Comment le diplôme de vos parents influence votre salaire
C’est même le principal facteur d’inégalités des chances, selon une étude.

Six. C’est le nombre de générations nécessaires pour que les familles modestes atteignent le revenu moyen en France, selon l’OCDE*. Le fait que notre origine sociale détermine, du moins en partie, nos choix de carrière ne fait pas débat. Mais dans quelle mesure le diplôme de nos parents influence-t-il notre niveau de salaire ? Et qu’est-ce qui nous pousse à nous orienter vers tel ou tel métier ?
Une étude de France Stratégie, relayée par TF1 Info, s’est intéressée à l’impact de l’origine sociale d’une personne sur son niveau de vie. Menée auprès de 80 000 individus âgés de 27 à 44 ans, elle prend en compte le salaire individuel mais aussi le contexte familial (revenu d’un éventuel conjoint et composition du foyer). Voici ses conclusions.
La profession du père, un critère déterminant
Sans surprise, les résultats de cette enquête mettent en relief de fortes inégalités de chances entre les individus. La profession du père apparaît comme la cause principale de ces disparités, loin devant l’âge, le sexe ou l’origine migratoire des participants.
Les résultats parlent d’eux-mêmes : selon les chiffres de l’étude, plus de la moitié des personnes gagnant moins de 1 300 euros par mois ont un père ouvrier. Cette corrélation se vérifie aussi du côté des individus les plus riches. Près de la moitié d’entre eux ont un père cadre supérieur, contre 13% dans l’ensemble du panel ! Une répartition inégale qui explique l’important écart de niveau de vie (1 000 euros en moyenne) entre un enfant de cadre et un enfant d’ouvrier non qualifié.
Choisir un métier stable ou prestigieux ?
Le niveau de diplôme est directement lié à cet écart de rémunération. Une autre étude danoise, citée par le quotidien belge La Libre, relève que les fils et filles d’ouvrier privilégient les formations menant à des métiers stables. Ils placent la sécurité de l’emploi en tête de leurs priorités, quitte à revoir leurs ambitions à la baisse.
A l’inverse, les jeunes issus d’une famille diplômée de l’enseignement supérieur se dirigent davantage vers des filières prestigieuses : médecine, économie, sociologie, architecture… Encouragés à viser l’excellence, ils bénéficient par ailleurs d’un soutien financier et d’un réseau qui font cruellement défaut à leurs camarades désargentés. Ce qui les conduit à mener de plus longues études et, in fine, à obtenir des postes mieux rémunérés.
Si tout le monde n’a pas les mêmes cartes en main, l’éducation reste un puissant levier d’ascension sociale. Lorsqu’il obtient un diplôme, un enfant d’ouvrier voit ses chances de s’extraire de son milieu augmenter considérablement : la probabilité d’appartenir à la frange la plus pauvre de la population passe de 30 points à 10.
Les autres facteurs d’inégalités de chance
Parmi les (nombreux) autres critères de déterminisme social, on peut citer le sexe, l’âge ou l’origine migratoire. Même si leur impact est plus faible que la classe sociale d’origine, ils contribuent activement à creuser les inégalités parmi les actifs. Surtout quand ils se cumulent entre eux !
A titre d’exemple, une personne dont au moins l’un des parents est de nationalité étrangère percevra un salaire inférieur de 150 euros à une personne dont les deux parents sont nés en France.
Le genre entre aussi en ligne de compte. Les femmes ont ainsi 3% de risques en plus que les hommes d’appartenir à un milieu modeste. Quant à l’âge, il influe relativement peu sur le niveau de vie. Les participants âgés de 35 à 44 ans touchent seulement 60 euros de plus que leurs cadets.
Ces obstacles socio-culturels, bien que difficiles à surmonter, ne sont pourtant pas une fatalité. De nombreuses initiatives, individuelles comme collectives, ont vu le jour ces dernières années pour favoriser l’égalité des chances. Mentorat, réseaux de soutien, bourses d’études et aides financières à l’embauche… Le sujet interpelle autant qu’il mobilise. Preuve en est : selon le dernier baromètre du Medef**, 89% des salariés estiment que l’égalité des chances en entreprise est et reste un enjeu incontournable de la vie pro.
*L'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) est un organisme international qui vise à promouvoir la croissance économique, la prospérité, l'emploi et la durabilité environnementale dans ses pays membres.
** Mouvement des entreprises de France.
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