Formation conseiller commercial : « MAIF m’a donné une chance en cherchant à découvrir qui j’étais »

Donner une chance à tous les candidats, c’est ce que MAIF a souhaité en ouvrant ses campus conseiller commercial. Un parcours diplômant d’un an avec, à la clé, un certificat de qualification professionnelle (CQP) reconnu par l’Etat. Retour sur ce dispositif avec Olivier Blondeau, responsable du campus parisien et Nelson Alcouffe, conseiller à distance et ancien étudiant.

A Paris, Aix-en-Provence, Nantes et Lyon, MAIF a installé des sites hybrides composés d’un centre de contact sociétaire (CCS), aussi appelé centre d’appels, et d'un campus. Les apprenants y sont formés au métier de conseiller commercial, sur les garanties et les produits proposés par le Groupe, les besoins des sociétaires ou encore la prospection. Sur le site parisien, ils représentent une quarantaine de collaborateurs par an. « On leur enseigne les opérations contractuelles qui relèvent de notre champ de compétences, dans les domaines de l’automobile et de l’habitation », précise Olivier. Un poste spécifique à MAIF : « Nos conseillers ont un périmètre d’activité très large, un peu atypique sur le marché. A leurs missions, s’ajoute la prise de rendez-vous, que l’on appelle prescription, pour des produits financiers ou de prévoyance, à destination de notre réseau d’agences », continue Olivier.

« Il n’y a pas de niveau de diplôme requis »

L’idée maîtresse de la formation ? Accompagner les candidats à la reconversion. « On recrute essentiellement des personnes qui ont déjà eu une activité professionnelle et qui souhaitent changer de secteur. Il n’y a pas de niveau de diplôme requis. Parmi nos collègues, on retrouve une personne qui possède un master en développement durable, un caviste, une infirmière, un ambulancier ou encore quelqu’un qui a travaillé dans la grande distribution. C’est très divers ! » assure Olivier.

Pour intégrer le campus, le prérequis principal est la motivation. « C’est l’envie de changer de métier, de secteur d’activité. En tant que recruteur, on regarde également l’appétence à l’apprentissage technique et outils. Le métier de conseiller commercial en assurances nécessite d'étudier les contrats, les consignes, en lien avec les directives européennes », appuie Olivier. Des qualités relationnelles, aussi : « C’est la capacité à rentrer en relation avec un client ou un prospect. On recrute une personne avant un CV ! Il nous arrive même de recruter sans, ou de choisir des candidats qui n’ont pas une grande expérience, voire des profils en immersion professionnelle », souligne-t-il.

« J’adore créer une relation avec le client et comprendre ses besoins »

Nelson a rejoint MAIF pour la formation CQP, il y a deux ans, avant d’être embauché en CDI l’année passée. Auparavant, il était coiffeur ! Il a connu les métiers de l’assurance via sa compagne qui avait elle-même travaillé à MAIF dans le cadre d’un job étudiant. « Je n'avais aucune qualité pour faire un métier de bureau ! sourit-il. Je n’ai jamais travaillé devant un ordinateur. Pourtant, on m’a donné une chance car on a cherché à découvrir qui j’étais. » Nelson possédait peut-être peu de compétences en bureautique, mais des qualités humaines si : « Disons que j’ai la tchatche ! Le côté commercial ce n’est peut-être pas ma spécialité, en revanche, j’adore créer une relation avec le client et comprendre ses besoins. On a vraiment un devoir de conseil envers lui. »

Pendant un an, les apprenants comme Nelson sont accompagnés par un manager, deux animatrices commerciales et une animatrice technique. « Lors de la première partie du parcours de formation, les candidats retournent sur les bancs de l’école. Tout au long de l’année, des ateliers sont mis en place pour conforter ce qui a été vu, notamment les six premiers mois du parcours », détaille Olivier. Vient ensuite le plateau-école et donc les premières prises d’appel réelles. « Pendant plusieurs semaines, le suivi est extrêmement renforcé puisqu’ils sont en contact avec de vrais sociétaires et prospects. C’est un accompagnement individualisé en fonction du niveau de maîtrise des outils, des garanties et des règles juridiques par le collaborateur », complète-t-il.

Un enseignement complet et intense, qui demande de la persévérance. « On doit retenir beaucoup d’informations ! On est aussi confronté à des situations humaines dont on n'a pas forcément l’habitude », indique Nelson. « On obtient un bac +2, ce qui est un élément de motivation pour certains. Au-delà de ça, c’est un CQP reconnu sur le marché donc toute personne certifiée et qui souhaite rester dans le domaine de l’assurance, trouvera un emploi dans ce secteur, ici ou ailleurs », complète Olivier.

« On ne s’ennuie jamais ! »

Pour MAIF, former ses candidats promeut l’égalité des chances et renforce la qualité de ses services. « Les profils sont très divers et pour l’entreprise, c’est un gain d’un point de vue humain. Des personnes différentes, cela veut aussi dire des réactions différentes tant dans le travail que la vie quotidienne et donc, une relation unique avec les sociétaires. Chaque touche personnelle apporte de la qualité à notre métier », abonde Nelson.

Pour Olivier, le métier de conseiller à distance chez MAIF, ne correspond pas non plus à l’image collective des centres d’appels. « Il y a une bonne ambiance ! On apprend le métier dans un cadre privilégié. Aussi, on ne s’ennuie jamais, il y a toujours des nouveautés et de nombreux parcours de mobilités et d’évolutions accessibles. On peut être conseiller à distance aujourd’hui, coach commercial ou conseiller dans une agence, demain ! » conclut-il.