Quelle est l'entreprise idéale pour les moins de 30 ans ?

On les dit plus soucieux de leur épanouissement personnel, attentifs à l’adéquation de leurs valeurs avec celles de l’entreprise. Mais qu’attendent vraiment les jeunes entre 15 et 30 ans du travail et de l’entreprise ? C’est la question que se sont posés universitaires et employeurs en Loire-Atlantique. Une étude menée par la chambre de commerce et d’industrie de Saint-Nazaire et Nantes-Université a questionné 1665 jeunes et 341 dirigeants sur leur rapport au travail.

Bonne ambiance de travail, bonnes conditions salariales et équilibre vie pro/vie perso respecté comme principaux critères

« Je souhaite que mon travail ne me prenne pas trop de place dans ma semaine pour avoir le temps de faire d’autres projets côté associatif… Si je pouvais avoir deux demi-journées libres par semaine, ça serait l’idéal », confie Eloïse, une des étudiantes sondées.

Parmi les critères d’importance dans le choix d’une entreprise, les jeunes placent en tête l’ambiance et le bien-être, les conditions salariales favorables et le respect de l’équilibre vie pro/vie perso. L’étude révèle une convergence du point de vue des employeurs qui semblent avoir bien cernés les attentes des moins de 30 ans même s’ils oublient aussi d’évoquer le sens recherché dans le travail par cette génération Z.

« On valorise l’environnement et les conditions de travail plus que le contenu du poste en lui-même alors que visiblement les jeunes sont intéressés aussi par le contenu. Ils nous posent des questions sur ce que c’est qu’une journée type. », affirme Christelle, responsable RH régionale d’une entreprise de 2000 salariés, citée dans l’étude. Les jeunes sont plus préoccupés par le fait d’exercer une activité qui leur plaît et la réalisation d’un métier qui a une utilité concrète et qui favorise le bien-être. Les préoccupations sont à la fois individuelles et collectives dans le travail.

À la recherche d’une entreprise qui s’engage sur les sujets de société

L’entreprise a aussi un rôle sociétal. Dirigeants d’entreprises et jeunes s’accordent sur ce point. De plus en plus d’employeurs investissent d’ailleurs dans la promotion de la thématique environnementale ( en favorisant les mobilités douces ou en organisant des discussions sur le sujet) mais se positionnent moins sur l’égalité hommes femmes qui ne peut pas se réduire qu’à l’égalité salariale comme le pointe l’étude.

Les jeunes placent pourtant cet engagement sur l’égalité hommes/femmes en première position de leurs attentes dans une entreprise, devant le développement durable et la diversité sociale.

Le CDI, le contrat de travail toujours le plus plébiscité

Le CDI reste encore le graal pour une majorité des jeunes (42%), seulement 23% lui préfèrent le CDD, pourtant plus souple en cas d’incertitude sur le poste.

L’étude pointe l’aspect toujours rassurant de ce contrat à durée indéterminée pour s’établir dans la vie : il reste indispensable pour les locations ou achats immobiliers et tout type d’emprunt mais les jeunes le perçoivent aussi comme un « enfermement » qui les lie à un employeur.

« Quand je propose aux candidats un CDI, tout de suite ils me parlent d’intérim pour voir si ça passe bien. C’est difficile à entendre pour un recruteur. On a beau expliquer les éléments juridiques et qu’il est possible de partir à tout moment. Ils ont l’impression qu’on les balade un peu », explique Marion, responsable RH.

Pour autant, l’étude conclut que les divergences entre employeurs et candidats ne sont pas irréconciliables. Les jeunes ont encore envie de s’investir dans leur travail, tant qu’ils peuvent trouver un bon équilibre de vie et une entreprise en phase avec leurs engagements sociétaux. Et les employeurs essayent de les satisfaire comme ils peuvent afin de les recruter et de les fidéliser, car ce sont eux qui préparent l'avenir du travail !

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