Femmes managers chez SFR : « Comme les hommes, nous sommes évaluées sur nos résultats et nos compétences »

Arrivées toutes deux il y a plus de 20 ans chez SFR, Ségolène Quintin et Carole Doan ont connu de nombreuses évolutions de carrière au sein du groupe dans leurs domaines de prédilection : le commerce et la technique. Des parcours inspirants au féminin qui n’ont pourtant rien à voir avec leur genre, affirment-t-elles. Rencontre.

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Son diplôme d’ingénieure en poche, obtenu à l’ESNT Bretagne (aujourd’hui IMT Atlantique) en 1990, Carole démarre sa carrière dans l’ingénierie des réseaux télécoms mobiles. « J’ai commencé par travailler sur la partie ingénierie et déploiement des réseaux mobiles puis j’ai rejoint un autre acteur. A l’époque, on était dans la bulle des télécoms, avec une multitude d’opérateurs alternatifs. Je faisais du capacity planning, c’est-à-dire du dimensionnement de réseaux », continue Carole.

A son arrivée chez SFR au début des années 2000, elle travaille sur le même type d’activités. « Je travaillais sur les réseaux « cœur », autrement dit les équipements qui gèrent les services voix (acheminer les appels par exemple) et les services data (comme fournir de l'internet mobile) », détaille Carole, aujourd’hui responsable de l'activité expertise, support et projets télécom au sein de la Direction du SI et Services télécom B2B. Ses missions : assurer un support d'ingénierie aux équipes du Service Client pour résoudre les incidents remontés par les clients entreprises, et assurer la mise à niveau des équipements pour répondre à des problématiques de failles de sécurité notamment.

Un parcours divers et un rôle transverse

Ségolène, elle, est entrée chez SFR en 2000 exactement. « J’ai fait différents métiers. Aujourd’hui, je suis directrice business process management (BPM) au sein de la Direction du risque financier clients, précise-t-elle. Cette direction est composée de plusieurs entités : on y gère l’encaissement des factures client, le recouvrement, la fraude ainsi que la rémunération de notre force de vente.  »

Au sein de son service, la directrice joue un rôle transverse afin d’accompagner les différents métiers dans leur transformation. Pour se faire, elle a trois missions principales : le pilotage des projets majeurs de la direction, la RPA (robotic process automation) et le pilotage des données. La RPA consiste à utiliser des robots logiciels afin d’exécuter des tâches répétitives auparavant effectuées par des humains. Le pilotage par la donnée ? « L’idée est de s’assurer qu’on a des données à disposition de nos métiers qui soient justes, fiables. Ensuite, il s’agit de travailler sur cette donnée pour qu’elle soit lisible et exploitable facilement, donc tout ce qui est data visualisation. Et puis, on a ce qu’on appelle une organisation data driven, c’est-à-dire qu’on fournit des analyses plus précises à nos métiers afin de les aider à prendre les bonnes décisions », explique Ségolène.

Développer et encourager les talents féminins

L’opérateur français réunit de nombreux métiers des télécommunications, mais pas seulement. « Nous recrutons dans les métiers du commerce, de la vente, de l’ingénierie (système d’information, réseau…), du marketing, de la data et bien d’autres », liste Mélina David, Directrice du Développement RH chez SFR. L’entreprise, consciente que l’égalité professionnelle est un enjeu de transformation majeur, a pris des engagements en faveur de la féminisation de ses équipes.

SFR a notamment lancé, en interne, son programme « Carrières au féminin », dont le but est de recruter, de développer et d’encourager les talents féminins. « Nous faisons ainsi évoluer nos méthodes de recrutements (recrutement sans CV, priorité aux candidatures féminines à candidatures égales…), les parcours professionnels (dispositifs d’évolution de carrières pour les femmes) et nous sensibilisons les différents acteurs de l’entreprise pour que l’égalité professionnelle soit un objectif commun et partagé », illustre Mélina.

« Une mise en avant des femmes dans leurs missions »

Carole et Ségolène affirment, de leur côté, n’avoir jamais souffert d’une quelconque discrimination dans leur parcours. « Cela fait 30 ans que je travaille et je n'ai jamais eu l'impression d'être choisie parce que j'étais une femme ni que cela pouvait être un frein », illustre Carole. Et Ségolène de compléter : « Je n’ai pas non plus noté une attitude qui favoriserait le recrutement masculin plutôt que féminin. Je dirais même qu’on sent aujourd’hui une plus grande mise en avant des femmes dans leurs missions chez SFR qu’à mon arrivée. Mon sentiment, c’est que les femmes, bien souvent, se freinent elles-mêmes. Peut-être ont-elles moins confiance en elles que les hommes », relève-t-elle.

La directrice BPM se sent très soutenue par les équipes de l’entreprise : « On est vraiment aidées, grâce à cette volonté RH. J’ai un ratio homme/femme équilibré dans mes équipes. Comme les hommes, nous sommes évaluées sur nos résultats et nos compétences. »

Susciter des vocations dans la tech

Du côté technique cependant, l’équilibre n’est pas le même, selon Carole. « Dans l’ingénierie réseau, il n’y a jamais eu beaucoup de femmes, mais elles sont présentes ! Les femmes occupent même des postes à responsabilité. Cependant, il y a moins de candidates car moins d’ingénieures. Le sujet est plutôt à la source car, une fois chez SFR, il n’y a plus de distinction homme/femme. J’ai l’impression que beaucoup de jeunes filles s’écartent de ces métiers et de ce type de secteur. Il y a 30 ans déjà, sur ma promotion de 120 élèves, nous n’étions qu’à peine 12 filles », se souvient-elle.

A partir de cette observation, SFR a décidé de s’engager pour la féminisation des métiers de la tech et plus particulièrement, en essayant de susciter des vocations. « Nous avons noué un partenariat avec Elles Bougent, une association qui a pour but de faire connaître nos métiers et encourager les jeunes filles à s’orienter vers des études scientifiques et se lancer dans des carrières d’ingénieures et de techniciennes », appuie Mélina qui rappelle également la politique d’apprentissage ambitieuse de l’opérateur pour « diversifier les profils que nous accueillons, avec notamment un effort particulier pour attirer plus de jeunes femmes dans nos filières techniques. » 

« On évolue très librement au sein de SFR »

Depuis leur arrivée au sein de SFR, Ségolène et Carole ont été accompagnées dans leurs envies d’évolution de carrière. « Je dis toujours aux jeunes ingénieurs que ce n’est pas parce qu’ils ont leur diplôme que maintenant, ils savent tout. On apprendra toujours. Chez SFR, la variété des compétences et des expériences de chacun fait la force des équipes et cela permet d’aller toujours plus loin », raconte Carole.

Le parcours de Ségolène en témoigne, elle qui n’était pas initialement formée aux aspects techniques. « J’ai vraiment eu la possibilité d’évoluer. Je suis passée de formatrice à cheffe de projet, responsable de service, responsable d’activité puis j’ai intégré la direction financière. De nombreux dispositifs sont mis à notre disposition pour favoriser notre évolution au sein de l’entreprise que ce soient des entretiens personnalisés ou des formations spécifiques. On évolue très librement au sein de SFR. On apprend aussi grâce au collectif, il y a beaucoup de partage et d’entraide, ce qui favorise la montée en compétence », commente-t-elle.

« Il ne faut pas vous freiner ni vous mettre de limites. Il faut oser ! Chacun apporte ses capacités, ses différences et ses compétences et c’est grâce à cela qu’on est capables de relever des défis qu’on n’imagine pas au départ », conclut Ségolène.

Convaincue ?

Oui, je postule !

Crédit photos : HelloWork/SFR