Femme manager dans le bâtiment et l’industrie : « J’ai eu les mêmes chances que les autres chez Martin Belaysoud »

Gaelle Barrault et Maryline Jeantet n’ont ni le même parcours ni le même métier, mais deux points en commun : elles travaillent pour le Groupe Martin Belaysoud et occupent des postes souvent tenus par des hommes, dans un secteur d’activité lui-même très masculin. Le Groupe, composé de sept enseignes (Téréva, Ned, Mabéo Industries, Fluides Service Technologies, Fluides Service Distribution, Crossroad Aciers et Grandbains), est en effet spécialisé dans la distribution professionnelle pour le bâtiment et l’industrie.

• Responsable RH Régionale H/F

  Nantes - 44

  CDI

  45 000 - 60 000 € / an

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  il y a 5 jours
• Assistant HSE H/F

  Pusignan - 69

  Alternance

  20 000 - 24 000 € / an

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  il y a 9 jours
• Analyste Crédit Clients H/F

  Bourg-en-Bresse - 01

  CDI

  25 000 - 35 000 € / an

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  il y a 27 jours
• Technicien Support Informatique en Alternance H/F

  Bourg-en-Bresse - 01

  Alternance

  20 000 - 24 000 € / an

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  il y a 27 jours
• Chargé de Clientèle Avant-Vente H/F

  Bourg-en-Bresse - 01

  Alternance

  20 000 - 24 000 € / an

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  il y a 28 jours

Après plusieurs années et différentes expériences, les deux collaboratrices arrivent à un constat similaire : il y a du mieux côté mixité et il est possible d’atteindre un poste qu’on pensait moins accessible aux femmes il y a encore quelques années.

« Il y a une quinzaine d’années, les entrepôts étaient beaucoup plus masculins »

Responsable d’exploitation sur la plateforme logistique Téréva de Pusignan (69) depuis deux ans, Maryline Jeantet vient de la grande distribution, où elle a franchi les nombreuses étapes de sa carrière. Elle débute au service approvisionnement et y reste une quinzaine d’années. « Je suis ensuite « descendue » dans l’entrepôt, comme j’ai l’habitude de le dire, pour devenir responsable du stock puis responsable d’exploitation. C’est un peu l’envers du décor quand on est issu du service approvisionnement », raconte Maryline.

Gaelle Barrault, elle, travaille dans la distribution depuis bientôt 24 ans : « J’ai toujours voulu évoluer dans le commerce mais je ne savais pas trop vers quoi me tourner. J’ai fait un stage dans la distribution et une fois mon diplôme obtenu, mon maître de stage m’a proposé un CDI ». Depuis deux ans, elle est responsable du développement commercial chez Mabéo Industries pour les agences du Mans (72) et de Châteauroux (36). « Je travaille au sein de Mabéo depuis dix ans. J’ai commencé par un poste de technico-commerciale sédentaire puis itinérante, avant de devenir référente puis responsable, à mon poste actuel », explique Gaelle.

Des évolutions internes pour Gaelle et des rencontres fructueuses pour Maryline, qui témoignent toutes d’une grande confiance accordée : « Au service approvisionnement, j’ai eu la chance de croiser le chemin de deux personnes qui m’ont fait confiance et m’ont proposé un poste en logistique ». A l’époque, elle avait d’ailleurs des a priori sur les métiers de la logistique, en tant que femme. « Il y a une quinzaine d’années, les entrepôts étaient beaucoup plus masculins qu’aujourd’hui. Au final, je suis arrivée au service approvisionnement qui était vraiment un milieu, pour le coup, féminin », sourit Maryline.

« Les choses ont changé et c’est tant mieux »

Les deux collaboratrices n’ont pas eu à batailler pour se faire une place à leur poste actuel, mais Gaelle le concède, elle a tout de même dû prouver ses capacités… avant son arrivée dans le Groupe. « Quand j’ai commencé dans la distribution, j’ai dû faire mes preuves auprès de mes collègues hommes et de mes clients. On m’attendait au tournant, il ne fallait pas que je me loupe ! Ce n’a pas été le cas chez Mabéo. Les choses ont changé et c’est tant mieux », décrit Gaelle. Aujourd’hui, Gaelle est la première femme responsable du développement commercial chez Mabéo Industries.

