« En 2022, j’ai réussi à changer de métier sans changer d’entreprise ! »

Huit ans après les avoir quittés, à 33 ans, Charline est retournée sur les bancs de l’école. Après un burn-out à son ancien poste, elle s’est formée à un nouveau métier, mais sans changer de lieu de travail puisqu’elle est restée dans la même entreprise grâce à l’accompagnement des RH. Elle nous raconte son parcours de formation et son épanouissement professionnel retrouvé !

D’un métier du commerce à un métier technique du web

" Si je devais définir 2022, je dirais pour faire une rime que c’était une année Hygge (se pronnonce « ugueu » en français) vous savez cette philosophie du bonheur danois qui invite au cocooning ! Je me suis recentrée sur moi et réconfortée ! " s’exclame Charline, le sourire aux lèvres. En un an, la jeune femme a changé radicalement d’horizon professionnel, en passant d’un métier du commerce à un métier technique du web. Pourtant, elle travaille toujours dans la même entreprise : "Géographiquement, j’ai juste traversé le couloir ! ". En réalité, Charline a entamé une véritable reconversion. Grâce à l’écoute et aux conseils de sa DRH, la salariée occupe désormais le poste de web-analyste, très différent de son ancien poste de Custom Success Manager (CSM) : "Avant au quotidien, je m’occupais de clients, j’appliquais des stratégies commerciales. Maintenant je gère toutes les données en interne, je dis souvent que je suis désormais cartographe et détective."

Arrivée il y a quatre ans dans son entreprise actuelle, Charline s’oriente naturellement vers le poste de CSM, en accord avec son diplôme d’école de commerce et ses premières expériences professionnelles.  "J’avais beaucoup de responsabilités, je m’occupais d’environ 150 clients, je ne me rendais pas forcément compte que j’avais une surcharge de travail, mais un jour, j’ai lâché juste avant mes vacances d’été, c’était en juillet 2021" . Après ce burn-out, Charline sollicite une discussion avec son manager : "Il a essayé de trouver des solutions pour un aménagement de poste mais je me rendais compte qu’au fond c’était le poste qui ne me correspondait plus en tant que tel, en revanche j’aimais toujours l’entreprise dans laquelle je travaillais".

« L’impression d’avoir enfin fait un choix du cœur »

Un échange avec la directrice des ressources humaines va finalement ouvrir la voie à sa reconversion. "Elle avait une vision d’autres métiers possibles pour moi en interne, elle me voyait bien web-analyste parce que ça collait bien aussi à mes compétences commerciales, c’est même elle qui m’a parlé de l’école des métiers du digital que j’ai fait par la suite. Elle m’a vraiment sorti la tête de l’eau, j’ai eu de la chance qu’elle soit si à l’écoute ! " Grâce à cette discussion, Charline fait donc le choix d’un nouveau métier et d’une nouvelle formation. " J’ai l’impression avec le recul que finalement tout a été simple après, ça coulait de source, je me suis lancé et ça a été comme une évidence. J’avais toujours aimé l’informatique depuis le lycée, mais je n’avais jamais osé me lancer dans un métier technique ! "

En janvier 2022, Charline commence sa nouvelle formation et passe trois jours en entreprise et deux jours à l’école chaque semaine pour apprendre le métier de web-analyste. "J’ai adoré toute cette période ! C’était stimulant, j’apprenais de nouvelles choses au quotidien, j’étais bien encadrée par mon manager, ça m’a redonné une énergie, un élan que je n’avais plus. J’ai l’impression d’avoir enfin fait un choix du cœur ! "

« Quand on fait un burn-out, ce n’est pas de notre faute »

Après onze mois d’alternance entre cours et pratique, elle vient de signer son nouvel avenant de contrat de travail en CDI. "Ça y est je suis web-analyst junior ! Et je n’ai même pas eu de période d’essai puisque j’étais déjà salariée de l’entreprise" se réjouit-elle. Avec le recul sur cette année écoulée, Charline avoue ne rien regretter : "Je crois que je ne reviendrais pas en arrière même si on me proposait un salaire mirobolant ! J’ai trouvé un poste qui correspond mieux à ma personnalité, je suis plus dans le lâcher-prise, j’ai moins de pression. Je peux prendre le temps de me concentrer vraiment sur une tâche et je n’ai plus le sentiment d’urgence permanent que j’avais avant ! "

Pour elle, ce nouvel élan professionnel est la preuve qu’il ne faut pas se culpabiliser après un burn-out : "Au bout d’un moment si ça ne vous correspond plus, ce n’est pas votre faute, on peut abandonner et ce n’est pas grave, l’obstination n’est pas forcément valorisante, ça ne sert à rien de continuer quand on ne se sent plus à l’aise dans son travail ! "

Après cette année riche en nouveaux apprentissages, Charline aspire à plus de sérénité : "J’aimerais consolider et affiner mes acquis afin de m’installer vraiment durablement à la fois dans ce poste et dans l’équipe". Elle réfléchit un temps avant de poursuivre : "Disons que pour finir aussi sur une rime, on pourrait me souhaiter que 2023 soit l’année du chamois : j’ai pris mes appuis mais j’ai envie de gravir encore un peu plus la montagne que j’ai commencé à franchir !" 

Crédits photo : Léa Baron / Hellowork