Sylvie a grimpé les échelons chez First Stop : « Le pneumatique, on aime ou on n’aime pas. Moi j’ai tout de suite adoré ! »

Filiale du groupe Bridgestone, First Stop est le spécialiste du pneumatique et de l’entretien automobile des professionnels du transport. Avec ses 350 points de vente en France, l’enseigne compte plus de 1300 collaborateurs.

Pour conserver ses talents, l’entreprise encourage leurs évolutions de carrière et favorise la mobilité interne. Sylvie Fabier est bien placée pour en témoigner. Arrivée dans le groupe en tant que commerciale il y a plus de 15 ans, elle est aujourd’hui Responsable nationale des solutions de mobilité dans le service de l’excellence opérationnelle. Retour sur son parcours inspirant.

La découverte d’un nouveau secteur

« Mon parcours est un peu atypique, concède-t-elle. J’ai commencé par un DUT Technique de commercialisation et j’ai été conseillère financière dans une banque pendant 6 ans ». Sylvie déménage ensuite de Paris à Lyon et trouve un nouvel emploi en tant que commerciale dans une entreprise de location de camion. « C’était mon premier pied dans le milieu industriel et dans l’univers des transports ».

En 2009, elle rejoint Côté-Route (anciennement Ayme, rachetée en 2017 par le groupe Bridgestone, NDLR), toujours en tant que commerciale. « Mon expérience dans la location de camion faisait sens avec cette opportunité dans le pneumatique, car je connaissais déjà le secteur. »

Elle effectue alors ses premiers jours dans l’entreprise, non sans difficulté : « Quand je suis arrivée, je me souviens qu’il y avait une forte odeur de pneus dans les agences. Je me suis dit : je vais abîmer mes ongles, je vais me salir tout le temps. » Ce discours a été de courte durée, la passion du métier a vite pris le dessus. « Quand on tombe dans le pneumatique, on aime ou on n'aime pas. Moi, j’ai tout de suite adoré », reconnaît-elle.

« J’ai tout donné pour être techniquement meilleure »

Sylvie est restée six ans à ce poste de commerciale. Elle adressait le secteur de l’Est lyonnais. Ses missions ? « J’avais pour objectif de prospecter huit clients par jour : des industriels, des logisticiens, des transporteurs et des acteurs dans le génie civil, énumère-t-elle. C’était du porte-à-porte, donc ça demandait beaucoup d’organisation. » Voyant que le secteur de niche du génie civile était prospère et rémunérateur, Sylvie en a fait son cheval de bataille. « J’ai tout donné pour être techniquement meilleure que les autres et faire la différence face à mes concurrents. Je demandais sans cesse à mes clients quels étaient leurs besoins, pourquoi ils choisissaient tel pneu plutôt qu’un autre ». C’est comme ça que, de fil en aiguille, Sylvie a fidélisé ses clients.

Ce qu’elle aimait dans cette première activité ? « Le goût de liberté », que ce travail lui procurait, mais aussi l’hétérogénéité de sa clientèle. « J’avais de tout, du transporteur lambda paysagiste, en passant par les fabriquant industriels ». Sylvie appréciait aussi le fait « de ne jamais faire la même chose », d’un client à l’autre : « Entre un gros transporteur et une TPE avec un seul camion, ce n’est pas du tout la même approche. » Ce poste demandait de l’autonomie et une grande capacité d’adaptation : « J’échangeais aussi bien avec des chauffeurs, qu’avec des directeurs des achats ou PDG… Et je ne m’ennuyais jamais ! »

L’apprentissage du management

Ses aptitudes, l’autonomie, la connaissance fine du secteur, l’adaptabilité et le contact client, lui ont permis de prendre des responsabilités. « J’ai été promue cheffe d’agence en 2015 ».

À cette époque, son travail consiste « à assurer la bonne gestion de l’agence et atteindre ses objectifs de vente ». À ce moment-là, Sylvie manage une dizaine de techniciens et veille à ce qu’ils travaillent dans de bonnes conditions, « notamment au niveau de la sécurité, car ce sont des métiers à risques », précise-t-elle. Les missions de ces techniciens ?  Dépanner les poids-lourds, mais aussi et surtout gérer et entretenir les flottes des clients de l’agence.

Étant la première femme à diriger l’agence, Sylvie admet avoir dû asseoir sa légitimité. D’autant qu’elle manageait d’anciens collègues. Pour autant, elle tire un bilan très positif de cette expérience. « J’ai occupé ce poste six ans et j’ai appris énormément de choses grâce à lui. À commencer par le management, car gérer un centre de profit et gérer un portefeuille client, ce n'est pas la même chose. »

Une reprise d’études avec un objectif à la clef

Sylvie estime s’être profondément engagée pour cette agence, avec le sentiment, à un moment, d’avoir fait le tour. Et de ne pas pouvoir aller plus loin par manque de qualification. « Mon poste demandait un BAC +5 et je n’avais qu’un BAC +2 ».

En parallèle de son travail, la collaboratrice reprend donc ses études, en effectuant un « MBA, management d'entreprise à l'ère du digital ». Après l’obtention de ce diplôme en 2023, Sylvie fait part de son souhait d’évoluer à ses employeurs. Elle invoque sa nouvelle qualification et son ancienneté comme arguments.

Quelques mois plus tard, sa direction lui propose le poste de Responsable nationale des solutions de mobilité, qu’elle occupe aujourd’hui.

En juillet 2024, elle intègre le service de l’excellence opérationnelle, pour prendre ses nouvelles fonctions. « Je n'ai plus de management direct et ça me va bien. Je m'occupe du déploiement des solutions de mobilités télématiques ». Concrètement, cela englobe les systèmes de géolocalisation et de collecte de données à l’intérieur des véhicules, ainsi que les stations chronotachygraphes (des sortes de boîtes noires placées dans les camions qui ne peuvent être installées que par des entreprises agrées). Sylvie suit également de nombreux projets basés sur l’utilisation de l’intelligence artificielle dans le secteur des transports.

Ce qu’elle aime dans ce job ? « La nouveauté ! », répond-elle sans hésiter. Elle a aussi le sentiment de mettre en pratique les enseignements du MBA, et apprécie la dimension transverse de cette activité : « Aujourd’hui, je travaille beaucoup avec d'autres services : marketing, finance, RH et je suis en lien avec de nombreuses agences. » Cette fois, elle ne s’adresse plus « à des clients externes, mais à des clients internes » que sont les responsables d’agence.

« Demain, je me vois à l'international »

Au regard de son parcours, Sylvie prouve que la mobilité interne est encouragée chez First Stop. Autre indice de cette attention portée à l’interne :  lorsqu’une offre est diffusée, les collaborateurs sont prioritaires. « Le groupe est ouvert aux évolutions de carrière », assure-t-elle.

Plus qu’une simple volonté, de nombreuses actions de l’entreprise en témoignent. « L’entreprise met à disposition des plateformes, pour nous permettre de nous auto-former sur Excel, en management, ou dans l’apprentissage des langues vivantes », rapporte-t-elle. Par ailleurs, pour améliorer son niveau d’anglais, condition sine qua non à une nouvelle promotion interne à l’échelle européenne ou internationale (ce qu’elle souhaite à l’avenir) Sylvie a suivi deux programmes proposés par l’entreprise.

Elle a su saisir les leviers que lui proposait Bridgestone pour évoluer dans ses missions. Fière de son parcours et reconnaissante, elle ne compte pas s’arrêter en si bon chemin : « Je me suis donné les moyens et l’entreprise m’a suivie. Demain, je me vois à l'international. »