L’emploi des moins de 30 ans progresse en France

Les jeunes semblent aussi bénéficier de la bonne dynamique du marché de l’emploi. Une enquête de l’Urssaf (Union de recouvrement des cotisations de sécurité sociale et d’allocations familiales) révèle que le taux de déclaration préalable à l’embauche est passé de 40,9% sur l’ensemble de l’année 2021 à 47,8% au troisième trimestre 2022.

De plus en plus de jeunes se lancent dans la micro-entreprise

Créer sa petite entreprise ? Un rêve pour de nombreux jeunes. Un sondage Opinion Way datant de juin dernier montrait qu’un jeune sur deux avait envie de travailler de façon autonome, sans dépendre d’un manager.

L’enquête de l’Urssaf confirme cette tendance : 20% des autoentrepreneurs ont moins de 30 ans. « Un statut qui correspond parfaitement aux attentes des nouvelles générations qui souhaitent davantage de flexibilité, une hiérarchie moins pesante et une meilleure conciliation entre vie privée et vie professionnelle », déclare François Hurel, président de l’Union des autoentrepreneurs dans Les Echos.

Pour autant, les jeunes restent bien représentés dans les emplois salariés. Les moins de 30 ans constituent 25% des effectifs du secteur privé et sont davantage présents dans les secteurs de la restauration et du commerce de détail, mais les salaires de début de carrière restent bas. En équivalent temps plein, le salaire brut mensuel des moins de 30 ans s’élève à 2 181 euros contre 3159 euros pour l’ensemble des salariés.

Des emplois de plus en plus précarisés

Ce désir d’entreprendre des moins de 30 ans se manifeste aussi par une plus grande précarité. Les statuts d’auto-entrepreneurs ou d’indépendants étant moins protecteurs et moins rémunérateurs que les contrats salariés. En 2021, les travailleurs indépendants de moins de 26 ans ont déclaré un revenu moyen de 14 241 euros contre 41 258 pour l’ensemble des travailleurs indépendants.

Aussi, cette nouvelle tendance devrait faire prendre conscience de la nécessité de mieux protéger les indépendants et autoentrepreneurs, en cas de perte subie d’activité par exemple. L’Urssaf rappelle d’ailleurs son engagement dans l’accompagnement des jeunes entrepreneurs avec ses partenaires comme l’Adie, Bpifrance, Info Jeunes France ou encore les Déterminés.

Certaines entreprises privées réfléchissent aussi à des aménagements des temps salariés pour que les jeunes recrues puissent étancher leur soif d’entreprendre tout en étant protégé par leur statut.

Crédits photo : New Africa /stock.adobe.com