40 % des femmes cadres ont déjà été victimes d'harcèlement sexuel

Plus d'un tiers des femmes ont au moins subi une fois des regards concupiscents et 8 femmes sur 10 se sont vues demander un rapport sexuel en échange d'un poste ou d'une promotion, dévoile une étude de l'Ifop pour le site Viehealthy.com. Les femmes cadres sont elles aussi touchées par ces comportements. 40 % ont déjà été harcelées sexuellement "au sens juridique du terme", selon l'institut de sondage, contre 23 % des ouvrières.

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Les cheffes d'entreprise (49 %), celles en recherche d'emploi (39 %), les moins de 25 ans (32 %), les plus de 65 ans (30 %) et celles âgées de 50 à 64 ans (36 %, le pic !) ne sont pas  épargnées par des comportements et remarques décalées.

Au-delà de la catégorie socioprofessionnelle, l'Ifop révèle que les femmes vivant en zone rural (17 %) sont moins concernées que celles vivant en région parisienne (26 %) ou dans les banlieues dites populaires (27 %).

Quand les hommes débloquent

Les femmes victimes d'harcèlement sexuel le sont dans 44 % de la  part de leur chef. Dans 55 % des cas, les remarques gênantes sur leur tenue ou le physique sont le fait de leurs collègues masculins. Mais dans près de 30 % des cas, les femmes doivent faire face à des invitations dans des lieux ou à des horaires déplacés. Les collègues ou les supérieurs sont à égalité quand il s'agit d'offrir aux femmes des cadeaux gênants : sous-vêtements, parfum, fleurs, bijoux, etc. Ce, bien sûr, sans leur consentement.

Promotion canapé

Les femmes subissent également des pressions d'ordre sexuel en échange d'une embauche ou d'une promotion (62 %). Soit de la part du dirigeant (22 %), de leur supérieur hiérarchique (21 %) ou d'un autre supérieur hiérarchique (19 %).

Pour les femmes victimes d'harcèlement sexuel, les conséquences physique, moral ou sexuel sont importantes. Elles déclarent ainsi un impact sur la satisfaction de leur vie sexuelle, sur leur moral ainsi que sur l'appréciation de leur physique.

Il reste compliqué pour les femmes de dénoncer ces agissements : si une majorité d'entre elles déclarent avoir évoqué de tels comportements auprès d'un tiers, celles en ayant parlé à un interlocuteur capable d'agir (supérieur, syndicat) sont peu nombreuses : entre 7 et 16 % selon les situations.

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