En entreprise aussi, l'enfer c'est les autres !
Cette phrase de Sartre a souvent été mal interprétée. L'idée n'est pas de dire que les relations humaines sont toujours empoisonnées mais de souligner combien l'image que nous avons de nous-mêmes provient du regard que les autres portent sur nous. Le savoir permet d'agir !

L'homme n'existe qu'à travers les autres, ou plutôt à travers le regard des autres. C'est l'enfer dont parle Jean-Paul Sartre dans Huis clos. Mais il ne faut pas l'entendre comme une copie de la toute aussi célèbre formule de Hobbes : "L'homme est un loup pour l'homme". C'est "tout autre chose que je veux dire, précisa d'ailleurs plus tard le philosophe existentialiste. Quand nous pensons sur nous, quand nous essayons de nous connaître, au fond nous usons des connaissances que les autres ont déjà sur nous, nous nous jugeons avec les moyens que les autres ont, nous ont donné, de nous juger. Quoi que je dise sur moi, toujours le jugement d'autrui entre dedans. Quoi que je sente de moi, le jugement d'autrui entre dedans. Ce qui veut dire que, si mes rapports sont mauvais, je me mets dans la totale dépendance d'autrui et alors, en effet, je suis en enfer. Et il existe une quantité de gens dans le monde qui sont en enfer parce qu'ils dépendent trop du jugement d'autrui. Mais cela ne veut nullement dire qu'on ne puisse avoir d'autres rapports avec les autres, ça marque simplement l'importance capitale de tous les autres pour chacun de nous".
> Le management à l'épreuve de la philosophie
L'enfer c'est donc, comme le dit l'un des personnages de la pièce, le fait d'être mangé par le regard des autres, de ne pas réussir à s'extraire du jugement d'autrui. Si les relations avec mes collègues ou mes collaborateurs sont conflictuelles, c'est parce que ces derniers me renvoient une image négative de moi-même. L'autre est un miroir déformant dont le reflet paraît hideux et qui ne correspondrait pas à qui je suis, dans le fond. La honte éclaire parfaitement ce phénomène. Ce sentiment n'existe que parce qu'autrui a pu nous voir faire un geste considéré comme déplacé en société. La vraie question c'est alors de quelle manière est-il possible de s'affranchir ou plutôt de modifier la perception que les autres se font de nous ? S'il est illusoire de penser vivre sans les autres, il est certainement possible d'améliorer nos relations au quotidien et de transformer l'idée qu'autrui se fait de nous. Pour cela, c'est moins vers les philosophes que les coachs en développement qu'il faut se tourner.
On ne se voit jamais comme on est
Chacun a déjà pu se rendre compte comment le corps trahit notre état d'esprit. Lorsque nous sommes confiants et détendus, nos gestes sont davantage amples et souples. Au contraire, face à une situation conflictuelle nous avons une position de retrait et/ou le dos voûté. Plutôt que de chercher à changer son apparence, c'est son mental qu'il faut modifier. Si vous en doutez, différentes études ont déjà prouvé que l'optimisme était un trait de caractère particulièrement valorisé en entreprise.
> Voici la qualité numéro 1 pour faire carrière
Les salariés promus managers sont souvent d'humeur constante ou du moins évitent de se laisser contaminer par la mauvaise humeur. Pour revenir au sujet de cet article, c'est en agissant ainsi qu'ils envoient une image positive en entreprise et qu'on leur renvoie cette même image. C'est un cercle vertueux. D'ailleurs, la seule façon de créer une ambiance de travail positive n'est pas d'imposer à chacun de sourire mais d'encourager sa mise en pratique par l'exemple. Ce que nous résumions ainsi dans un précédent article : "Managers : encouragez, souriez, souriez et souriez encore !"
> Peut-on rendre les gens positifs au travail ?
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