunes français justifient également leur envie d'ailleurs par le contexte économique politique, social et environnemental en France, qu'ils jugent plombant. Au travail, ils estiment également qu'on ne leur fait pas assez confiance et voient d'un mauvais oeil les écarts de rémunération pratiqués entre les hommes et les femmes. Quel que soit le pays des sondés, les salariés se disent prêts à quitter une entreprise si une femme n'est pas payée autant qu'eux pour le même poste.

Question destination, les Français se verraient bien partir au Canada, aux Etats-Unis, en Suisse et même en Grande-Bretagne, le Brexit ne semblant "pas  (les) dissuader".

Les informaticiens d'abord

Parce que leurs opportunités de trouver un travail sont nombreuses, ce sont les professionnels du secteur de l'informatique qui sont les plus séduits par l'expatriation. Arrivent ensuite les salariés évoluant dans le monde et de la culture.

Manque de considération

Les travailleurs européens se plaignent également d'une mauvaise ambiance au travail et ne partagent pas la philosophie de l'entreprise. Ils se plaignent que leur santé mentale ne soit pas au mieux dans l'entreprise et pour plus de 25 % d'entre eux, leur supérieur hiérarchique ne se soucie pas assez de leur bien-être mental. Une personne sur trois regrette de ne pas pouvoir en parler directement à leur employeur.

L'âge, principal facteur déterminant

Les plus jeunes sont évidemment les plus enclins à s'installer à l'étranger. Près de 40 % des moins de 35 ans se voient partir tandis que les plus de 45 ans sont, pour la moitié, réticents à l'idée de quitter leur pays. Plus de trois salariés sur dix jugent impossible de quitter leurs amis et leur famille et 21 % déclarent que la barrière de la langue les découragerait à partir.