Développement durable dans les entreprises : il manque des candidats en qualité, sécurité et environnement
Il y a quelques mois, profitant de la publication des « 50 mesures pour une économie 100 % circulaire » développées par le gouvernement, nous lancions un appel à témoins pour recueillir vos expériences dans le secteur de l’économie circulaire. Mme Dupont, ancienne salariée d’un grand groupe dans le recyclage, a quitté son poste pour lancer sa société de conseil en économie circulaire auprès des entreprises.

En août 2015, la loi de transition énergétique pour la croissance verte était promulguée. Elle devait promouvoir le recyclage et le réemploi : les deux pans de l’économie circulaire. Une action du gouvernement Hollande qui a encouragé Mme Dupont à quitter son poste au sein d’un grand groupe pour se consacrer à l’économie circulaire en créant sa société de consulting auprès des entreprises. Malgré ces perspectives encourageantes, il a été difficile sur le terrain de voir les entreprises intéressées à développer la croissance verte.
Les TPE/PME manquent de temps et de moyens pour se consacrer à ce sujet
« Maintenant la FREC, la Feuille de Route de l’Économie Circulaire, publiée récemment et qui expose 50 mesures concrètes pour collecter et recycler, est un cadre qui devrait permettre aux entreprises d’être plus sensibilisée. La mise en œuvre de l’économie circulaire va être un challenge. En effet, les petites et moyennes entreprises/usines devront se rendre un peu plus disponibles et se structurer plus pour se préoccuper de la collecte et de la récupération de leurs déchets (carton, papier de bureau, plastique, métaux, DEEE). Pour elles, l’économie circulaire n’est pas leur sujet prioritaire elles n’ont pas assez de temps (manque de personnel pour dégager quelques heures pour s’y consacrer. Les actions/procédures qui nécessitent un peu de temps doivent être mises en place ce qui les décourage bien souvent. D’autres usines, commerces ou collectivités ne semblent pas très préoccupées à la thématique et ses enjeux ayant d’autres soucis, faire tourner leur activité d’abord ».
Un constat en demi-teinte, donc, qu’elle dresse en ayant conscience du manque de disponibilité des entreprises pour se préoccuper correctement de l’économie circulaire. Une note d’optimisme, les opérateurs de collecte et de recyclage ont un maillage et une organisation très efficace (Veolia, Suez, Paprec, et tous ces acteurs, ...). La collecte et le traitement des déchets font partie intégrante de leur activité. Heureusement face à eux, il y a des entreprises ayant des personnes Responsables des déchets, HSE, RSE ou Achats qui cherchent à optimiser la gestion de leurs déchets.
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Les responsables HSE, QSE, RSE sont encore trop rares
Le gouvernement Macron-Philippe n’est pas le premier à vouloir agir pour encourager le développement durable dans les entreprises. Loi des 5 flux, loi d’efficacité énergétique, etc… Plusieurs cadres juridiques ont été promulgués ces dernières années, mais qui ne sont toujours pas respectés.
Selon Mme Dupont, pour développer l’économie circulaire, de la récupération au recyclage des matières premières, « les entreprises ont absolument besoin d’être accompagnées ». Il leur faut un référent qui soit là pour les aider à respecter la réglementation. Encore trop peu de sociétés font appel à un consultant ou comptent parmi leurs salariés des animateurs, responsables hygiène sécurité environnement (HSE), qualité sécurité Environnement (QSE) ou encore responsabilité sociale des entreprises (RSE). Ces profils sont indispensables pour faire un état des lieux sur le terrain, mettre en place des process simples mais efficaces et avancer sur l’économie circulaire. Mais la consultante fait un autre constat : « certains services RH ont besoin d’accompagnement pour les inciter à l’embauche ou former en interne un référent économie circulaire. Même si la France fait partie des pays européens les plus avancés en termes d’économie circulaire, « il faudrait se donner les moyens pour la mise en œuvre à savoir diagnostic dans les entreprises des déchets recyclables, évaluer leur valorisation, dédier une personne pour mettre en place les process, la qualité ce n’est pas que l’ISO 9001, cela peut donc créer de l’emploi chez le « générateur » de déchets valorisables mais aussi chez le collecteur/recycleur. Il faudrait aussi des investissements chez ces opérateurs qui devraient s’adapter à la collecte dans des zones industrielles de TPE-PME de déchets. Si la France s’organise pour réussir la croissance verte, cela peut créer de nombreuses embauches, encore faut-il qu’il y ait une volonté d’être terrain pour changer et mettre en place les bonnes pratiques RSE » conclut Mme Dupont, qui se tient disponible pour booster cette économie prometteuse et se verrait bien ambassadrice pour fédérer les actions
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