Le retour d’expérience est différent du côté de Maryline : « Je n’ai jamais vraiment eu de difficulté à m’intégrer ou, par la suite, à m’imposer. Je n’étais pas manageuse de formation donc j’appréhendais beaucoup. Mais, finalement, je pense que dès lors qu’on est droite dans ses bottes, il n’y a pas vraiment de difficultés pour une femme. »

Une touche féminine dans le management

Gaelle et Maryline s’accordent sur un point : diriger une équipe en tant que femme peut même être un avantage et ce, grâce à un trait de personnalité en particulier. « On possède peut-être une fibre plus empathique, réfléchit Maryline. Je pense qu’on a plus de facilités à faire passer certains messages. On est moins dans la force, on n’emploie peut-être pas les mêmes mots, le même ton. »

Une « touche féminine » selon Gaelle, qui ne l’emporte pas sur les compétences de chacun. « Il faut être légitime et cela vaut pour les hommes et pour les femmes. Quand on a mérité sa place, on obtient la reconnaissance et la légitimité, il n’y a pas de débat ! », continue Gaelle.

Une égalité des chances

Arrivées à leurs postes, Maryline et Gaelle n’ont pas connu d’accompagnement spécifique en tant que femmes. « J’ai eu les mêmes chances que les autres. Les mêmes outils, les mêmes informations, les mêmes droits », précise Gaelle.

Maryline non plus ne s’est pas sentie accueillie d’une manière particulière. « Je ne sais pas comment aurait été accueilli un homme mais je ne me sens pas privilégiée ou traitée différemment parce que je suis une femme. Nos objectifs sont les mêmes, qu’on soit un homme ou une femme », poursuit Maryline. Pourtant, Maryline a un objectif bien à elle, essayer de féminiser au maximum ses équipes.

Féminiser les équipes, un challenge

« L’activité de la filiale Téréva, spécialisée en sanitaire et chauffage, induit parfois la manutention de charges lourdes. » Et sur ce type de postes, Maryline recrute moins de femmes. Cela ne l’empêche pas de féminiser d’autres activités comme la préparation et la réception de petites pièces.

Un défi personnel qui fait écho à son challenge d’aborder un nouveau milieu professionnel depuis deux ans : « Je viens du secteur alimentaire donc forcément, arriver dans le milieu du bâtiment, c’est un peu le choc des cultures ! ». Selon elle, l’activité de Téréva était plus difficile à aborder, tout simplement car elle avait moins la connaissance des produits. Et c’est tant mieux ! Maryline ne s’ennuie pas : « C’est super de changer de secteur d’activité parce que ce sont de nouvelles méthodes, de nouveaux processus à intégrer. »

Faire évoluer ses équipes

Défi est également le maître mot du travail de Gaelle. Et pour elle, il consiste en grande partie à faire monter en compétence les membres de son équipe. « Notre rôle de manager c’est de les accompagner, les coacher, les rendre autonomes et de les faire évoluer, explique Gaelle qui précise qu’elle est seulement entourée d’hommes. Je n’ai pas trouvé de femmes mais cela ne me pose pas de souci. Cela se passe très bien et c’est un plaisir de travailler avec eux ! »

Le rôle de manager de Maryline lui tient également très à cœur : « Détecter les profils, les faire évoluer c’est une valeur ajoutée de mon métier. La transmission, c’est donner un peu de ce qu’on a aux autres, parce qu’un jour quelqu’un aussi nous a donné. »

« Il faut croire en vos rêves »

Les deux collaboratrices ne peuvent que vous encourager à vous lancer dans l’aventure. « Foncez ! s’exclame Maryline, le poste occupé n’est pas une question de genre, c’est vraiment une question d’envie ». Et Gaelle de conclure : « Il faut croire en vos rêves, ne pas vous donner de limite parce que chaque poste est accessible, pour un homme comme pour une femme ! »

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Crédit photo : HelloWork/Martin Belaysoud