Les femmes sont moins souvent sollicitées et augmentées par les employeurs

A l’occasion de la journée internationale des droits des femmes le 8 mars, le cabinet de recrutement Robert Half a analysé les différences de réponses entre hommes et femmes à sa récente enquête autour des aspirations professionnelles et de la satisfaction au travail.

Un déficit d’opportunités professionnelles

Première différence majeure révélée par l’enquête, les employeurs sollicitent moins les femmes que les hommes. Ainsi, 55% des femmes interrogées déclarent ne pas avoir été contactées par des recruteurs au cours des six derniers mois contre seulement 37% des hommes. Une réelle perte de chance selon Noëmie Cicurel, directrice développement des équipes Robert Half en Europe : « Avec moins de sollicitations de la part des recruteurs, les opportunités professionnelles pour les femmes sont réduites comparées à celles des hommes, quelles que soient les tranches d’âge. »

Une partie de l’explication tient selon elle à des stéréotypes, « peut-être inconscients mais persistants » qui pénaliseraient les femmes aux yeux des recruteurs. Un phénomène qui dure tout au long de la carrière puisqu’entre 45 et 55 ans, ce chiffre s’élève à 68% pour les femmes contre 56% pour les hommes.

Des femmes moins satisfaites de leurs salaires

Le salaire et la renégociation salariale apparaissent aussi clairement comme des vecteurs d’inégalités et d’insatisfaction. Non seulement les femmes ont été moins souvent augmentées au cours de l’année passée, 52% contre 65% pour les hommes, mais elles ont également connu de moins fortes revalorisations : seulement 7% des femmes auraient reçu une augmentation de plus de 6% contre 18% des hommes.

Sans surprise, les femmes sont donc moins satisfaites de leur salaire actuel et un tiers d’entre elles s’en déclarent mécontentes contre à peine un cinquième de leurs homologues masculins. Près de 48% des salariées ont même le sentiment d’être sous payées – 40% pour les hommes. Paradoxalement, elles sont pourtant moins nombreuses que les hommes à vouloir renégocier leur salaire en 2023, 58% contre 70%.

La flexibilité au cœur des attentes professionnelles

Si les questions d’équilibre avec la vie personnelle ou encore l’ambiance au travail sont d’égale importance pour les hommes et les femmes en ce qui concerne l’épanouissement professionnel, ces dernières considèrent plus largement la flexibilité comme une raison majeure de rester dans une entreprise : 42% contre seulement 29% des hommes, ceux-ci étant plus sensibles aux revalorisations salariales régulières.

Une différence d’attentes qui se retrouve dans un plus fort désir de flexibilité au travail de la part des femmes. Elles sont ainsi 42 % à souhaiter la mise en place d’horaires flexibles pour tous les collaborateurs, contre 34 % des hommes, et 47% des professionnelles voient d’un bon œil la mise en place de la semaine de 4 jours contre seulement 40% des salariés masculins.

Sondage en ligne réalisé le 17 novembre 2022 auprès d’un panel représentatif de 1 000 salariés français de 18 à 55 ans

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